Value At Risk
Documents Gratuits : Value At Risk. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresont établis les bilans. Enfin, parmi ses autres avantages, la VaR permet :
* D’évaluer les performances et de les corriger éventuellement en fonction du risque ;
* De favoriser l’information et la transparence dans la mesure où c’est une mesure exprimée en termes non technique et qui peut faire l’objet de rapports périodiques ;
* De déterminer l’allocation des fonds à placer et de fixer des limites quantitatives de risque à l’intention des gérants.
Trois méthodes de calcul sont généralement utilisées pour estimer la distribution de pertes. Elles ont en commun d’estimer les variations potentielles de la valeur du portefeuille à partir des données du passé, mais diffèrent cependant sur les points suivants :
* La méthode historique : observation du comportement historique de la position pour estimer la VaR ;
* La méthode paramétrique : décomposition des instruments de la position en fonction des différents facteurs de risque (indices actions, taux de différentes maturités, taux de change…) puis estimation de la distribution de probabilité des facteurs de risque ;
* La méthode de Monte Carlo : simulation par Monte Carlo des facteurs de marché à partir d’une loi de distribution a priori, et estimation de la VaR, comme pour la méthode historique, à partir de l’échantillon généré.
Le schéma ci-dessous illustre les cinq étapes de construction de la VaR :
Scénarios de stress et tests de sensibilité :
Le Stress Testing correspond à l’étude des effets sur la valorisation d’un portefeuille d’un ensemble spécifié de changements dans les facteurs de risque résultant d’événements exceptionnels mais plausibles. C’est une procédure visant à créer des simulations de crise, à travers des scénarios de stress qui peuvent être de nature variée. Ainsi des scénarios dit historiques, c’est-à-dire basés sur des expériences passées, peuvent côtoyer des scénarios dit hypothétiques, c’est-à-dire basés sur des événements jugés possibles à l’avenir sachant des changements éventuels des facteurs macroéconomiques, sociologiques ou politiques. Aux scénarios de stress peuvent également s’ajouter des tests de sensibilité dont le plus connu consiste à augmenter ou à dégrader instantanément des paramètres définis de risque d’un/plusieurs grades ou en termes de pourcentage.
La construction des scénarios et des tests doit se faire selon une approche collégiale et itérative. En effet, la convergence des points de vue de tous les acteurs, qu’ils soient financiers (risk managers…) ou non (économistes, commerciaux…), est nécessaire afin d’aboutir à un consensus et d’identifier tous les facteurs (économiques, environnementaux, commerciaux…) qui influenceraient les paramètres de risques. Les analyses alors produites par le Stress Testing, en premier lieu destinées aux risk managers et à la Direction Générale de l’établissement, doivent faire l’objet d’une analyse détaillée afin de comprendre l’exposition de la banque. Cette approche collégiale facilite ensuite le processus de production des indicateurs de pilotage des risques (tableaux de bord) et l’appropriation des conclusions par le top management.
Un cas spécifique d’usage des Stress Tests : les crises de liquidité
Le risque de liquidité ne peut être traité de manière satisfaisante par la VaR car elle ne tient pas compte du risque auquel est exposé un portefeuille lors du processus même de sa liquidation. Une crise de liquidité étant généralement un événement extrême, elle requiert donc des outils de Stress Tests plus appropriés que la VaR.
Pour lutter contre les crises de liquidité, les scénarios de simulation de crise d’un établissement financier doivent intégrer la fragilité de l’ensemble de son bilan, à savoir les possibles désajustements entre investissements peu liquides à l’actif et sources de financements précaires au passif. Un Stress Test pertinent pour un établissement financier important serait de considérer les conséquences d’un retrait simultané de ses contreparties du marché. C’est d’ailleurs la voie dans laquelle s’est engagée JP Morgan suite à la quasi-faillite de LTCM en 1998. JP Morgan a ainsi développé des « dealer exit stress tests » visant à estimer les risques d’assèchement soudain de la liquidité de marché dus à l’une ou plusieurs de leurs contreparties. Ce genre de Stress Tests permettait ainsi de prendre conscience des dangers liés à la forte concentration de certains marchés financiers.
Le Stress Testing, une méthode complémentaire à la VaR :
Une des limites de la VaR telle qu’elle était initialement calculée était de reposer sur une hypothèse de « normalité » des événements. Or les événements rares sont plus importants en magnitude que ne le dit la loi normale.
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