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Le Classicisme

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Par   •  22 Décembre 2022  •  Cours  •  2 073 Mots (9 Pages)  •  248 Vues

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Cours 4 : Le classicisme

Le classicisme (après le baroque) 1635-1640

  • Moment où l’on se met à réfléchir sur un nouveau mode d’écriture.
  • Les classiques (=les réguliers) qui veulent produire des œuvres littéraires en accord avec certains nombres de règles. Originalité en leur phase de réflexion théorique.
  • Les théoriciens échangeaient des lettres qui circulaient dans les espaces où l’on définissait les règles du bon goût.
  • Différentes règles :
  • Lettres sur la règle des 24h. Ces lettres sont interviewées par les auteurs pour les mettre en applications
  • Ouvrages de synthèse sur le classicisme
  • 1674 : Boilleau « L’art poétique » (écriture en vers en Alexandrin)
  • Rapin « Réflexion sur le poétique de ce temps »
  • Pour bien comprendre les enjeux du classicisme, il faut y voir une prise de position contre les écrivains de la renaissance et surtout contre les écrivains baroque.
  • Concerne la langue : expression littéraire au moyen-âge au moyen de la langue
  • 1er écrivain : Malherbe (1555-1628), connu pour être poète baroque « Les Larmes de Saint-Pierre », il change ensuite complètement, il va chercher l’exact contraire du baroque, créer une langue qui soit la plus économique possible, langue dans laquelle tous les ornements sont éliminés.
  • Commentaire sur Des portes, c’est grâce à ses annotations qu’on a pu définir son idée esthétique. Malherbe n’est pas un artisan mais un homme de métier.
  • A partir des années 1630-1640 on voit apparaitre les 1er écrivains professionnels
  • Etre écrivain est un métier comme un autre il faut connaitre les règles d’écriture, faire un livre comme faire une pendule. Il faut s’inspirer des grands philosophes. Pas pour Malherbe ou l’on doit en tirer de la raison et du goût, substances intemporels. Son idéal est de retenir que les mots et les règles conforme à la raison et au goût. Malherbe pour définir les bons goûts, va fréquenter la cour notamment ceux de l’Ile de France. Il fait de cette langue là une bonne langue. Latin ≠ Langue Française de Paris. Malherbe va faire de cette langue Française la langue noble.
  • La belle langue c’est la langue commune. Dans la 2ème partie de sa vie Malherbe à travaillé sur les traductions (Les belles infidèles) car elle mettait en évidence les performances de cette nouvelle langue française.
  • Doctrine de Malherbe : manière de réformer la langue 🡪 réduire les tournures syntaxiques, réduire le lexique de la langue française, établir tous ces termes importants, éliminer les termes techniques, termes trop pittoresques. Conserver les mots les + abstraits parce que ce sont eux qui ont le plus large usage 🡪 exemple : un stylo peut-être appelé objets comme un livre. Malherbe retire les synonymes 🡪 dénotations : signification d’un terme, connotation 🡪 renvoie à la communauté qui emploi le terme.
  •  Le projet classicisme c’est de dire le + de choses possible avec le – de matériaux possible. Exemple : quand on construit une pièce de théâtre d’Aubignac La Pratique du théâtre « une pièce qui n’aura presque point d’incident mais qui sera soutenu d’excellent discours ne manquera jamais de réussir »
  • « Bérénice » de Racine 🡪 l’invention consiste à faire quelque chose de rien.
  • Le travail porte moins sur la syntaxe que le choix des mots lui-même.
  • Ecriture classique 🡪 mots qui ne retiennent pas eux même l’intention, aucune densité émotionnelle. Ce qui en fait la beauté c’est le choix de mots en eux même mais aussi l’agencement de la phrase.

  • Le Rochefoucauld 🡪 « La bonne grâce est au corps ce que le bon sens est à l’esprit » (communication symétrique, simple).
  • Axe paradigmatique / syntagmatique
  • Vaugelas : grammaire et traducteur, ce qui l’intéresse c’est la langue en prose, la langue comme instrument de communication. Il écrit un ouvrage « Remarques sur la langue française utile à ceux qui veulent bien parler et bien écrire ». Selon Vaugelas l’usage n’est pas l’élite des plus grands nombres mais l’élite des voix. C’est une façon de parler conforme à une leçon d’écrire.
  • Une dizaine de disciple de Malherbe, font une assemblée régulière, il échange sur la langue littéraire, ils ont l’idée de purifier la langue et la littérature 🡪 les puristes.

