La Princesse de Clèves
Dissertation : La Princesse de Clèves. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar hjefytujwke • 18 Avril 2022 • Dissertation • 1 870 Mots (8 Pages) • 352 Vues
Dissertation La Princesse de Clèves
La Princesse de Clèves est une œuvre de Madame de La Fayette, écrivaine française appartenant au mouvement littéraire de classicisme. Venant d’une famille de la petite noblesse, elle fréquente la cour où elle obtient le titre de demoiselle d' honneur de la reine Anne d'Autriche à l'âge de 16 ans. C’est dans cette atmosphère privilégiée qu’elle decouvre les dangers et tromperies de la cour. En 1678, elle publie anonymement ce qui deviendra son plus grand succès: La Princesse de Clèves. Dans cette œuvre, elle décrit et critique les comportements des courtisans et les relations qu’ils entretiennent entre eux. Grâce à l'intermédiaire de ses personnages, Madame de La Fayette expose les dangers de la passion, menant à la douleur ou à la perte de la vertue.
Pouvons-nous considérer La Princesse de Clèves comme étant un roman du devoir? Dans un premier temps nous explorerons le personnage idéal de la Princesse imaginé par Madame de La Fayette. Dans un deuxième temps nous verrons la tentation qui ronge Madame de Clèves, à présent tenté de suivre les principes de la cours et d'abandonner son devoir d'épouse. Enfin, dans un troisième et dernier temps, nous discuterons le but et la morale du roman imaginé par Madame de La Fayette.
Premièrement, La Princesse de Clèves est un idéal moral de l'époque et suit les devoirs qu’on lui a enseignés et qu’elle connaît.
En effet, dès les premières pages du roman, nous apprenons que la Mademoiselle de Chartres a reçu une éducation particulière. En effet, sa mere est tres attachée aux valeurs et à la vertu et veut faire de sa fille une honnete femme, c’est a dire, une femme incarnant l’ideal moral du classisme: l’honnete, la culture, la ration, l’humilite, et surtout la loyaute. En effet, nous savons que de telles qualités sont rares a la cours ou l'infidélité et l'adultère sont courants et presque socialement acceptés. Afin que sa fille devienne une honnete femme, elle insite sur le fait que la raison est ce qui l’a menera a une vie pleine et heureuse: “Elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les malheurs domestiques où plongent les engagements ; et elle lui faisait voir d’un autre côté quelle tranquillité suivait la vie d’une honnête femme, et combien la vertu donnait d’éclat et d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance [...] ce qui seul peut faire le bonheur d’une femme qui est d’aimer son mari et d’en être aimée.” On remarque donc un contraste réalisé par Madame de La Fayette entre elle et les autres courtisans: Mademoiselle de Chartres est pure, d’une beauté peu commune et intelligente, ce qui ne devrait que la guider, normalement, au bonheur alors que les courtisans et les hommes en particuliers sont infidèles et mauvais. On remarque également que la vertu de Mademoiselle de Chartres lui apporte la sympathie et presque l'émerveillement de tous les courtisans, en particulier les hommes. Cela est notamment montré lorsque cette dernière rencontre pour la première fois son futur époux: “Il demeura si touché de sa beauté et de l’air modeste qu’il avait remarqué dans ses actions qu’on peut dire qu’il conçut pour elle dès ce moment une passion et une estime extraordinaires”. Malgré le fait que la beauté joue un grand rôle dans la réaction de Monsieur de Clèves, nous pourrions penser que cette réaction favorable des courtisans est également une récompense pour la vertu de Madame de Clèves. On peut donc penser que Madame de La Fayette, telle la mère, nous pousse vers ce chemin d’une honnête vie qui semble être que positive.
De plus, il est important de signaler que la Princesse de Clèves suit et applique les conseils de sa mère durant tout le roman, même lorsqu’elle doute ou se sent tomber dans le piège de la passion. En effet, cela est montré à la fin de la première partie lorsqu’elle déclare son amour interdit pour le Duc de Nemours et déclare “Cet aveu n’aura point de suite, et je suivrai les règles austères que mon devoir m’impose.”. Dans ce cas, le devoir suivit est celui qu’elle associe au role d’une femme: rester fidele a son epoux, malgres les tentations. La Princesse de Clèves est alors montrée comme un personnage fort, qui sait rester sur ce qu’on considère comme étant “le droit chemin”. Dans ses dernières paroles, Mme de Chartres cherche à rappeler sa fille à ses devoirs: “ne craignez point de prendre des partis trop rudes et trop difficiles, quelque affreux qu'ils vous paraissent d'abord ; ils seront plus doux dans les suites que les malheurs d'une galanterie”. On comprend donc que selon la mère, tout vaut mieux que les douleurs causées par la passion. Sans doute, Mme de la Fayette veut-elle conduire son lecteur vers les chemins de la sagesse à travers des exemples de vertu inimitables, faisant donc de son œuvre: un roman du devoir .
Néanmoins, au fil du temps, La Princesse de Clèves succombe aux folies de la passion et est tentée d'abandonner son devoir et suivre le raisonnement de la cour.
Premièrement, ce roman fait dégager un paradoxe car malgré le fait que le roman apparaît comme un roman du devoir, l'évolution progressive du personnage tiraillé entre la raison et les passions en fait un personnage malheureux. En effet, bien que la Madame de Chartres reste fidèle à son mari, nous remarquons des tentations fortes, surtout présentes dans ses pensées, dans lesquelles on voit bien qu’elle est tiraillée entre son devoir d’épouse et la passion qu’elle ressent pour le duc de Nemours. Cette passion qu’elle ressent est si forte que la Princesse est tentée de se plier aux normes de la cour et commettre ce qu’elle considère comme une faute grave. Un passage du roman qui montre ce combat interne est la scène qui précède la nuit passée avec Mr de Nemours afin de rédiger une fausse lettre dans le but de protéger l’oncle de la Princesse. En effet, nous avons accès grâce à un point de vue interne, aux pensées de la Princesse de Clèves. Cette dernière se questionne sur la sincérité de Mr de Nemours et sa capacité à rester fidèle: “Mais quand pourrais être, disait elle, qu’en veux-je faire? Veux-je la souffrir? Veux-je y répondre? Veux-je m'engager dans une galanterie? Veux-je manquer à Monsieur de Clèves? Veux-je manquer à moi même? Et veux je enfin m’exposer aux cruels repentirs et aux mortelles douleurs que donne l’amour?” Bien que nous savons qu’elle ne souhaite aucune de ces choses, on remarque que la passion prend le dessus.
En effet, dans cet extrait, la raison et la morale sont impuissantes face à la passion. On voit bien que la Princesse a perdu le contrôle de la situation
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