La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette, scène de rencontre

La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette, scène de rencontre

Introduction:

C’est au XIIe siècle qu’apparait la préciosité, un mouvement qui réunit les auteurs dans des salons littéraires pour débattre, écrire et enrichir la langue française. Beaucoup d’auteures précieuses ont tendance à privilégier les romans galants, parmi lesquelles figurent Madame de la Fayette avec La princesse de Clèves. Ce roman paru en 1678 fait l’analyse de personnages victimes de la passion amoureuse: Madame de Clèves et M. De Nemours. Dans cet extrait, Madame de Clèves alors qu’elle est mariée, rencontre le Duc lors d’un bal et tombe amoureuse instantanément de cet homme dont les sentiments sont réciproques.

Comment le cadre théâtrale de la Cour permet-il à Madame de La Fayette de reprendre à son compte le topos de la rencontre amoureuse entre deux personnages idéalisés?

Tout d’abord, nous aborderons le côté idéal et l’aspect théâtrale de la rencontre, puis nous analyserons les réactions de ses acteurs et spectateurs, et enfin, nous étudierons la présentation officielle et courtoise des deux personnages

Cette rencontre quelque peu théâtrale concerne deux personnages idéalisés et a lieu dans un cadre idéal —> lignes 1 à 9

Une princesse idéalisée dans un cadre idéal —> lignes 1 à 2

L.1, tout le jour / le soir: contraste qui accentue le temps de préparation pour un événement incroyable, le lecteur imagine donc une grande beauté

L.1, bal / festin royale / au Louvre: cadre idéal, grandiose, digne des plus hauts placés, un peu féerique (princesse se rend au bal)

L.2, beauté/parure: beauté et apprêtée de façon idéale

L.2, admira: verbe qui laisse imaginer une beauté incroyable= idéalisation, la cour est placée comme spectatrice de cet extrait= théâtre

b. Une arrivée chevaleresque et théâtrale d’un duc idéal —> lignes 3 à 9

L.3/4, grand bruit / on faisait place: fait beaucoup penser à une pièce de théâtre

L.5/6, quelqu’un / celui: pronom qui prolonge l’anonymat de l’arrivant

L.3/7, 4 lignes pour révéler son identité: plonge le lecteur dans un suspens avec un effet d’attente

L.6, le roi / prendre celui qui arrivait: roi figure d’autorité divine donc leur rencontre semble inévitable, prédestinée, metteur en scène qui dirige ses acteurs avec « cria »

L.5/6/8/9, Cherchait des yeux / vit / voir / vu: donne beaucoup d’importance à la vue qui renvoie à une passion ou un coup de foudre au premier regard

L.7, qui passait par dessus quelques sièges: franchit des obstacles pour rejoindre la femme= chevaleresque

L.9, le soin qu’il avait pris de se parer augmentait encore l’air brillant qui était dans sa personne: idéalisation du personnage

Transition: cette rencontre idéale et théâtralisée va troubler les deux personnages concernés et faire parler la Cour

II. La passion qui frappe ces deux personnages entraine des troubles chez la Dame et le Duc mais aussi des réactions de la part de la Cour —> lignes 10 à 18

Deux personnages chamboulés par leur rencontre —> lignes 10 à 13

L. 11/12, grand étonnement / surpris: deux personnages troublés et chamboulés rien qu’en se voyant= passion amoureuse trouble

L. 10/13, difficile / ne put s’empêcher: ils ont du mal à dissimuler leurs sentiments puis perdent totalement le contrôle à cause de cette passion incontrollable

La passion a donc des effets négatifs sur les personnages qu’elle frappe en les faisant perdre tout repère et contrôle, ce qui se remarque aux yeux de la Cour

b. Une cour très intéressée par cette rencontre —> lignes 14 à 18

L.14, s’éleva / un murmure de louanges: verbe visuel qui laisse