Samuel Beckett
Fiche de lecture : Samuel Beckett. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Nova Lia • 3 Avril 2020 • Fiche de lecture • 1 377 Mots (6 Pages) • 479 Vues
Samuel Beckett
I. L’auteur
1. Sa vie et son œuvre
Samuel Beckett naît à Foxrock près de Dublin. Son père était vérificateur-métreur et sa mère était infirmière. Il vient d’une famille de la petite bourgeoisie protestante faisant preuve d’une religiosité austère, qui lui inculquera une éducation puritaine. A 14 ans il va au collège anglo-irlandais de la Portora Royal School, dans lequel il sera un élève brillant et sportif. En 1923 il est reçu au Trinity College de l’université de Dublin. En 1927, il décroche son diplôme un Bachelor en français et en italien. Il obtient d’excellente mentions notamment celle de « lecteur d’anglais » à l’école normale supérieure à Paris (ENS de la d’Ulm 1928-1930). Il découvre la liberté intellectuelle qui tranche avec le conformisme et la contrainte religieuse de son pays. En 1928, il fait la rencontre de Joyce (qui à 24 ans de moins que lui) et qui publie pour lui un article dans un ouvrage collectif destiné à la défense de l’œuvre de Joyce. Ils seront très lié notamment car Beckett va aider Joyce à écrire son roman « Finnegans Wake (1939). Beckett sera influencé par l’écriture révolutionnaire de Joyce. Avec Whoroscope, un long poème de 98 vers sur Descartes, il remporte un concours de poésie organisé par Nancy Cunard, publié en 1930. Cette même année il obtient un poste au Trinity College en tant qu’assistant en langues romanes, néanmoins il démissionnera 6 mois plus tard considérant que la vie universitaire est trop contraignante et que la vie dans son pays est insupportable. En 1931, il publie un essai sur Proust à Paris. Il aura par la suite une vie errante en Angleterre, en Allemagne et en France. De 1933 à 1937, il vit à Londres et ce sera une période très pénible à cause de la pauvreté, il se sentira mal dans sa peau. Il écrit « Murphy » dans un moment de profonde solitude, qui sera publié en 1938. En 1937 il vient s’installer à Paris et vit essentiellement de ses traductions (Breton, Eluard, Crevel, Apollinaire, Joyce). En 1938, son premier roman en anglais « Murphy » est publié à Londres et en 1939, au moment de la déclaration de guerre il est en Irlande mais il souhaite revenir en France. Il déclare préféré la France en guerre à L’Irlande en paix. Il s’engage donc dans un réseau de résistance.
De 1942 à 1944, il se réfugie en zone libre dans le Vaucluse pour pouvoir échapper à la Gestapo, où il vivra de petits travaux agricoles. Il écrira son roman « Watt » en anglais. Jusqu’en 1944 il écrit des essais et des romans en anglais, puis il n’écrira presque plus qu’en français. A la libération il va s’engager comme volontaire à la Croix Rouge. A son retour à Paris il mène une vie de reclus dans son appartement de Montparnasse. La période d’après-guerre sera la période la plus féconde de sa vie. En cinq ans il va écrire en français :
- Au théâtre : « Eleutheria » (écrite en français entre 1947-48), il s’agit de sa première pièce qui sera publiée à titre posthume aux éditions de Minuit en 1995 seulement, après une version anglaise traduite par quelqu’un d’autre que Beckett et illégale ; Beckett ne voulait pas que l’on publie cette pièce.
- Son roman « Mercier et Camier », écrit en 1946 et publié seulement en 1970 aux éditions de Minuit. Il s’agit d’un couple déchiré qui parle et parle encore pour ne pas mourir.
- Une trilogie romanesque : En 1950 il tisse une amitié avec Jérôme Lindon avec qui il collaborera. En 1953, la mise en scène de « En attendant Godot » est un succès.
→ Molloy (1951) est salué très favorablement par la critique. Molloy est un clochard à demi paralysé. Un écrivain à la recherche d’une mère « impossible » , dans une forêt. Il meurt. Moran le cherche et se métamorphose en Molloy.
→ Malone meurt (1951) : Malone, grabataire dépendant d'une aide extérieure, anonyme et invisible, qui prend sommairement soin de lui. De son lit, Malone attend la fin en couchant sur son journal les pensées qu'il estime suffisamment sensées pour être rapportées.
→ L’innommable (1953) : il s’agit d’un long monologue d’un personnage coincé dans une jarre. (non littérature réaliste mais fiction sérielle, non linéarité traditionnelle, mais écriture du fragment, virtualité ludique du langage, crise du narrateur et de son identité, mises en abyme, exhibition des mécanismes de la production romanesque). Il atteint une frontière au-delà de laquelle il n’est plus possible d’écrire. Il y a un échec des mots et de la narration, pas seulement un échec de l’aventure humaine. La seule solution est un langage au hasard, des répétitions, des lambeaux de syntaxe, des litanies interminables, comme un disque rayé.. C’est un théâtre pour sortit de l’ornière.
- «En attendant Godot » (1952)
- Pièce de théâtre « Fin de partie » en 1957.
Suite au gigantesque succès de la pièce « En attendant Godot » il se fait construire une maison en Seine-et-Marne. Il lui faudra échapper à la célébrité et à son mythe. Il a une vie très solitaire avec sa femme Suzanne, entre cette maison de campagne et son appartement parisien. Il va tout de même continuer d’écrire et participe aux mises en scène de son œuvre dramatique. Il écrira également pour la BBC quelques pièces radiophoniques ainsi que le scénario de « Film » (film expérimental, réalisé par Alan Schneider, muet, durée d’une vingtaine de minute.) pour Buster Keaton qui joue le rôle principal (1895-1966). Il va tourner de nombreux courts-métrages pour la TV :
...