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Les fausses Confidences

Commentaire de texte : Les fausses Confidences. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  9 Mars 2022  •  Commentaire de texte  •  1 360 Mots (6 Pages)  •  971 Vues

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Ll7 : Le stratagème d’Araminte : la fausse lettre

Introduction :

Même amorce, auteur, mouvement que la ll1

A l’acte 1 le jeune homme est devenu l’intendant d’Araminte ; à l’acte 2 la jeune veuve est dans une position délicate depuis que son portrait à était livré à Dorante devant ces proches. Elle devrait renvoyer l’intendant mais ne peut s’y résoudre prétextant qu’elle n’a pas la preuve de son amour. Elle cherche alors à obtenir des aveux aussi le met-elle à l’épreuve : dans cette extrait de la scène 13 elle met en place son piège en faisant écrire à Dorante une lettre informant son rivale de sa bonne fortune. Cette fausse confidence lui permet d’observer les réactions du jeune homme.

Problématique : Nous étudierons l’habilité dont fait preuve Araminte pour observer les réactions de Dorante.

Mouvements : Le texte se décompose en 2 mouvements :

- l.1 à 22 : décrit la mise à l’épreuve

- l.23 à 37 : montre la tentative vaine d’argumentation du jeune homme ; l’aparté final montre que Dorante se ressaisit.  

Mouvement n°1 :

Le mouvement ouvre sur la description de la stratégie d’Araminte, qui est bien décidé à provoquer et accélérer la déclaration de Dorante comme le montre la didascalie ligne 1 : Araminte doit surjouer l’autorité de la maitresse le mot « air » signifiant qu’elle affiche un masque.

L’impératif « écrivez » souligne son autorité. Elle met d’ailleurs en scène son discours en indiquant à Dorante ses déplacements comme le souligne le déterminant démonstratif « cet » l2 et les accessoires nécessaire à l’écriture comme le montre le pronom indéfini « tout ».

La réplique de Dorante ligne 3 témoigne de son inquiétude comme le montre l’interjection « Eh ! » et la question « pour qui Madame ? » il s’interroge sur l’identité du destinataire.

L4 à 7 : la réplique montre la cruauté du stratagème d’Araminte qui explique que la lettre va être envoyer au comte. La litote « le petit mot » est cruelle car le billet va effectivement détruire le jeune homme. La fausse confidences génère de vrais blessures.

La relative ligne 5 « que vous allez lui écrire » au futur proche à valeur d’injonction pour renforcer l’autorité d’Araminte

La didascalie l6 révèle le trouble profond de Dorante.

L8 : le trouble persiste dans la réponse inappropriée de Dorante « oui madame »

L9-10 : l’aparté « à part, pendant qu’il se place » souligne la satisfaction d’Araminte qui commente en direct l’efficacité de son piège.

L11 à 15 nous avons une série de stichomythies (échange de réplique très brève) qui soulignent le trouble de Dorante qui n’est pas au courant de la ruse : il s’en prend l11 dans une aparté « à Dubois m’a trompé ! » les phrases exclamatives soulignant son dépits. La didascalie « cherche du papier » le montre totalement perdu puisqu’il ne trouve pas le papier pour écrire. Il donne l’image d’un valet incapable nous pouvons avoir ici un comique de situation. Son trouble se montre également dans son incapacité à se concentrer : Araminte doit se déplacer pour lui montrer le papier qui est devant lui (didascalie L14).

Les nombreuses tournures négatives Ll9, L13, L14 montrent qu’il est dans la résistance mais il est contraint d’obéir comme le suggère la dicter de la lettre.

L16 le début de la lettre peut se comprendre de deux façons l’impératif « hâtez-vous » peut être perçu comme un encouragement à Dorante pour déclarer son amour et il s’adresse aussi au comte.

La fin du mouvement entremêle la dictée de la lettre et les commentaires d’Araminte L19 à 22. La jeune femme essaye sur son intendant le plaisir d’une fausse confidence pour que ce dernier se déclare. La question L21 « est-ce qu’il ne parlera pas ? » traduit cependant les doute d’Araminte devant le silence de Dorante.

Dans ce premier mouvement didascalie et aparté son indispensable puisqu’ils permettent de comprendre la réalité des sentiments des deux personnages et les projets d’Araminte. Le jeu sur la double énonciation permet à cette scène pathétique, puisque Dorante souffre, de devenir aussi amusante : le spectateur sait qu’Araminte joue la comédie, que le billet sera sans effet et il peut apprécier le coup de théâtre comme un artifice bien agencer.

Mouvement n°2 :

Le mouvement n°2 L23 à 37 évoque la souffrance de Dorante qui va tenter d’argumenter

L23-24 : Dorante répondit sur l’affaire du procès qu’Araminte vient d’évoquer dans la lettre : il tache de discuter avec un argument lié à ce procès : selon lui il sera gagné. La phrase non verbale exclamative « Douteux ! » équivaut à une forme emphatique et traduit son opposition ferme au projet.

L25-26 : Araminte balaye l’argument « N’importe, achevez » elle utilise un ton sec avec l’impératif « achevez » et lui impose la dictée jusqu’au bout. La fin de la lettre énonce l’argument qu’elle a trouvé pour justifier son prétendu mariage : le mérite du comte. On peut lire ici l’ironie de Marivaux puisque celui qui a du mérite c’est plutôt le bourgeois ruiné que le noble. L27 le nouvel aparté de Dorante souligne son désespoir grâce à l’interjection « ciel ». Le passé composé « je suis perdu » exprimant une action révolu souligne sa douleur et sa désillusion.

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