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Le Malade imaginaire, Molière

Commentaire de texte : Le Malade imaginaire, Molière. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  12 Mars 2024  •  Commentaire de texte  •  1 706 Mots (7 Pages)  •  179 Vues

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A.L. N°1 Le Malade imaginaire - Molière

Le 17e siècle est le siècle du théâtre en France mais, c'est aussi le siècle de la renaissance de la comédie. En effet Molière alors célèbre dramaturge réussi à lui redonner ses lettres de noblesse. Pour élever le genre de la comédie alors considéré comme vulgaire il s’est notamment inspirer de la commedia dell'arte genre théâtrale nouveau venant d'Italie. Ainsi il insère dans ses pièces de nombreux personnages provenant de ce genre théâtral nouveau comme par exemple les valets mais encore les maîtres ou les belles jeunes filles. Or on sait que les valets appelé Zanni sont particulièrement insolents dans les pièces de Molière on se rappelle tout particulièrement de la scène du sac dans Les Fourberies de Scapin ou le valet éponyme roue de coups de bâton son maître Géronte. Ici dans le malade imaginaire c'est Toinette qui occupe le rôle de servante insolente et impertinente en effet Argan son maître souhaite forcer sa fille Angélique a épousé un médecin Thomas Diafoirus mais elle ne consent pas ce mariage et préfère épouser Cléante, Toinette prend alors la défense d'Angélique elle s'oppose alors au mariage et dans le même temps à son maître. L'extrait étudié se situe juste après un quiproquo entre Argan et sa fille ou celui-ci lui apprend qu'il la destine à Thomas Diafoirus. Devant le refus de sa fille Argan menace de la mettre dans un couvent si elle ne consent pas épouser le mari qui lui a choisi. Donc dans cette scène ces trois personnages sont présents et on assiste alors à une scène de querelle entre Argan et Toinette qui prend le parti d'angélique. On en vient donc à se demander dans quelle mesure cette scène de querelle entre maître et vallées a-t-elle des allures comiques?

1er mouvement opposition verbale sur la question du couvent

Dès le commencement de cet extrait de la scène 5 de l'acte 1 on remarque une vivacité du rythme, il y a une série de phrases interrogatives « je ne mettrai pas dans un couvent ? » ligne 1, ce sont des questions à valeur rhétorique, l'objectif de ces phrases interrogatives et de marquer la surprise, étonnement et même jusqu'à l'indignation. La plupart de ces phrases sont très courtes c'est une stichomythie, la stichomythie est un procédé hérité de la tragédie Gréco-latine dans laquelle chaque réplique correspond à un vers. Il consiste à raccourcir les répliques de manière à donner un rythme très rapide, ce procédé est particulièrement utilisé pour exprimer la montée des passions, ici la colère. En effet au cours de ce texte Argan s'énerve peu à peu notamment pour affirmer sa volonté paternelle. seulement Toinette, dès le début, s'oppose au père et elle est ainsi la seule à donner des arguments pour contrecarrer la volonté paternelle. Dans cette première partie de texte elle utilise notamment des arguments qui relève de l'affection.

En effet Toinette essaie de persuader Argan grâce aux sentiments, elle emploie ainsi des mots appartenant au champ lexical de la tendresse et de l'affection avec des termes comme « cœur », « l'arme », « mignon » et « tendrement ». Ici Toinette dévoile la vraie tendresse d'argan celui-ci n'aurait pas le cœur à mettre sa propre fille dans un couvent. Elle imagine même la scène que pourrait jouer angélique pour provoquer des sentiments de son père elle lui est fait ainsi dire « mon petit papa mignon ». On remarque donc que Toinette est une servante qui essaie de révéler la tendresse paternelle de Argan, la servante pense en effet que le père est quelqu’un de bien comme on le voit à la ligne 25 où elle utilise l’adverbe naturellement faisant penser que Argan n’agit pas d’un comportement naturel peut être parce qu’il est sous l’emprise des médecin et de leurs traitements. Elle pense donc qu’il possède un réel amour filial pour sa fille.

Mais dans cette opposition avec le maître, on remarque un contraste puisque Argan n'a pas d'argumentation alors que Toinette dévoile quelqu'un d'outragé. Ainsi il constate la pauvreté de son argumentation et sa faiblesse dans la discussion et s'énerve alors comme on peut le voir dans la didascalie « avec emportement », mais également à la ligne 28. Un peu avant la ligne 26 Argan se répète dans sa formulation de phrase et dit ouvert légumes je ne suis point bon, et je suis méchant quand je veux», cela montre encore une fois de plus que son argumentation est inexistante. Donc dans ce premier mouvement on constate que le comique tient du caractère péremptoire d’Argan dont le comportement évolue néanmoins de l’indignation à la colère.

2er mouvement : un affrontement d’égal à égal

• Dans la première réplique de l’extrait, nous comprenons la conception très conservatrice (en accord avec celle du XVII ème siècle): en tant que père, il doit décider du mariage de sa fille. Les relations père/ filles sont à l’époque des relations inégalitaires, dans lesquelles le père détient l’autorité et donne des ordres. C’est le sens du verbe transitif « commander ». L’adverbe « absolument » rend l’ordre incontestable, sa décision inexorable. La proposition subordonnée relative « que je dis » a fonction épithète du nom « mari » rend ce choix total et justifié. D’ailleurs, qu’en pense Angélique? Le pronom « lui » indique qu’il parle de sa fille sans vraiment s’adresser à elle, alors que celle-ci est pourtant présente sur scène.

• Dans sa réponse, Toinette le défie et ose lui répondre. Nous pouvons observer un parallélisme de construction dans les répliques de Toinette : elle reprend les répliques de son maître. Cela crée un effet comique car elle reprend mot pour mot les répliques d’Argan: « je lui commande absolument » face à « je lui défends absolument ». On remarque la même utilisation du pronom dans cette réplique de Toinette: parler d’Angélique comme si elle n’était pas là.

• Argan reste sur sa position et se demande alors « où est-ce donc que nous sommes? Et quelle audace est-ce là à une coquine servante de parler de la sorte devant son maître? », à travers ces deux interrogations indirectes à valeur rhétorique Argan cherche à remettre Toinette à sa place en montrant son indignation. En effet Argan lui rappel qu’elle

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