Molière, Tartuffe. Acte 3, scène 3
Commentaire de texte : Molière, Tartuffe. Acte 3, scène 3. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar vale91 • 13 Décembre 2018 • Commentaire de texte • 602 Mots (3 Pages) • 3 282 Vues
Acte 3, scène 3
Dans notre passage, Tartuffe révèle l'ampleur de sa perfidie, en faisant une déclaration d'amour à Elmire, la femme de son hôte, Orgon. Il va devoir se montrer particulièrement habile pour être séduisant, sans quitter son rôle de dévot. Nous allons voir en action tout son talent d'hypocrite et de manipulateur. Il faut savoir également que pendant toute cette scène, Damis est caché dans un cabinet, et entend toutes les révélations de Tartuffe. Il représente en quelque sorte le spectateur sur scène. Certes, Molière nous peint un méchant homme, mais ce qui a choqué, c'est peut-être le fait qu'il ne soit pas si ridicule que ça, car cette déclaration est loin d'être drôle ou caricaturale, au contraire, elle révèle un grand art de la manipulation.
Comment cette déclaration d'amour, galante et habile par certains côtés, révèlent les actions d'un méchant homme ?
Tartuffe doit soigner son image de devot: il ne peut pas faire une déclaration directe, car il part d’une déclaration générale de son admiration pour les beautés de dieu à une déclaration d’amour pour Elmire.
Il bascule des chose eternelles aux choses terrestres (du général au particulier).
- temps (du present au passé composé);
- progression des pronoms personnelles (vous, nous, Elmire, vous, je (vous-je: jeux de contradiction).
Au niveau de lexique, tout le passage s’enrichit d’élément concernant le rapprochement physique de Tartuffe vers Elvire, rélévant la concupiscence du personnage. Tartuffe fait beaucoup d’allusion à certaines parties de son corps, à son charme, à sa sensualité.
Il excuse son comportement en evoquant le ciel, sujet de plusieures phrase. En s’excusant, il va rendre le ciel responsable.
Il n’est pas acteur, masi objets des verbes (à la forme passive: yeux surprises, coeurs transportés, sens charmés).
Il nous laisse entendre qu’il est victime des oeuvres du ciel.
Figures de style:
- métonymie (le coeur représente Tartuffe lui-meme). Cela permit à Tartuffe de reduire ses actes à la volonté mechanique de son coeur.
- métaphore (Elmire comme un portrait/ parfaite creature). C’est une description positive et valorisante: de façon subtile, il met de l’intensité à chacun de ses compliments (plus rare merveilles, ardente amour);
- oxymore (passion point coupable). C’est une phrase contradictoire parce que la religion refuse l’abondance des passions carnales. Ici le spectateur attentif voit les failles du discours.
- parallellisme et antithèse (derniere ligne): propositions construite sur le meme modele, mais antithetiques.
C’est quand qu’il se montre pas coupable?
Quand il dit d’entre tenté par le diable (noir esprit) et d’etre orgueilleux.
1. D’abord il explique qu’il a tenté de s’en fuire (à vous fuir mon coeur s’est resolu);
2. puis il affirme que c’est la beauté d’Elvire qui l’a obligé de l’aimer;
3. enfin, il nous laisse croire que son seul peché est le manque de pudeur, de discretion.
La confession permet à Tartuffe de transformer sa déclaration dans un acte religieux.
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