Le rouge et le noir
Dissertation : Le rouge et le noir. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar a_aaa • 14 Février 2022 • Dissertation • 1 950 Mots (8 Pages) • 1 112 Vues
Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal né le 23 janvier 1783 à Grenoble et mort le 23 mars 1842 à Paris, est un écrivain français. Il est notamment connu pour ses romans Le Rouge et le Noir (novembre 1830) et La Chartreuse de Parme (1839). Le Rouge et le Noir de Stendhal, écrit en 1830, est un roman qui met en scène Julien, un jeune paysan qui rêve de s’élever socialement. Le Rouge et le Noir est un roman d’apprentissage, un type de récit fréquent dans la littérature du XIXe siècle. Ce genre romanesque se fonde sur l’histoire d’un individu souvent naïf qui va être transformé par la vie et tirer un enseignement de ses expériences. Cette formation, cet apprentissage de la vie se dé roule progressivement. Le héros est en constante formation, de même que le lecteur, qui est à l a fois témoin et apprenti des expériences vécues par le personnage. On pourrait se demander si Le Rouge et Le Noir est réellement un roman d’apprentissage. Pour répondre à cela, nous verrons dans une première partie comment Julien Sorel réunit toutes les caractéristiques du héros de roman d’apprentissage avant de voir comment celui-ci réalise des apprentissages dans divers domaines. Enfin nous verrons que nous assistons dans cette œuvre à un renouvellement du genre du roman d’apprentissage.
Premièrement, Julien Sorel réunit toutes les caractéristiques du héros du roman d’apprentissage. En effet Julien incarne la figure de l’ingénu du héros naïf. La personnalité de Julien est complexe, c’est un héros plein de contradictions, avec ses qualités et ses défauts. Il ne connait rien à la vie et a tendance à ne pas adopter les bons comportements adaptés dans certaines situations. Prenons l’exemple dans le livre 2 lors de l’épisode du tailleur, chapitre 9, julien regarde avec insistance le marquis de la Mole, ce qui est irrespectueux. « Je vous vois encore quelques fois des manières de provinces ». Ce qui nous montre qu’il a encore beaucoup de choses à apprendre avant de pouvoir atteindre son but. On peut ainsi ajouter un autre exemple, lorsque Julien rencontre pour la première fois Mme de Rênal. On cite : Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d’entrée, et qui évidemment n’osait pas lever la main jusqu’à la sonnette. (p.26). Ici, Stendhal cherche à rendre Julien émouvant en amplifiant sa faiblesse apparente, l’écrivain provoque chez le lecteur bienveillance et indulgence face à la timidité dont Julien fait preuve. On voit ici que Julien ne connait pas grand-chose à la vie.
De plus, c’est un héros qui a des comptes à régler avec la société. Nous savons bien qu’il est l’objet de brimade méprisé par sa famille. Au début du roman, à sa première apparition, il est directement battu par son père du fait qu’il lisait un livre sur Napoléon dont il est admiratif. Il est également battu tous les dimanches à la place du village par tout le monde, ses frères y compris. Julien n’incarne pas les valeurs et les certitudes de la société, mais il est, au contraire, celui qui cherche à les comprendre en s’inscrivant en opposition par
rapport à elles. Stendhal met en valeur, dès le début du livre, la singularité de Julien en lui
faisant refuser le chemin tracé par ses frères. Au lieu de surveiller la scie, il s’intéresse à la
lecture. Julien est un héros qui va devoir affronter des difficultés au cours de ses aventures et mésaventures afin de parvenir à son objectif s’élever socialement. A de nombreuses reprises, Julien a la possibilité d’accéder à une vie normale, c’est-à-dire de mener une vie que la société peut accepter pour un fils de charpentier. Mais pourtant, Julien laisse passer ses chances, il refuse le mariage avec Elisa et n’accepte pas la proposition de son ami Fouqué.
Ajoutant à cela, Julien est un héros ambitieux doté d’ambition de revanche sociale. Il est très motivé pour toucher au but de sa vie et ne renonce à rien. Citons ici un exemple tiré du Livre 1, chapitre 5, « Sa révolution inébranlable de s’exposer à mille morts plutôt que de ne pas faire fortune ». Dès le début, le lecteur a le sentiment que Julien est unique, car il ne suit pas le chemin attendu. Stendhal utilise Julien pour dévoiler sa formule du bonheur c’est-à-dire que pour être heureux, il faut se fixer un but unique et ne jamais s’en détourner. Julien a une ambition dévorante, qui va être avec son idée du devoir. Plus que jamais Julien est prêt à tout faire pour réussir même s’il faut mourir. Il apprend des choses dans plusieurs domaines pour mener à bien ses projets. La morale de Julien est très fortement liée aux notions d’honneur, de courage et de devoir. Il a défini ses propres règles et les suit, c’est à ses propres critères qu’il se réfère, et non pas aux exigences de la société et du monde extérieur.
Julien réalise des apprentissages dans divers domaines, en effet, il fait connaissance avec le mal et découvre la corruption qui ronge la France de cette époque. Par exemple, la nourriture qui était destinée aux pauvres dans la prison gérée par Valenod a été donné aux invités, les laissant affamés. Cet épisode laisse Julien Sorel sans voix et une larme coule de ses yeux observant la scène sans pouvoir intervenir. A travers ce passage, on constate l’égoïsme et la maltraitance que font subir les plus riches aux plus démunis. Nous avons également choisi une belle citation qui illustre parfaitement notre idée : « C’était l’homme malheureux en guerre avec toute la société » (chapitre 63 livre second). En outre le vocabulaire de Julien augmente subtilement au cours du roman. Le lecteur ne se rend pas compte avant le discours de Julien devant les juges, de l’amplitude de son apprentissage. Julien savoure les mots, il les apprend dans ses livres et en écoutant et imitant son entourage. C’est un personnage intelligent qui apprend très vite les choses pour mieux évoluer.
De plus, cet apprentissage de la vie donnée à Julien est également amoureux : c’est là qu’il découvre ce qu’est ce sentiment dans toute sa splendeur mais à ces risques et périls. Plusieurs types d’amour ont pu être relever dans ce livre. Il y a l’amour bourgeois, avec Elisa la servante de madame de Rênal. Puis il y a l’amour avec Mathilde et enfin il découvre le vrai amour avec madame de Rênal lorsqu’il est en prison. Nous savons également que Julien Sorel est qualifié de belle personne et même s’il n’a pas réellement tous les atouts physiques de l’époque il a beaucoup de charme. Julien Sorel est « une âme naïve » contrairement à Mathilde et il découvre au fur et à mesure ce sentiment si complexe au cours de l’histoire.
De surcroît, ces apprentissages permettent au héro l’ascension sociale et de réussir. Le personnage principal s’élève dans la hiérarchie au cours de l’histoire. Il est ouvrier charpentier au début de l’histoire, puis devient le précepteur de Mr de Rênal avant de devenir séminariste. S’en suis son poste de secrétaire particulier du marquis de la Môle (il devient par ailleurs son homme de confiance). Enfin, il finit par devenir Monsieur le chevalier Julien Sorel de La Vernaye avant que l’on assiste à sa chute qui marquera la fin du roman de Stendhal. Bien que l’on assiste à l’ascension d’une part sociale et d’autre part amoureuse, Julien acquiert des apprentissages dans divers domaines. Mais on assite ici, dans cette œuvre dans cette œuvre à un renouvellement du genre du roman d’apprentissage.
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