Travail de réflexion sur « Le Manifeste du futurisme » de Filippo Tommaso Marinetti
Commentaire de texte : Travail de réflexion sur « Le Manifeste du futurisme » de Filippo Tommaso Marinetti. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lxcurdav • 30 Mars 2022 • Commentaire de texte • 825 Mots (4 Pages) • 460 Vues
Ce fut le 20 février 1909 au moment où la première page du journal parisien Le Figaro publia le texte Manifeste du futurisme. Par conséquent, la capitale française est choisie pour servir de plate-forme au démarrage d’un nouveau mouvement culturel. Le français, bien évidemment, est la langue choisie pour que cette proclamation puisse être entendue et comprise dans tout le monde moderne.
Au départ, l’idée de Marinetti visait essentiellement à moderniser le langage de la poésie, mais son éloquence et son aptitude à divulguer des renseignements ont rapidement attiré des artistes d'autres domaines. C'est ainsi que sont apparues par la suite les sections futuristes telles que la poésie, la peinture, la musique, la sculpture, l'action des femmes, l'art du bruit, l'architecture, l'antiphilosophie, l'antimorale et la politique, chacune ayant son propre manifeste programmatique et son propre manifeste technique.
Les textes de propagande et de vulgarisation, écrits par Marinetti et portés par les adhérents, constituent en effet ses meilleures productions littéraires. Il s’agit donc du premier « manifeste » par excellence est le modèle de tous les suivants, analysons donc les points programmatiques du Manifeste du futurisme afin de retracer les principes qui animent l'ensemble du mouvement culturel jusqu'au début de l'après-guerre.
Les images que Marinetti évoque décrivent la condition de l'intellectuel moderne, insatisfait d'une société trop ancrée dans les valeurs du passé. Les hommes nouveaux sont agités, ils restent éveillés, ils raisonnent, ils écrivent, mais ils ne sont pas encore capables de se libérer eux-mêmes. Ils sont ensuite secoués par de nouvelles voitures, rugissantes, bruyantes, pleines de lumières aveuglantes : la modernité, la technologie, réveillent paradoxalement les instincts naturels, apportent de nouvelles énergies.
Ils oublient donc la raison, qui est emplie et encombrée des leçons du passé, et courent, à risque, vers le neuf. La course peut être mortelle, mais pour Marinetti et ses compagnons, qui sortent du fossé comme s’ils étaient rachetés, c’est le signe qu’ils sont uniques, qu’ils sont des hommes nouveaux, qu’ils sont capables de communiquer avec le monde et que le monde les écoutera.
Les points programmatiques du Manifeste constituent la partie la plus célèbre et la plus marquante du texte.
Une fois encore, l'image du réveil d'un « sommeil » mortel qui libère des énergies nouvelles, fortes, jeunes et vitales est rappelée : « nous voulons exalter le mouvement agressif, l’insomnie fiévreuse, le pas gymnastique, le saut périlleux, la gifle et le coup de poing ».
La littérature et l'art du passé étaient basés sur des mythes ou des enseignements religieux. Les mythes sont toujours là, mais ils sont nouveaux ; les dieux de l'antiquité ont été remplacés par « une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse ». Pour les futuristes, les produits de l'industrie ne sont pas des objets inanimés ; au contraire, ils rugissent comme des bêtes, vivant une vie propre : « une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels de serpents à l’haleine explosive… ». Ces machines, cependant, ne sont pas faites pour tout le monde ; seules quelques personnes capables, courageuses et irrévérencieuses peuvent se mettre au volant, contrôler les machines et faire corps avec elles. Le poète, s'il est tel, doit faire partie de ces individus particuliers.
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