Simone de Beauvoir

                SIMONE DE BEAUVOIR , SON OEUVRE

Entre 1935 et 1937, alors qu’elle enseigne au lycée Molière de paris, elle écrit son premier roman qui s’intitule « Primauté du spirituel » et qui est refusé par Gallimard et Grasset. Il paraîtra beaucoup plus tard, en 1979 sous le titre « Quand prime le spirituel ».

En 1943, son second roman intitulé « L’invitée » est publié par Gaston Gallimard à paris, sous l’occupation. A travers des personnages imaginaires, elle décrit la relation qui existait entre Jean Paul Sartre, Xavière et elle même. Xavière est une jeune fille polonaise mineure, Olga Kosakiewicz, que Simone de beauvoir avait séduite et livrée à Jean Paul Sartre.

En 1945, elle fonde avec Jean Paul Sartre et quelques intellectuels de gauche, la revue « Les temps modernes ». Cette revue littéraire, politique intellectuelle et philosophique montre clairement ses engagements politiques et deviendra la revue privilégiée des intellectuels de gauche. Elle publie des articles dans cette revue mais continue son œuvre personnelle.

Après plusieurs romans et essais où elle parle de son engagement pour le communisme, l'athéisme et l'existentialisme, elle obtient son indépendance financière et se consacre totalement à son métier d'écrivaine. 

En 1949, elle obtient la consécration en publiant Le Deuxième sexe, un essai retentissant sur la condition féminine. Son ouvrage prône l'émancipation de la femme, possible uniquement par l'acquisition de son indépendance. Elle dénonce ainsi une société qui aliène la gent féminine et de laquelle il faut se soustraire pour atteindre la liberté. D'après elle, "on ne naît pas femme, on le devient".

Le livre se vend à plus de 22 000 exemplaires dès la première semaine, il fait scandale au point que le Vatican le mette à l'index. Il est traduit dans plusieurs langues et aux États-Unis, se vend à un million d'exemplaires. Simone de Beauvoir devient la figure de proue du féminisme en décrivant une société qui maintient la femme dans une situation d'infériorité.

En 1954, elle obtient le prix Goncourt pour Les Mandarins et devient l'un des auteurs les plus lus dans le monde. Ce roman met en lumière sa relation avec Nelson Algren, à travers des personnages imaginaires, il met en scène un groupe d’intellectuels parisiens qui confronte leurs réflexions sur une société affectée par la Seconde guerre mondiale et la Guerre froide. 

À partir de 1958, elle abandonne le roman et entreprend son autobiographie où elle décrit son milieu bourgeois rempli de préjugés et de traditions. Mémoires d'une jeune fille rangée est le premier volume d'une trilogie. Il sera suivi de La Force de l'âge (1960) et de La Force des choses (1963). Dans ce premier ouvrage, elle explique la manière dont elle s'est échappé du chemin que l'on avait déjà tracé pour elle.