Rhinocéros, Ionesco
Commentaire de texte : Rhinocéros, Ionesco. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Leododonia • 17 Décembre 2023 • Commentaire de texte • 979 Mots (4 Pages) • 211 Vues
Dissertation partielle - Rhinocéros
Intro :
La pièce de théâtre Rhinocéros de Ionesco appartient au théâtre de l’Absurde, mouvement philosophique du 20e siècle qui a pour thème la disparition de toute illusion réaliste, la déconstruction du langage et l’expression d’une angoisse. Ionesco était un dramaturge et écrivain. En 1938, en Roumanie, il vit la montée du fascisme, de la nazification et de la Garde de Fer. Durant cette période, il assistera à la métamorphose psychologique de certains de ses proches qu’il décrira dans Rhinocéros. Dans l’œuvre que nous étudions, Ionesco met en scène un village en proie à une épidémie de « rhinocérite » qui transforme les humains en rhinocéros. Ionesco entend, avec le Rhinocéros, continuer de pratiquer le théâtre de l’absurde. Comique, le genre vise en effet une satire de l’homme dans un monde dont il n’entend rien. Quelques personnages ont été présentés, dont deux principaux, Jean et Bérenger, aux caractères typés et opposés. Pendant la pièce de Ionesco, intervient plusieurs événements comme la métamorphose de Jean en Rhinocéros, dans le second tableau de l’acte II, constitue un moment clé de la pièce. Il s’agit en-effet, de la seule mutation d’un personnage en Rhinocéros directement représentée sur la scène. Ionesco lui – même pense que Rhinocéros soit une farce tragique, « une farce terrible, une farce fantastique » (Arts, 1961). C’est pourquoi il nous est opportun de nous interroger en quoi cette pièce fait-elle penser à une farce tragique.
Pour cela, nous étudierons dans un premier temps, comment la pièce peut-elle faire un rapprochement avec d’autres œuvres. Nous mettrons d’abord en évidence ce qui fait cette pièce une comédie et une tragédie puis ce qui lui fait un conte philosophique. Ensuite, nous évoquerons la problématique du langage dans Rhinocéros. Nous analyserons comment cette pièce est considéré comme une « tragédie du langage ».
Développement :
La pièce joue sur de nombreux registres du comique comme la farce, le burlesque, l’humour, l’ironie ou encore la parodie. De nombreux personnages et situations font référence aux pièces de Molière, comme les débats philosophiques, les leçons de morale, ou encore le passage avec la mort du chat. La raideur du personnage, c’est à dire son incapacité à s’adapter aux situations constitue une part du comique de cette pièce. Le comique de l’absurde est évidemment présent aussi avec des situations de délire verbal, de non-sens etc. La farce est un genre théâtral apparut durant le XVe siècle. Ce style relève d’un comique assez grossier qui vise à faire rire le publique. L’épidémie imparable de la rhinocérisation de la ville constitue cette tragédie. Le coté de farce ressort dans l’absurdité de la pièce, dès le début, une dispute éclate sur la provenance des rhinocéros et notamment du premier or cela est complètement stupide car le plus inquiétant est le fait que des rhinocéros se baladent en ville. Finalement, on déduit que le danger ne vient pas de l’extérieur mais de l’intérieur même de la ville. De plus, ce récit fait un mélange de fantastique et de merveilleux tout au long de l’histoire de Rhinocéros. En-effet, Ionesco emprunte au conte le fantastique et le merveilleux pour donner au réel une dimension anormale créant ainsi une confusion entre l’explication rationnelle et l’intervention du surnaturel. Dès le début de la pièce, le spectateur se retrouve dans un cadre spatio-temporel qui lui est familier ce qui lui permet de mieux ressentir les émotions. Le rhinocéros apparait comme une allégorie. Cette fable moderne des rhinocéros symbolise alors la brutalité, la violence aveugle et dénonce le fanatisme et le totalitarisme avec une carapace et une couleur verte. Enfin, l’épidémie de la rhinocérite est traitée comme une allégorie politique car la pièce enseigne que seul la révolte de l’individu peut enrayer la progression du mal.
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