Symbolique du terme « monstre » dans Rhinocéros d'Ionesco
Dissertation : Symbolique du terme « monstre » dans Rhinocéros d'Ionesco. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar phil123 • 4 Janvier 2023 • Dissertation • 995 Mots (4 Pages) • 848 Vues
Symbolique du terme « monstre » dans Rhinocéros
Introduction
La pièce de théâtre « Rhinocéros » d’Eugène Ionesco est parue en 1959, à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Représentant une métaphore du totalitarisme et du fascisme. Elle est connue comme une pièce de théâtre de l'absurde. Nous allons donc suivre la vision de Bérenger, un homme dont la qualité de vie laisse à désirer, mais qui néanmoins, supporte ses convictions lors de la période d’après-guerre.
Dans ce texte, nous allons expliquer ce que symbolise le terme « monstre » présent dans la pièce de théâtre Rhinocéros.
Tout d’abord, nous étudierons la personnification des humains en rhinocéros tel que Jean qui se transforme. Par la suite, nous nous interrogerons sur la menace que représente s’est dernier pour Bérenger, qui lui, est rester humain et ne s’est pas transformer.
Argument P1 – La transformation des humains en rhinocéros
Tout au long du texte, Ionesco personnifie l’humain comme étant un rhinocéros ou encore, un monstre. Cette allusion ferait référence non seulement à l’apparence des nazis, mais aussi à leur doctrine, leur éthique ainsi que leur façon de penser.
Argument s1 – transformation progressive des gens en rhinocéros
Nous pouvons tout d'abord y discerner une transformation progressive, Jean qui malgré un fort caractère subit à la tentation, ou encore Daisy, qui finira par abandonner Bérenger et se ranger du côté adverse, en se transformant en rhinocéros.
Tout au long du texte, il est également mentionné l’état d’esprit par lequel sont passés ces derniers, avant de se transformer en rhinocéros. Tel que Bérenger le dit de Jean à la page 117, il avait des arguments et avait réfléchi à sa décision avant de l’appliquer. Ou encore Dudard qui parle du logicien dont Bérenger vantait les mérites : « … Il a du bien peser le pour et le contre, avant de choisir » (p.133).
Argument s2 – la popularité que prend les rhinocéros
Comme mentionné par Daisy : « ... Ce matin, il y en avait sept, maintenant il y en a dix-sept. » (p.84). C’est donc à l’aide de la propagande que le nazisme gagnera en popularité, dû à leurs différents idéaux on en entend de plus en plus en parler, et cela à un effet de masse. Petit à petit on ne parlait plus que de ça, que ce soit sous la pression sociale ou encore par sentiment de devoir, certaines personnes en sont même venues à joindre cette doctrine qu’ils considéraient maintenant tout à fait normale. Le caractère de dictature très présent à cette époque mérite également une attention particulière. Tel que Monsieur Papillon parlant à ses employés avec un ton de supériorité, là où Botard va répondre : « D’accord, monsieur papillon. Vous êtes le chef. Puisque vous l’ordonnez, nous devons obéir » (p.71).
Argument P2 – la menace que constituent pour lui le totalitarisme
Bérenger, voyant le régime totalitariste comme une menace pour lui-même, il se considère comme étant : « le dernier homme dans cette île monstrueuse ». Ce qui est tout à fait normal compte tenu de la manière critique employée pour convertir les autres à devenir à leur tour des rhinocéros. Nous retrouvons un exemple frappant au début de la pièce, lorsqu’ils sont au café, ou des gens forcent une dame à boire de l’eau lorsqu’elle n’en veut pas, en disant que cela lui fera du bien.
Argument s1 – la normalité se transforme petit à petit
De plus en plus, plusieurs questionnements ressortent sur les rhinocéros, on se demande s'ils ont vraiment tort d’être ainsi. On retrouve également une phrase intéressante d’un vieux monsieur : « Peut-être c’est l’un qui en a une, c’est l’autre qui en a deux. » (p.53). Une allusion aux différentes façons de penser possible concernant la même question sur le nombre de cornes qu’un rhinocéros peut avoir.
Deplus, là ou Dudard utilise le terme : « naturel » (p.129) pour d’écrire un rhinocéros, Bérenger lui vient prouver ce changement de normalité : « Vous ne savez plus ce qui est normal. Ce qui ne l’est pas! ... » (p.130). Nous y constatons donc un contraste entre les différents actes, bien qu’aux débuts le simple fait d’accepter la rhinocérite était inexcusable petit à petit les personnages se prennent même de compassion pour les rhinocéros. Ce qui prouve une évolution dans la mentalité des personnages.
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