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Lecture analytique: La Belle et la Bête de Jeanne Marie lePrince de Beaumont

Commentaire d'oeuvre : Lecture analytique: La Belle et la Bête de Jeanne Marie lePrince de Beaumont. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  16 Mars 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  731 Mots (3 Pages)  •  9 437 Vues

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Introduction

Née à Rouen en 1711, Jeanne-Marie Leprince de Beaumont fut tour à tour institutrice, gouvernante et femme de lettres. Elle écrivit un grand nombre a but pédagogique. C'est en Angleterre, sous l'influence du célèbre Daniel Defoe, qu'elle entreprend de rédiger une série de traités d'éducation et de contes moraux. Le désormais célèbre La Belle et la Bête appartient à cette veine didactique. Nous verrons dans l'extrait proposé que si la Bête est un monstre physique, il gagne néanmoins par ses qualités ses galons d'humanité.

Quelles visions de la monstruosité ce texte nous propose t-il ?

I. La monstruosité de la Bête.

1) Point de vue du narrateur

Le narrateur a deux termes pour évoquer le personnage masculin : "la Bête" et "le monstre". Le premier est quasiment un nom propre. N'oublions pas que nous sommes dans l'univers stylisé du conte où la fonction l'emporte sur le personnage qui l'incarne. Le second terme, encore plus dévalorisant, s'atténue néanmoins au fil du passage où le protagoniste devient "ce pauvre monstre" (ligne 21). De plus,  à chaque entrée du personnage on remarque une notation sonore ce qui confère à la Bête un aspect encore plus terrifiant.

2) Point de vue de la Belle

L'attitude de l'héroïne se traduit par une remarque naïve : "vous ne me paraissez plus si laid" (lignes 5 et 6). Elle ajoutera plus loin, en l'absence de la Bête : "C'est bien dommage qu'elle soit si laide" (ligne 26). La belle est effrayée par le Bête notamment grâce à la réaction hyperbolique à la proposition de mariage : "[La Belle] manqua mourir de frayeur" (ligne 16) et dans le mutisme calculé de la jeune fille : "elle avait perçu d'exciter la colère du monstre en le refusant" (lignes 18 et 19).

3) Le point de vue de la Bête :

La Bête enfin se fait sa propre accusatrice : "Je suis un monstre" affirme-t-elle ligne 8. "Je suis stupide", ajoute-t-elle plus loin (ligne 13). Elle n'est guère aidée par le manque de contrôle évident de sa force : "ce pauvre monstre voulut soupirer, et il fit un sifflement si épouvantable que tout le palais en retentit" (lignes 21 et 22). Il s'agit là d'une nouvelle hyperbole, et bien entendu d'une nouvelle preuve de monstruosité.

Si la monstruosité de la Bête paraît évidente, celle ci est cependant relative.

II) Une monstruosité relative

  1. Des indices d'humanité perceptibles :

Utilisation du langage soutenu qui corrige sa stupidité. Un être raffiné : le concert qui témoigne de ses goûts en matière musicale. C'est un prince, un être délicat qui fait preuve de respect en lui demandant son accord pour manger, il n'insiste pas lors du refus de la Belle avec la crainte de l'importunée « vous n'avez qu'a me dire de m'en aller, je sortirai tout de suite. »

Générosité de la Bête:faire plaisir avec le concert, rendre son séjour agréable...

Il redéfinit les rapports entre elle et lui : « il n'y a de maîtresse que vous »

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