L'Apologue
Note de Recherches : L'Apologue. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirest intrigue sont stéréotypés. La conclusion est souvent édifiante ; dans les contes médiévaux, les intentions sont moralisatrices ou religieuses, contrairement à celles des fabliaux. On peut lire aussi des contes d’avertissement, qui mettent en scène des personnages punis pour les erreurs. D’ailleurs certains récits de science-fiction fonctionnent comme des contes d’avertissement, mettant en scène les dérives possibles d’une société futuriste. La portée didactique est toujours évidente. La fiction vise à instruire le lecteur. Le conte philosophique est, selon Voltaire, « un petit morceau de philosophie allégorique » : une histoire plaisante, des péripéties accumulées, apparemment légères, font réfléchir le lecteur sur des sujets graves : le bonheur, la destinée, la tolérance… Le conteur est un écrivain engagé, qui implique le lecteur de manière détournée, ironique. Une utopie est, étymologiquement, un lieu qui n’existe pas. Une histoire, une utopie, peut ainsi mettre en scène un désir, un idéal, une société parfaite par exemple, organisée pour que l’homme accède au bonheur. Il faudra réfléchir à l’articulation entre l’histoire et la leçon, à la place de l’histoire, de la fabula, dans l’apologue : décorative, superficielle, moins « noble » par rapport à la leçon, à la morale ? Simplement divertissante ? Parfois l’histoire reste anecdotique, parfois elle exprime elle-même la leçon – la morale peut, même dans une fable, rester implicite ; un personnage peut tirer lui-même la leçon de l’expérience : la narration sert alors de démonstration. Dans une maxime au contraire (qui est selon La Bruyère une « loi dans la morale »), aucun besoin d’illustration. Il faudra également analyser la démarche argumentative de l’apologue, qui peut être déductive (le récit vérifie une leçon d’abord énoncée, il concrétise une idée énoncée a priori) ou inductive (le récit mène à une conclusion édifiante). Enfin, il faudra être sensible aux moyens de persuasion employés par l’auteur : l’auteur sera plus ou moins complice avec le lecteur ; il pourra s’effacer ou au contraire se mettre lui-même en scène. L’apologue oscille entre désir d’intemporalité, de généralisation, et prise en compte d’un lecteur particulier dont il veut susciter l’adhésion.
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