Étude la laitière et le pot au lait
Commentaire d'oeuvre : Étude la laitière et le pot au lait. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Christelle22 • 15 Mars 2019 • Commentaire d'oeuvre • 1 392 Mots (6 Pages) • 2 050 Vues
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Introduction :
Jean de La Fontaine est un célèbre fabuliste, moraliste, conteur et poète lyrique français du 17 ème siècle, période classique.
Il est né en 1621 et meurt en 1695.
La Fontaine a été sous la protection de Nicolas Fouquet, ministre des Finances de Louis 14.
Jean de La Fontaine a écrit 12 livres, comprenant au total 243 fables.
Il s'est inspiré des fables grecques antiques (en particulier celles d’Ésope) et les a réécrites en vers.
La Fontaine fait parler des animaux et évite ainsi la censure cela lui permet de critiquer le roi, la cour et de dénoncer les injustices sociales.
Toutes ses fables se terminent par une leçon de morale.
Il considère que ses poèmes doivent permettre aux enfants d’apprendre des choses et de bien agir.
La Laitière et le pot au lait est la 9ème fable du livre 7 des Fables de La Fontaine, édité en 1678.
Cette fable présente les caractéristiques d’un apologue, elle contient en effet deux parties distinctes : un récit et une morale.
Les vers de cette fable sont irréguliers, il y a des vers longs et d'autres courts
Les octosyllabes alternent avec des alexandrins.
Cette fable contient une variété de rimes : rimes plates et rimes croisées.
La problématique : Quelle morale se dégage de la mésaventure de la laitière ?
Dans un premier temps, je présenterai la situation d'énonciation puis dans un second temps la mésaventure de la laitière et j'analyserai l'effet miroir entre Perrette et La Fontaine.
J'expliquerai comment La Fontaine a fait usage de l'ironie et je terminerai par ma conclusion.
Lecture du texte
I) Situation d'énonciation :
Le lieu : Au vers 3, « Pour aller à la ville » Le lieu n'est pas vraiment décrit.
L'époque : Au vers 4, « ce jour là » Aucune autre indication.
Personnages : Dans cette fable, les personnages ne sont pas des animaux.
La Fontaine met en scène Perrette, une jeune paysanne entreprenante qui rêve de s'enrichir.
Perrette est un nom populaire mis à la place de Pierrette.
Le portrait de ce personnage est sympathique, elle est jeune et belle.
Le but de Perrette :
Se rendre à la ville pour vendre son pot au lait.
II) La mésaventure de la laitière :
. Du vers 1 à 11 , c'est la présentation de Perrette, ses habits, le but de son voyage, ses pensées.
L'imparfait de narration et de la description ainsi que les adjectifs « légère », « agile », soulignent la vivacité de la laitière, elle est dynamique, empressée et déterminée.
Elle porte des « cotillons simples » et des « souliers plats » pour être plus rapide.
Au vers 7, La Fontaine utilise un pronom possessif, « notre Perrette» pour nous rendre Perrette encore plus familière.
Du vers 12 à 21 : discours direct, monologue intérieur, la laitière rêve à la richesse de son pot au lait.
. Les temps verbaux : le présent (actualise la rêverie),
le futur (elle se projette dans l’avenir),
l'imparfait et le passé simple (confusion entre rêve et réalité)
Le mélange des temps montre qu'elle prend ses rêves pour la réalité.
. Le champ lexical de l’économie est omniprésent : «Comptait», «prix», «argent», «achetait», «triple couvée», «coûtera peu de son», «revendant», «argent», «prix», «fortune».
Ce qui souligne un rapport obsessionnel à l’argent ou à la richesse.
A travers la laitière, La Fontaine déplore une société matérialiste.
Du vers 22 à 29 : Récit. Retour brutal à la réalité. Le temps est celui du présent de l'énonciation.
L’événement de la fable est cette chute que fait la pauvre laitière.
. Au vers 23 « Le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée » montre qu’elle redescend très vite dans la réalité. C'est aujourd'hui une expression qui exprime une déception, lorsque ce qu'on espère ne se réalise pas.
La morale implicite de cette première partie est :
. « Il ne faut pas prendre ses rêves pour la réalité » et
. « Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ».
III) Effet miroir entre Perrette et La Fontaine :
La Fontaine met donc en scène deux personnages.
Cette 2ème strophe contient une longue morale implicite de 14 vers et un rapide récit concernant l'auteur lui-même.
Du vers 30 au 37, La Fontaine nous montre que tout le monde et toutes les catégories sont concernés.
. Au vers 30 et 31 : il utilise 2 questions rhétoriques,
. Au vers 30 : « Quel esprit ne bat la campagne ? » qui ne vagabonde pas sans avoir l'esprit ailleurs
. Au vers 31 : « Qui ne fait château en Espagne ? » est une expression très ancienne, c'est faire des projets irréalisables. Référence à Don Quichotte, le personnage de Cervantès
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