Theatre du 20ème siecle

s font appel plus à l’inconscient qu’à l’intellect. En témoignent notamment dans les années 1890-1900 les pièces de Maurice Maeterlinck, Paul Claudel, Tchekhov, Ibsen, ou encore Strindberg.

3. L’effet de la distanciation :

Terme introduit par le dramaturge Bertolt Brecht qui souhaitait que le spectateur prenne ses distances par rapport à la représentation théâtrale. Les techniques de la distanciation ont été mises en œuvre par les auteurs et les metteurs en scène du théâtre contemporain.

Il s’agira de (re)installer le spectateur dans une attitude critique. Le comédien doit pour cela prendre ses distances avec son personnage, Bertolt Brecht dira à ce propos :

« Il montre en s’étonnant le rôle qu’on lui a confié, il cote le personnage qu’il représente et communique librement avec le spectateur. »

Ainsi, pour Bertolt Brecht, la distanciation est l’art de montrer le monde de telle manière que l’Homme puisse le maitriser.

Par contre, Antonin Artaud conçoit que le théâtre, comme spectacle total, est capable d’ébranler le cœur, le corps, et les nerfs du spectateur. Ce qu’il appelle « Le théâtre de la cruauté ».

Il y a certes la cruauté physique, celle qui blesse les corps et fait couler le sang, mais aussi, et surtout, la cruauté métaphysique, celle qui blesse les âmes et laisse en elles une trace profonde.

4. Le théâtre absurde :

Au 20e siècle, le plus populaire des mouvements d’avant-garde fut le théâtre de l’absurde. Ce sont les héritiers spirituels d’Alfred Jarry, des dadaïstes et des surréalistes. Influencés par les théâtres d’Albert Camus et de Jean-Paul Sartre, les dramaturges de l’absurde voyaient selon le mot d’Eugène Ionesco : « L’Homme comme perdu dans le monde, toutes ses actions devenant insensées, absurdes, inutiles. »

Ce théâtre tend à éliminer tout déterminisme logique, à nier le pouvoir de communication, à réduire les personnages à des archétypes égarés dans un monde anonyme et incompréhensible.

5. Le théâtre contemporain :

Aux États-Unis, les pièces d’Arthur Miller et de Tennessee Williams témoignent d’une forme réaliste du théâtre ; Il s’agit d’un réalisme psychologique et non d’une reconstitution de la réalité sociale. Le théâtre américain a pris son essor dans les années 50, grâce à la création en 1947 de l’Actors Studio par Elia Kazan, et Lee Strasberg. Le studio forma les plus grands acteurs, tels que James Dean, Marlon Brando, Maryline Monroe, Paul Newman ou Elizabeth Taylor.

La primauté était donnée à la sensibilité, à la recherche du jeu vivant, nerveux et naturel. Cette technique de travail qui libérait l’acteur de la domination du texte et du metteur-en-scène donna naissance à l’improvisation, aujourd’hui étape obligatoire dans le travail théâtral, selon les théories de Stanislavski.