Societé De Consommation

privilégient leurs intérêts économiques et sociaux plutôt que la sauvegarde de l'environnement. Avec un marché de 2,6 milliards d'euros en 2008, les produits de l'agriculture biologique , respectant l'environnement , ne représentent que 1,7% du marché de l'alimentaire en France. Selon le bilan annuel de l'Agence Bio, l'agriculture biologique ne représentait que 3,14% des exploitations agricoles fin 2009, et 2,46% de la surface agricole. Les produits issus de l'agriculture classique sont privilégiés par le consommateur, car ils entrainent une moins grosse dépense .

Selon une enquête réalisée au cours de l'année 2010 par l'institut de sondages "Research international" , 53 pour cent des consommateurs n'achètent pas de produits issus de l'agriculture biologique ainsi que d'autres formes d'agriculture respectant la nature, car cela coute trop cher . D'autre part, nous avons pris l'habitude de consommer des produits sans trop nous soucier de la saison ou de la provenance. D'un point de vue écologique, c'est un non-sens d'acheter, en hiver, des melons produits en Amérique du Sud et acheminés par avion.

Dans les pays démocratiques, on a, de plus en plus, tendance à abandonner nos devoirs élémentaires de citoyens. La population a tendance à se reposer sur ses acquis et à se plaindre de la façon dont sont gérés les communes, les régions ou les pays. Les personnes qui acceptent encore de s'investir dans la vie politique le font, bien souvent, pour défendre leurs intérêts personnels et non ceux de la collectivité. En Belgique, lors des élections du 13 juin 2010, 16% des électeurs inscrits n’ont pas émis de votes valables. Ce chiffre est obtenu en additionnant les personnes qui, bien que le vote soit obligatoire dans notre pays, ne sont pas allées voter et celles qui ont voté blanc et nul. Il s'agit du plus haut taux d'abstention depuis 1975 . En France également , où le vote n'est pas obligatoire , un nombre croissant de citoyens se désintéressent de la politique intérieure. Quarante pour cent des électeurs se sont abstenus au second tour des élections législatives de 2007.

L'individualisation et l'égoïsme provoqués par notre société de consommation font donc que les gens ne préoccupent plus de leurs devoirs de citoyen. Ils préfèrent vivre selon un mode de vie répondant à cette société individualiste. Ils achètent le plus possible, le plus vite possible et le moins cher possible sans se préoccuper des conséquences. Ils effectuent essentiellement leurs achats dans les grandes surfaces et mettent ainsi à mal le maintien du commerce de proximité. Pour garder un certain niveau de vie , ils achètent des produits moins chers et se désintéressent de ceux qui permettraient un meilleur respect de l'environnement ou des producteurs. Le fait que le citoyen délaisse son devoir démocratique est une autre conséquence de cette déshumanisation croissante de notre société.