En 1629 cette réunion s’officialise, ce groupe de réflexion invite des groupes de littéraire pour échanger sur la langue et la littérature.

La norme du bon gout, de la bonne langue, de la littérature.

En 1634 Richelieu apprend l’existence de cette réunion et décide de l’officialiser et d’en faire un organe d’état.

  • Réunion qui va compter 40 membres qui existe encore aujourd’hui.

1ère femme élue en 1980 Marguerite Yourcenar.

  • Richelieu dispose d’un droit de véto pour le recrutement des académiciens et c’est lui qui définit les missions. Etablir des règles, certaines pour la langue française, pour la rendre capable de traiter tous les arts et toutes les sciences.
  • A ce moment là, la mort du Latin est annoncée. « Le discours de la méthode » est écrit en français de Descartes. On retrouve l’enjeu des traductions, la langue française est performante et universelle.
  • Richelieu demande aux académiciens de créer un dictionnaire, une grammaire et un traité de rhétorique.
  • 1er dico 🡪 1694, il est définit comme un dico des meilleurs mots, épuration lexicale qui a été lancé par Malherbe, « nettoyer la langue des ordures qu’elle avait contracté. Exclure le lexique populaire, les termes techniques et scientifique et expression vulgaire, comme les mots qui offense la pudeur.
  • Le modèle qui domine au 17ème siècle c’est « L’honnête Homme ».
  • Domaine littéraire 🡪 l’académie française patronne des ouvrages, alors qu’elle peut en condamner d’autre. Elle peut les écarter pour différentes raisons :
  • Quelques termes équivoques ou mal interprétés
  • Les classiques veulent faire de la langue un instrument transparent pour retranscrire la pensé, instrument qui permet aussi de traduire de manière parfaite la pensée. Elle intervient dans la querelle littéraire « La querelle du Cid » de Corneille, suscite une querelle de 2 ans, avec 2 reproches : le plagia et ce qui va à l’encontre des règles du poème grammatique (théâtre).
  • Porter un jugement sur la pièce de Corneille est demandé à l’AF, mais Corneille est reconnu non-coupable. L’académie française reconnait que la pièce « pêche contre les règles », qu’elle enfreint les règles.
  • Triomphe des réguliers (=classiques) ils considèrent qu’une œuvre doit respecter certaines conditions sur les irréguliers/baroque.
  • Désormais des règles sont officialisées par l’AF. Cela va ensuite toucher tous les domaines littéraire, artistique, autres académies se crée. Académie des sciences, de la musique… Centralisation accélérée de la vie artistique et littéraire.
  • Il existe un bon et un mauvais gout et le bon gout à ses règles. Règles des 3 unités (action, temps, lieu)
  • Règles d’unité d’action : définit par Aristote, une action principale et des actions secondaires intégrés à l’action principale, évite un épisode autonome. Tout ce qui est mentionné doit faire avancer l’action principale.
  • Règle d’unité de temps : la pièce doit être circonscrite dans les 24h, 12h ou 6h pour faire coïncider le plus possible de temps de la fiction, et celle de la représentation de manière à ce que le spectateur est l’impression, de voir la pièce sous ses yeux.
  • Règles d’unité de lieu : c’est l’étendu géographique que l’on peut traverser en 24h. progressivement on va adopter une unité plus rigoureuse, on va adopter un lieu unique généralement ville ou village = carrefour comique, où tous les personnages se rencontrent. « Palais à volonté » = tragédie

  • Le théâtre doit être soumis à la vraisemblance
  • La règle qui commande toutes les autres est la vraisemblance
  • Vraisemblance au 17ème siècle :
  • Vraisemblance externe : désigne le théâtre, la réception du spectacle par le spectateur, pour qu’elle soit respecté, il faut que le spectateur est l’impression s’être le témoin indiscret d’une action réelle, être soumis à l’illusion.
  • Vraisemblance interne : désigne la cohérence dans la logique de l’action, tous les faits doivent être cohérents, tout s’enchaine logiquement A 🡪 B 🡪 C 🡪 D
  • Règle de la bienséance :
  • Bienséance externe : désigne le rapport que le spectateur a du spectacle, ne pas représenter des scènes qui pourrait le choquer pour respecter la bienséance externe.
  • Bienséance interne : désigne la cohérence dans la construction des personnages cohérent 🡪 personnages identifiable à un type, typologie du personnage, déterminé par 3 paramètres 🡪 âge, sexe et statut social.

Exemple : un roi doit parler et agir conformément à ce que l’on attend d’un roi, il ne pourra pas être efféminé, timide, ça ne correspond pas à l’image que l’on imagine du roi.

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