Médée, Corneille
Commentaire de texte : Médée, Corneille. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar julie.mittaine04 • 9 Février 2024 • Commentaire de texte • 1 312 Mots (6 Pages) • 217 Vues
MITTAINE JULIE 07/01/21
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Commentaire de texte: Médée
Médée est une pièce de théâtre tragique de 5 actes, écrite par Pierre Corneille en 1635. Dans cette tragédie on retrouve de nombreux aspect du classicisme mais également des éléments baroques. Elle raconte l’histoire de Médée, une sorcière mariée a Jason, malgré qu’il la rejette et qu’ils aient eu deux enfants. Par vengeance la sorcière va brûler la nouvelle épouse de son mari et égorger ses enfants. L’extrait étudié est un monologue situé après que Médée ait brûlée Créuse, la nouvelle femme de Jason. Point de bascule de la pièce, ici elle se demande si elle va, ou non, tué ses enfants. Nous verrons comment l’auteur, tente de refléter la folie de Médée, à travers une crise personnelle dans ce texte. Donc dans une premier temps nous étudierons ce monologue dans sa forme avec ses différentes étapes de vengeance et puis le doute et la contradiction dans un second temps. En deuxième partie nous verrons le fond tragique du texte avec la fureur et la colère qui aveugle Médée, et puis une résolution possible uniquement par la mort.
La vengeance, est un point très présent dans ce texte. On l’observe notamment par l’apostrophe «ma vengeance» au vers 1, ici Médée personnifie sa vengeance, elle devient donc une personne à part entière décisive pour le texte. Cette vengeance prend de plus en plus de place dans la tête de la sorcière, on voit au vers 30 «Je vous perds, mes enfants ; mais Jason vous perdra», son idée de perdre ses enfants ne l’affecte pas énormément si cela lui permet de faire souffrir Jason. De plus l’anaphore « il faut que » étendue du vers 13 à 14 démontre que cela devient un nécessité pour elle, elle veut coûte que coûte affecter son ex-mari. On remarque également une anaphore « est-ce assez » qui appuie sur la volonté de Médée de satisfaire pleinement sa vengeance, elle fait également référence à ses deux précédentes victimes Créuse et son père comme si ces morts ne lui suffisait. Aussi au vers 5 et 6, la nom de Jason rime avec trahison, et donc marque sa haine envers ce dernier. Puis enfin la nouvelle compagne de son ex-mari, Créuse, est mentionné au vers 3 comme étant « une femme » ce qui prouve que Médée la méprise, elle la considère comme n’importe qui et la rabaisse au rang humain. Cependant Médée va remettre son idée de vengeance plusieurs fois en doute.
La conjonction de coordination «mais» du vers 15, vient créer une revirement de situation dans le plan de la sorcière. De même au vers 19 avec l’adverbe « aussitôt », ou encore « tout à coup » à la césure du vers 17. Ces mots viennent apporter un changement de sentiment soudain et brutale chez le spectateur. On ressent alors une sorte de lutte intérieure chez Médée, elle n’est plus sûre de prendre cette décision. Médée se remet en question, et le doute s’installe peu à peu. Dans ce monologue on observe une logomachie, un combat par la parole mais avec elle-même, de part le verbe « combattre » au vers 16 mais aussi de part « céder» au vers 17. De même avec les nombreuses antithèses présente comme « j’adore […] horreur » au vers V18, « amour […] colère » au vers 19, ou encore à l’enjambement du vers 11 et 12 avec « innocent […] criminel ». Ces suites de sentiments opposés, viennent accentuer le doute et la contradiction de Médée, elle est indécise. Mais on remarque alors peu après que la sorcière va être décider à commettre son acte meurtrier.
Dans la suite du texte on observe alors une Médée déterminée à agir, aveuglée par la colère et la fureur. On voit avec « il faut que » au vers 13 et 14, une obligation à commettre l’irréparable. De plus avec le champs lexical de la torture, « souffre » vers 14, « tourment » vers 13, Médée donne une image d’une femme tourmentée mais qui ne peut se contrôler, sa rage prend le dessus, elle n’a plus aucune conscience. De plus avec l'imperatif « cessez » au vers 21, la sorcière exprime une volonté ferme, elle ne changera pas d’avis. De-même avec la périphrase verbale « aller + verbe », elle montre une certitude et une fermeté de sa descension. De nombreux champs lexicaux comme celui de la violence expriment la fureur de Médée « arracher » « criminels » « immolons » « venger » « colère » et surtout « fureurs » qui avaient un sens fort au XVIIème siècle. Au vers 9, avec la personnification « Nature, je le puis sans violer ta loi » elle tente de convaincre elle-même qu’elle a le droit de tuer ses enfants, que ce n’est pas contre nature. Cette Médée aveuglée par la colère ne voit alors qu’une seule solution à son problème, la mort de ses enfants.
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