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Sport Et Ethique

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sens du jeu et de l’effort, et dont la pratique suppose un entrainement méthodique et le respect de règles. Les règles à respecter reprennent l’idée d’éthique, ethikos en grec qui désigne tout ce qui concerne les mœurs. L’éthique traite de la morale c’est-à-dire des règles de conduite que nous devons suivre pour vivre conformément au « bien ». La différence entre la morale et l’éthique est située sur le fait que l’éthique se situe individuellement alors que la morale est collective. L’éthique s’appuie sur le cas particulier, l’exception, l’individu, le problème qui interroge l’universalité de la norme. Dans l’éthique il y a pleins de cas particulier et ce car les sportifs sont des humains et non des robots. Ce qui oppose un être humain à un autre, c’est l’éthique de chacun qui est basé sur l’interprétation de chacun, au contraire de la morale qui elle est une façon générale de penser.

En mêlant le sport et l’éthique, cela renvoie à des valeurs telles que le devoir : que dois-je faire ?, la liberté : que puis-je faire ? Et la volonté : que veux-je faire ? On tente d’enseigner au plus jeune que la devise du sport est qu’il est plus important de participer que de gagner, pourtant la société tente de nous convaincre du contraire avec l’idolâtrie du vainqueur. Il devient important de resituer et d’encadrer la pratique du sport car celle-ci dérive. Avec les progrès de la médicalisation et l’engouement pour le sport et surtout les sportifs considérés par les plus jeune comme de véritables « dieux » il devient urgent de mettre des barrières à des pratiques prônant le culte de la performance au détriment de la santé et du bien-être. Tout en considérant l’impulsion du marketing a ce phénomène.

Le sport semble être une véritable échappatoire et détient les pouvoirs d’une certaine cohésion et dépassement de soi, pour autant en ce début de XXIe siècle il reste que ses dérives puisse le remettre en question fasse a des polémiques de plus en plus présentes dans les débats de société qui témoignent de ces faiblesses.

Le sport semble être un des grands succès des cent dernières années au cours desquelles il s’est véritablement transformé.

Le sport moderne à des racines religieuses et morales venant de l’idée Olympique, il doit beaucoup aux mouvements nationaux et romantiques, au renouveau comme en Allemagne avec Jahn, le père de la gymnastique, et à certains systèmes éducatifs notamment en Grande-Bretagne.

Mais surtout son expansion se doit à la démocratisation des loisirs qui ont non seulement augmentés mais sont devenus accessible à tous.

Le sport est assimilé à la santé. De nombreuses campagnes prônent les bienfaits d’une activité physique régulière afin d’éviter l’obésité et les problèmes cardiaques. Le sport favorise l’épanouissement de la personnalité et la socialisation entre les hommes.

On apprend au plus jeune le fair-play. Derrière cette idée on trouve d’une part la dignité de la personne, c’est-à-dire l’idée d’équité « aequitas » à savoir l’équilibre entre les conditions de départ, les exigences posées et les possibilités de réalisation. Le « principe de Maximin » est une règle mettant en pratique la justice en créant des règles pour une justice agissante. Comme l’énonce le Concile du Vatican II « le sport contribue à tisser des liens fraternels entre les hommes de toutes les conditions, de toutes les nations et de toutes les races ». C’est ce qui a conduit à parler de « mouvement de la paix » notamment lors de rencontres internationales qui sont un élément constitutif de dialogue symbolique entre les Etats. Le sport est au service de la paix dans le sens où il diminue la violence et accroit la justice sociale. Le sport est lié de près à l’éducation du pacifisme par exemple lorsqu’on parle du rôle moralisateur du sport.

Au XXIe siècle, la théâtralisation du sport passe par le spectacle de masse qui met en scène des sportifs de haut niveau de valeur sensiblement égal dans les sports de compétitions : football, rugby, natation…C’est la forme classique du sport moderne issu de la pratique anglo-saxonne du XIXe siècle. C’est le théâtre de l’égalité, capable de fédérer les millions de téléspectateurs. Par leur excellence et leur talent, les sportifs tirent une aptitude à représenter de manière gratifiante des communautés de toute taille : locale, régionale, nationale, continentale. L’identification des spectateurs est important : la couleur, le maillot, le logo … Pour véritablement reconnaitre l’équipe vainqueur à la fin de la rencontre ainsi que ces supporters. Ainsi la manifestation du « sport-spectacle » régulièrement montre les groupes sociaux et communautés humaines mettant en avant leur besoin d’être ensemble en présentant une image de soudure collective inhabituelle.

