L' Avare de Molière (Acte V, scène 3)
Commentaire de texte : L' Avare de Molière (Acte V, scène 3). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar erenjaeger • 14 Mars 2022 • Commentaire de texte • 1 415 Mots (6 Pages) • 4 479 Vues
Commentaire:Avare de Molière
Introduction :
Le mouvement littéraire du classicisme est un mouvement appartenant à la fin du 17e siècle, ce mouvement littéraire cherche à imiter les auteurs de l’Antiquité et se pli aux règles de bienséance,ces règles sont faites pour ne pas choquer le publique. La comédie de Molière, « L'Avare », représentée pour la première fois en 1668 appartient au classicisme. Cette comédie se base sur le quiproquo pour faire rire le publique et la pièce se concentre sur le thème de l'amour, de l'argent et du conflit.La pièce nous relate l'histoire de Harpagon, un vieil homme radin et très proche de ses sous, d'où le titre de la pièce « L'Avare ».Il a deux enfants,Cléante et Élise. Son fils aime la jeune Mariane tandis que sa fille aime Valère. Mais Harpagon veut donner en mariage Cléante à une riche veuve et Élise à son ami Anselme pour que lui se marie avec Mariane. Un jour on lui vole sa cassette et Valère est désigné comme coupable, alors que Harpagon essaye de faire avouer Valère de son crime, Valère,lui, qui ignore qu'on l'a accusé de vol, croît que Harpagon est au courant de l'amour qu'il porte à Élise. L’extrait de l'acte 5 scène 3 est un dialogue comique où les deux personnages s'affrontent dans un quiproquo.Mais alors, quels rôles le quiproquo joue-t-il ?
Nous allons, en premier lieu, analyser un quiproquo comique habilement entretenu.En second lieu, nous allons démontrer que ce quiproquo souligne l'opposition entre les deux personnages.
Le quiproquo comique dans l'extrait est entretenu avec différents moyens, c'est pour cela que dans une première-sous partie, nous étudierons la justification de ce quiproquo et sa progression naturelle. Dans une deuxième sous-partie nous explorerons les subtilités et les moyens utilisés dans le quiproquo. Et finalement, dans une dernière sous-partie nous nous attarderons sur la levée du quiproquo.
Le quiproquo est justifiable par le fait que les deux personnages attendent une faveur de l'autre sans l'exprimer explicitement ce qui fait durer le quiproquo car aucun des deux personnages ne se doute des réels intentions de l'autre.En effet, Harpagon cherche à faire avouer à Valère le vol de sa cassette «en quel endroit tu me l'as enlevée »(l.26), et il utilise une répétition du verbe « voler ».Valère lui cherche la bénédiction de Harpagon pour se marier avec sa fille Élise qu'il aime, il dit « je proteste de ne prétendre rien à tous vos biens »(l.3) montrant clairement qu'il se fiche de la cassette remplie d'or que cache Harpagon.Ce refus de montrer explicitement leur réels intentions va faire progresser tout naturellement le quiproquo,les deux personnages vont continuer à dialoguer ne se doutant du quiproquo mit en place. L'utilisation de mots pouvant signifier plusieurs sens différents font l'essence même du quiproquo,comme exemple il y a l'utilisation du nom commun « trésor »(l.7-8) qui peut faire référence dans le cas de Harpagon à la cassette mais dans le cas de Valère à Élise. Mais au fil de la scène le quiproquo va se dévoiler peu à peu et les personnages vont se rendre compte qu'ils ne parlaient pas de la même chose.
Le quiproquo est un moyen utilisé dans le théâtre pour faire avancer la situation . Le quiproquo est un malentendu où l'on confond quelqu'un ou une situation pour une autre ce qui crée dans la majeure partie des cas des différents types de comique.Les deux personnages se trouvent dans un quiproquo où ils pensent parler d'une chose alors que l'autre personne parle d'une autre chose.Pour bien créer un quiproquo, l'auteur utilise des mots à plusieurs sens comme expliqué au par avant « ses beaux yeux »(l.35-36). L'utilisation des pronoms et adjectifs sans préciser à qui ou à quoi ils font référence notamment avec Valère qui utilise l'adjectif possessif « ses »(l.37) pour parler des beaux yeux d'Elise mais Harpagon pense qu'il parle des beaux yeux de sa cassette. Valère utilise aussi le pronom personnel « elle » à plusieurs reprises pour désigner son amante mais encore une fois Harpagon pense qu'il parle de la cassette. Tout cela sème la confusion chez les personnages et leur permet ainsi de faire rendre compte aux personnages de la situation.
Le quiproquo commence peu à peu se lever et les personnages finissent par se rendre compte du malentendu. Harpagon utilise des point d'interrogation plus fréquemment vers la fin du texte ce qui souligne son incompréhension face aux paroles de Valère. Il pose plus de question centrées sur la situation globale que sur la cassette « Que nous brouilles-tu ici de ma fille ? »(l.44) « La pudeur de qui ? »(l.47) cela montre que Harpagon commence à se douter de quelque chose . Le quiproquo prend fin quand Valère dit enfin à Harpagon « De votre fille ; et c'est seulement depuis hier qu'elle a pu se résoudre à nous signer mutuellement une promesse de mariage »(l.48-49) et que Harpagon réalise enfin ce que Valère a implicitement dit.
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