Les Nouveaux Contes D Amadou Koumba

le cinéma,ont réduit son audience de façonconsidérable,le conte,de nos jours/ne semblenullement devoir périr.Sa régression par rapport à la situation privilégiée térieure est à mettre au compte d'une certaine inadéquation entre ce genre tel qu'il était conçu et le mode de vie d'une société moderne.Le conte a prospéré dans tous les pays et à toutes les époques, mais principalement dans les sociétés primi-tives. ~§.~ a'nsi .que nombre de contes fixés par l'écriture au Moyen Age ne sont en réalité que des adaptations de contes de facture plus ancienne. On se perd en conjectures dès qu'il s'agit d'en déterminer la paternité ou l'origine. Des recherches extrmement poussées ont pu montrer qu'au regard des contes relevant du patrimoine universel et dont la composition remonte à des temps immémoriaux, le nombre de contes composés pendant l"poque contemporaine est relativement infime. C'est dire que le conte, dans ses aspects les plus universels, reste lié à certaines for- mes de structures sociales, qu'il a pu s'épanouir à une époque où, du fait même de la spécificité de la fonction divertissante et didactique qui lui était d4volue,i l ne se ressentait pas outre

mesure de la concurrence des autres genres. D'autre part,

i l

s'accommode fort bien,

au sein d'une société primitive

ne dis-

posant pas d'écriture, des exigences liées aux fonctions qui lui

sont imparties.

S'il a pu survivre et témoigner d'une telle

vifaJité, dans des milieux où rien ne pouvait contribuer à sa

fixation définitive,

c'est qu'il s'accordait fort bien avec les

genres de vie d'alors. D'une part i l assurait par sa finalité

morale la transmission aux générations successives de la sagesse

traditionnelle, de l'autre l'indétermination de sa structure

laissait une place considérable à la fantaisie et à l'originalité