L’idée du « sport-spectacle » respecte les règles de l’unité de lieu, l’unité de temps et l’unité d’action. Le sport s’appuie sur l’eurythmie qui est un principe d’équilibre et d’harmonie entre toutes les facultés de l’homme et c’est pour cela que le sport est souvent choisi pour régler des problèmes de comportements chez l’enfant ou l’adolescent.

Depuis Longtemps, la symbolique sociale du sport, y compris celle du sport dit de masse, n’évolue plus dans l’espace de la culture du corps mais dans celui de la culture de la performance.

Le sport reflète les principes de la société industrielle bien mieux qu’elle ne le fait elle-même, formulait Krakow. Le sport si il n’est pas mesurable et quantifiable, apparait comme un jeu futile. L’homme sportif représente le prototype de la réussite du gagnant. La logique de rendement dans notre société moderne postule que les individus sont seuls responsable de l’égalité ou de l’inégalité qui règne entre eux. De nos jours, gagner et plus important que la simple participation, car l‘acte même de participer n’est plus symbole de réussite. Le sport est un processus chargé de sens mais dans notre culture de rendement, la communication et les medias réduisent le sport à un listing de scores et de classements. Le manager sportif s’intéresse au résultat final, non plus au jeu de son équipe durant le match, comme un chef d’entreprise ne s’intéressant qu’aux bénéfices.

De nombreuses chartes telles que « la charte pour un sport éthique », tente de tisser les grandes lignes sur lesquelles le sport devrait se fonder : le sport doit être ouvert à tous, et se doit de rester une activité culturel qui répond aux besoins de la société et fait partie de l’éducation culturelle des individus. Le sport est un contexte social qui opère une réduction de la complexité de la vie, pourtant l’homme ne respecte pas toujours la diversité des conceptions de ses adversaires ou coéquipiers.

Le sport est par excellence un espace de communication. Toute une gestuelle qui lui confère un pouvoir d’expression qui peut être déchiffré comme une sorte de communication préverbale, ou même un langage spécifique. Ceci est valable pour le sport lui-même notamment le sport d’équipe mais aussi pour tout ce qui a attrait au sport. Plus le sport est assujetti aux lois de l’objectif à atteindre, du succès et de l’exploit, plus la communication possible entre les participants devient unidimensionnelle, gouvernée par l’impératif du rendement dans la société de production : chacun doit faire sa part du travail. Le domaine du sport reste un système relativement autonome de processus sociaux de médiation, de techniques et de communications. Avec la sportivisation de la société et l’hégémonie de l’apparence physique il apparait un nouveau type de consommation avide de résultats. L’éthique du sport se trouve entre un conformisme juridique de la règle et une obéissance forcé mais aussi face aux menaces que font peser sur leur santé les performances physiques exceptionnelle souvent poussées à l’extrême, à la limite de la mise en danger vitale des athlètes.

Le sport du début du XXIe siècle est marqué par des facteurs tels que la commercialisation, la médicalisation et la médiatisation. L’intérêt actif pour le sport de loisir et l’intérêt pour le sport de haute compétition ont énormément évolué.

Toute une industrie au service du sport est née, jusqu’à aller à une auto-exploitation par le marchandisage, et d’autre part par les contrats publicitaires et le parrainage. L’industrie tire parti du succès du sport et la demande dont il est l’objet lui assure ainsi un énorme essor financier.

Avec la médiatisation et la commercialisation le sport atteint des chiffres astronomiques, il suffit de regarder le montant des transferts des joueurs. Une brèche s’est ouverte entre l’importance croissante des medias pour le sport et la responsabilité des medias. Dans ce contexte des idéaux comme participer est plus important que de gagner ou il existe des valeurs plus importantes que le succès, paraissent de plus en plus désuets.

Avec l’avancée médicale, de nombreux groupes pharmaceutiques se sont plongés sur des médicaments dédiés aux marchés sportifs. Le facteur médical n’a cessé de gagner de l’importance et il a pris des proportions inouïes. Les exigences des sportifs mais aussi la pression qui pèse sur leurs corps et leurs résultats comportent des facteurs risques très important. On observe que plus d’un

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