Téo Karkowski Commentaire de Français
Commentaire de texte : Téo Karkowski Commentaire de Français. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar poloniaks • 19 Février 2016 • Commentaire de texte • 745 Mots (3 Pages) • 1 231 Vues
Téo Karkowski Commentaire de Français
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L’extrait de texte que nous allons étudier est le Chapitre 3, page 81 à 83 de « La Chambre bleue » paru le 25 Janvier 1964. L’auteur de ce roman policier est Georges Simenon, un écrivain belge. Le thème de cet ouvrage est l’adultère entre deux personnages très différents.
Ainsi il conviendra de se demander comment Simenon décrit il le couple de Tony et Gisèle. Dans un premier temps nous expliciterons le rôle de l’analepse dans cet extrait, ainsi que dans un second temps nous expliciterons la banalité du couple que représentent Tony et Gisèle.
L’analepse permet au lecteur de découvrir les rapports entre Tony et sa fille, Marianne, mais également de connaître les visions futures que Tony et Gisèle ont pour leur fille. Cet analepse nous prouve également que l’impression de connaître quelqu’un n’est qu’une illusion, que l’être humain est trop complexe pour pouvoir connaître les pensées intérieures d’un individu comme le démontre la question que pose Gisèle à Tony : « A quoi penses – tu ? » (Ligne 17), ainsi que la réponse que Tony lui fournit qui n’est « vrai qu’en partie » (Ligne 21), sans pour autant que Gisèle ne s’en rende compte. La supposition faite par le commissaire « N’est-ce pas exactement ce que vous […] endormir sa confiance ? » (Lignes 7 à 9) montre que malgré le fait que Tony et Gisèle soient « mariés depuis 7 ans » (Ligne 37), la confiance de celle-ci se peut endormie par les explications de Tony. L’analepse sert ainsi à faciliter notre compréhension des choix et des pensées de Tony, celles-ci influenceront la suite du roman.
La banalité du couple que représentent Tony et Gisèle est explicitée dès le début de l’analepse grâce à la question posée à Tony sur son choix du lieu de vacances, celui-ci a préféré choisir la plage à laquelle « nous étions allés la première année de notre mariage » (Lignes 3 et 4) au lieu de choisir « telle plage de Vendée ou de Bretagne » (Lignes 1 et 2) car Gisèle et Tony attachent à ce lieu une certaine importance car il est unique, elle restera cette plage à laquelle sont allés deux nouveaux mariés, ce pourquoi Tony a choisi cette plage plutôt qu’une autre, pour conserver dans sa relation une base, qui malgré les années de mariage et son aventure amoureuse avec Andrée restera un lieu sentimentalement important. Tony préfère défendre les souvenirs d’antan qu’il possède avec Gisèle plutôt que de chercher à en créer de nouveaux.
Par la suite, nous nous rendons compte que Tony voit la banalité dans le présent ainsi que dans le futur de sa relation avec Gisèle car il « ignorait l’opinion […] ses faits et gestes » (Lignes 34 à 36), qu’ils « vieilliraient petit à petit » (Lignes 38 et 39). Tony semble blasé, inexpressif à la pensée que la vie qu’il aura passée aux côtés de Gisèle se sera déroulée comme un nombre incommensurable de relations. Celui-ci est préoccupé par les futures relations amoureuses de Marianne, lorsqu’elle se mariera et quittera ses parents pour aller vivre avec l’homme qu’elle aura choisi, et qu’elle pensera connaître, qui sera un « inconnu, en somme car ce n’est pas en quelques mois […] qu’on se connaît réellement » (Lignes 27 à 29), pour entamer une vie semblable à celle de ses parents, banale. Cet analepse nous donne l’impression que Tony connaît déjà le futur de la vie de sa fille «Marianne deviendrait […] le père aurait le pas sur eux » (Lignes 39 à 42), celui ne s’attend pas à ce que quelque chose d’inattendu arrive bousculer sa vie, que sa relation ne soit pas comparable à une autre. Les analyses du raisonnement de Tony nous amènent toutes vers le même enseignement : Tony et Gisèle représentent un couple banal, habituel, indifférent.
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