L’impact de la pandémie de Covid-19 sur la santé mentale des travailleurs actifs.

TASCON-VAZ Matéo                                                                         109

Bonjour à tous, dans cette troisième partie, je vais donc vous parler de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la santé mentale des travailleurs actifs.

Tout d’abord, il faut savoir qu’en France, environ 3 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères, ce qui en fait un thème touchant une importante partie de la population.

Dès le début de l'année 2020, le confinement a été considéré comme le meilleur moyen de freiner la transmission exponentielle du coronavirus et de diminuer la courbe épidémique. Dans de très nombreux pays, toutes les écoles et universités ont été fermées dès le confinement du printemps 2020 et dans certains d'entre eux elles sont restées fermées jusqu'au milieu de l'année 2021, alors que d'autres ont choisi à l'instar de la France de rouvrir les écoles primaires et les établissements secondaires. Les déplacements ont été réduits au strict nécessaire (achats alimentaires, soins, activité professionnelle lorsque le télétravail n'était pas possible) et aux sorties à proximité du domicile (en particulier pour des activités sportives individuelles) pendant les périodes de confinement qui se sont succédées. Ces mesures sanitaires inédites ont progressivement réduit les libertés individuelles. La population a dû affronter des changements majeurs de son mode de vie auxquels elle n'était nullement préparée.

Cette crise sanitaire a eu pour effet d’accroitre les problèmes de santé mentale. En effet, la propagation du virus a conduit à la mise en place de mesures restrictives sur le plan social qui ont conduit à l’isolement, à une baisse de l’activité physique, à l’augmentation du stress et de l’ennui, à adopter de nouvelles organisations de travail à domicile en plus de la gestion de la vie familiale, autant de facteurs qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale des actifs, comme nous le montre une étude réalisée par CovidPrev réalisée entre le 15 et le 17 février 2021 selon laquelle 34% des personnes interrogées présentaient un état anxieux ou dépressif.

Au début de l’année 2021, pour la moitié des personnes employées, les conditions de travail ont peu changé par rapport à l’avant-crise sanitaire. Cependant, un actif sur trois a le sentiment que le travail s’est fortement intensifié malgré un soutien accru du collectif de travail.

Enfin, un actif sur dix a connu une forte dégradation des conditions de travail, du fait d’une intensification du travail combinée à un manque de moyens pour effectuer correctement son travail et à un affaiblissement du collectif. Les femmes, les travailleurs des secteurs de la santé, de l’action sociale et de l’enseignement, une partie des cadres et professions intermédiaires en télétravail sont les plus touchés par la dégradation de leurs conditions de vie et de travail.