Le théâtre classique
Étude de cas : Le théâtre classique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar saretta123 • 9 Mai 2019 • Étude de cas • 1 903 Mots (8 Pages) • 622 Vues
Le théâtre classique
Le théâtre classique naît au XVIIe siècle et il s'inspire de l'antiquité Gréco-latine et de la poétique d'Aristote et d'Horace. Les œuvres anciennes deviennent les œuvres de référence des théoriciens français : Chapelain et Corneille reformulent le contenu des œuvres anciennes, définissant une nouvelle esthétique littéraire et établissant les règles et les principes qui construisent la doctrine classique.
Les principes de la doctrine classique :
- L’art doit éduquer, moraliser, être utile à l'esprit et à l'âme à travers la peinture naturelle des vices et des passionnes ;
- L’art doit imiter les anciens. Ce principe se fonde sur le mépris de la vie quotidienne et sur l'exaltation des événements qui mettent en scène la nature humaine avec ses passions et ses instincts. Ce principe vise à « purifier » le public à travers le procédé aristotélique de la catharsis ;
- La raison est ce qui s’oppose à l’imagination et au pur jeu de l’inspiration : elle représente le bon sens et jugement, la faculté qui doit régner sur toutes les autres, la seule lumière qui éclair l’œuvre d’art
- L’art et le génie : le génie, c’est-à-dire l’imagination, l’inspiration est nécessaire mais il n’est rien sans l’art, formée des règles précise qui donnent naissance à l’œuvre.
Les règles de la doctrine classique :
- La vraisemblance : l’action on doit être rationnelle et l’intrigue doit avoir une cohérence générale dans le but de montrer aux spectateurs des événements crédibles.
- La bienséance : indique ce qu’il est permis de monter sur la scène sans choquer le public : on ne montre sur la scène ni violence, ni la montre sanglante, ni le contact physique.
- La règle des trois unités : pour assurer les vraisemblances de la pièce, les dramaturges appliquent également à la tragédie et à la comédie la règle des trois unités : l’unité d’action (la pièce met en scène une seule action principale) ; l’unité de temps (unité de jour ou la règle des 24 heures selon laquelle toute l’action représentée doit avoir lieu en un seul jour) et l’unité de lieu (toute l’action représentée se déroule en un seul endroit, on ne peut pas montrer plusieurs lieux sur la scène).
Molière (1622-1673)
Molière, pseudonyme de Jean-Baptiste Poquelin, est un auteur, un metteur en scène et un acteur français. Son influence sur la dramaturgie contemporaine et postérieure reste inégalée : il parvient à hisser la comédie, alors considérée comme un art mineur, au rang de la tragédie on réalisant la synthèse de plusieurs genres (la farce, la comédie italienne, la comédie d'intrigues). Dans ses œuvres, Molière condamnée les comportements ridicule, dénonce les erreurs, rend hommage à la spontanéité et donne une image ironique des malheurs de son temps. En 1643, il fonde « l'Illustre-Théâtre » et se forme au métier d'acteur et de de dramaturge : il écrit des canevas de farces et quelques comédies. Molière et ses compagnons forment « La Troupe du Roi ». La dernière partie de sa vie voient se succéder plusieurs chefs d'œuvres, mais, au cours de la quatrième représentation du Malade Imaginaire, il est pris de convulsions et il meurt quelques heures plus tard.
Molière est né à Paris en 1622. Son père était tapissier du roi, donc il est né dans une famille bourgeoise. Il fait des études de droit, mais préfère le théâtre. À 21 ans, il fonde avec une famille d'acteurs, les Béjart, « Illustre-Théâtre ». Pendant douze ans, la troupe tourne en province, présente des farces sur des canevas de la commedia dell'arte et joue des tragédies. En 1658, la troupe de Molière (ils sont dix) revient à Paris et il installe sa troupe au Palais royal. En 1662 il épouse l'actrice Armande Béjart. En 1665, sa troupe devient officiellement« troupe du roi » et il crée :
- 1659 Les Précieuses ridicules ;
- 1660 Sganarelle ou le Cocu imaginaire ;
- 1661 L'École des maris ;
- 1662 L'Ecole des femmes ;
- 1664 Le Tartuffe (première version) ;
- 1665 Dom Juan ;
- 1666 Le Misanthrope ;
- 1668 L'Avare ;
- 1669 Le Tartuffe (version définitive) ;
- 1670 Le Bourgeois gentilhomme ;
- 1671 Les Fourberies de Scapin ;
- 1672 Les Femmes savantes ;
- 1673 Le Malade imaginaire.
Molière a su allier :
- le côté farce, illusion et divertissement, en s'inspirant de la commedia dell'arte et de la tradition farcesque française ;
- la peinture des caractères en faisant de ses personnages des types humains ;
- la peinture d'une société, avec ses défauts, ses inquiétudes. Molière a abordé à peu près tous les sujets l'amour, la tyrannie des pères, l'hypocrisie sociale, la vanité mondaine, la présomption précieuse, le libertinage et la fausse dévotion.
Les plus importantes comédies de Molière sont :
L'Avare (1668) Comédie en cinq actes et en prose, c'est l'une des pièces les plus jouées du répertoire. Molière a emprunté son sujet chez le comique latin Plaute, et il s'inspire également des canevas de la comédie italienne. Harpagon est riche et avare ; son vice le pousse à contrarier les projets amoureux de sa fille et de son fils. Grâce aux manœuvres du valet et après un coup de théâtre final (reconnaissance d'enfants perdus), la pièce se termine heureusement par les mariages des jeunes amoureux. Molière a réussi à faire réussi à faire une œuvre originale, car Harpagon est beaucoup plus qu'un pantin de farce et son caractère est d'un inquiétant réalisme.
Le Bourgeois gentilhomme (1670) Il s'agit d'une comédie-ballet, c'est-à-dire que la musique et la danse alternent avec des scènes parlées. M. Jourdain, un bon bourgeois, rêve de noblesse, prend des leçons de maintien, de musique, de philosophie et de poésie. Comme de tradition dans la comédie, il ne veut pas entendre parler du mariage de sa fille. II faudra faire passer Cléonte pour le fils du grand Turc follement amoureux de Lucile, au cours d'une grande cérémonie- ballet pour convaincre M. Jourdain. M. Jourdain apparaît le type du nouveau riche parvenu sans goût ni culture.
Le Malade imaginaire (1673) C'est la dernière pièce de Molière, une comédie en trois actes en prose. La trame de l'histoire est traditionnelle. Un père, victime de son vice, s'oppose aux projets de mariage de sa fille. Argan se croyant très malade veut que sa fille épouse un médecin. Toinette, la servante, prend la défense d'Angélique, et se déguise médecin pour donner une leçon à Argan, sauvant le bonheur de la jeune fille. Molière fait la satire de la médecine. La pièce comporte des intermèdes chantés et dansés, nécessaires à un divertissement royal, sur une musique de Lully.
Les Précieuses ridicules (1659) Cette courte pièce en un acte est la première de Molière dans la veine satirique. Cathos et Magdelon, deux jeunes provinciales, veulent être courtisées selon les formes de la préciosité et repoussent deux gentilshommes parisiens qui ne sont pas assez galants. Les deux prétendants décident alors de se moquer d'elles en leur envoyant leurs valets déguisés avec mission de jouer les beaux esprits La pièce stigmatise les outrances de la préciosité, sous une forme bouffonne et satirique. Afin de ne pas heurter les salons parisiens, Molière a pris la précaution de mettre en scène deux précieuses provinciales.
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