Le réalisme selon Stendhal (dans Le Rouge et le Noir)
Étude de cas : Le réalisme selon Stendhal (dans Le Rouge et le Noir). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Tatige • 26 Mars 2020 • Étude de cas • 637 Mots (3 Pages) • 1 265 Vues
Le réalisme selon Stendhal (dans Le Rouge et le Noir)
1-Quels éléments de l’œuvre soulignent une recherche du réalisme chez le romancier ?
La volonté de réalisme s’affiche dans deux épigraphes du roman :
-celle placée en tête de l’œuvre (apocryphe, et qui place aussi le roman sous le signe de la Révolution et de la guillotine) : « La vérité, l’âpre vérité » Danton
-l’épigraphe du chapitre XII (premier livre), reprise dans le second livre (XIX) : « Un roman c’est un miroir qu’on promène le long du chemin. » Saint-Réal
Le roman n’est donc plus la représentation du Beau et de la valeur morale. Stendhal récuse les romans loin de la vérité, c’est-à-dire, en particulier, les romans « pour femmes de chambre » entretenant la naïveté des lecteurs (avec des scènes extraordinaires qui les mettent en larmes)
Stendhal veut copier les personnages et les faits d’après nature.
L’Histoire sert d’assise à l’action : les personnages secondaires comme M.de Rênal, Valenod ne sont pas concevables en dehors de la situation politique de la Restauration.
La modernité de la démarche romanesque apparaît dans la peinture de milieux déterminés sociologiquement.
Stendhal parvient à donner l’illusion du réel par le culte du « petit fait vrai » ; un style dépourvu d’emphase et destiné à renforcer l’impression (il apprécie la « sécheresse du Code civil ») ; il décide de ne rien nous cacher : Julien peut se montrer hideux.
2-Pourquoi peut-on qualifier le réalisme de Stendhal de subjectif ?
Stendhal choisit des voies très personnelles pour le réalisme
-par le recours à l’ironie :
. ainsi il confronte le point de vue de son personnage, jeune homme naïf, et celui de l’observateur avisé (ironie « paternelle ») : « Au lieu de ces sages réflexions, l’âme de Julien, exaltée par ces sons si mâles et si pleins, errait dans les espaces imaginaires. ». Cette ironie se montre bienveillante lorsque le comportement du personnage suscite l’approbation du narrateur ; sous couleur de le ridiculiser, le narrateur met alors en valeur la sincérité et l’ardeur juvéniles.
.il se livre à une satire des personnages négatifs, en les caricaturant dans leur fonction et en les rendant grotesques. (cf. l’évêque)
-par quelques éléments symboliques propres à orienter la lecture comme les titres des chapitres. Dans le récit, il existe des réseaux symboliques comme celui de la montée (Julien aime la position élevée qui correspond à une manière de considérer la vie ; il rêve d’ascension
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