Anthropologie Théatrale

hnoscénologie, le champ d’études serait encore celui des sociétés postcoloniales. Nous nous situons ici comme un colonisé du classicisme ambiant dans le théâtre français, dans

les modèles moliéresques récurrents à tout apprentissage du théâtre en France. C’est en quelque sorte, après y avoir été enfermé, que nous voulions en sortir : De la colonisation. Le classicisme a colonisé encore récemment le théâtre européen, bisontin, et principalement ses productions. Une vieille manière de faire du théâtre a fait taire, pour quelques cachets, ses intermittents ; non qu’il faille « tuer le père » mais reconnaître tout de même cette passivité alimentaire : on ne fait plus de théâtre depuis qu’on fait du théâtre.

N’était-ce pas déjà une récrémination semblable que poussaient nos Cravan, Revel, Roussel et autres limoneux écrivains excentriques. Quelques aspérités pourtant, Dada, le théâtre de l’absurde, Becket. Nous avons notre préférence pour la révolution brechtienne dans les sphères du théâtre. Brecht prône l’adoption d‘un autre point de vue. Plus empathique et moins sympathique4. De l’admiration du monument unique et classique, nous sommes passés par l’étape de la déconstruction de l’admiration avant d’écrire une pièce qui traiterait de la

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La lecture de E. Damasio (l’Empathie, Ed.Dunod), nous a conduits à trouver une similitude possible entre le décentrement brechtienne et l’expérience d’observation de l’empathie faite par Damasio. Pour de plus amples informations, lire les premières pages de Damasio

rivalité du centre et de la marge. La fable très résumée de la pièce, la voici, puis nous y reviendrons : La marge refuse la vénération d’un nouveau monument voulu par un conseil municipal corrompu par le « marché » du souvenir. L’histoire se construit et se déconstruit selon des intérêts et les intérêts sont souvent un dommage fait à la justice.Il est tout de même souvent admis que la pratique de l’art amène à une affirmation voire à un changement identitaire si ce changement avait des prémisses thérapeutiques ; ce que peut être l’écriture d’une fable. Nous

jetons, comme les deux arches d’un pont que, premièrement, si la pratique, la recherche artistique, la position de l’artiste amène parfois à une définition de l’identité par un certain style ; deuxièmement, cette recherche, cette position peut amener parfois, chez celui qui jette les arches pour se relier à lui-même des troubles identitaires5.En quelque sorte, une opération transformationnelle majeure de l’identité s’effectue : le mimétisme, dont on sait qu’il est une fonction d’apprentissage majeure provocateur d’une crise identitaire. Danger parfois

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Notre recherche sur les extravagants : théâtre et folie

du masque.Il s’agit donc, dans cette démarche de jonction, des deux arches, nécessaire, selon nous, à toute démarche créatrice de nous poser deux questions relatives à l’art et à l’identité.La première question, c’est ; Qu’est ce que l’art ? Nous en avons une définition succinte : « je dispose, j’arrange par une ensemble de moyens choisis. Tout exprès pour arriver à une fin artistique déterminée qui pourrait être sommairement classifiée ».Disposer et arranger nécessite au préalable le choix d’un support, d’un support pris

dans notre substrat culturel, en l’occurrence, pour notre travail : nos mathématiques, dont l’hyperbole, générative d’excentrique6 comme le théâtre baroque produit aussi sa galerie d’excentrique, et sa réaction, notre cartésianisme et son besoin de centre, en définitive la raison. La seconde question, bien entendu, concerne alors l’identité :7 Et son contrôle… Nous en avons aussi une définition sommaire : « Def : dic psycho, dic psychanalyse, dictionnaire philosophique qui

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Excentrique : 1361, Oresme, du lat ; scient ; médiéval ; exentricus : « qui est hors du centre » ; au fig. ; 1611. e Dictionnaire de l’académie française 5 édition, 1798 : EXCENTRICITÉ : s. fém. T. d’Astronomie. La distance qu’il y a entre le centre et le foyer de l’ellipse que décrit une planète. EXCENTRICITÉ : s. f. T. de Mathém. Distance du centre d’une ellipse à son foyer. 7 Voir chez Barba la notion d’identité

donne cette définition servant le mieux à notre propos : « ce qui est est » ceci pouvant s’exprimer mathématiquement ainsi : A = A ».

Notre équation initiale, pour reprendre A = A, soit notre primo fable , avait établi après regard sur quelques gravures de la commedia dell ARTE que les deux personnages serviteurs de la dite fable étaient les francsarchers9, étaient Matamore et Levaillant, étaient rivaux mimétiques. A = A équivaut donc à Matamore

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La leçon d'armes, texte co- écrit avec Daniel Marciano. Voir notre mémoire de Maîtrise, Université de Franche Comté.Voir aussi Maîtrise d’étude théâtrale ; « représenter Matamore au moyen d‘un vélo théâtre relève t-il de l’extravagance ou de l’excentricité ? » 9 Représentations au théâtre du Pilier.

= Levaillant, soit ces personnages mis en duel dans une leçon d’escrime. Ces deux personnages possèdent les mêmes archétypes10 de fonctionnement : peur/courage ainsi que les mêmes principes dynamiques d’opposition (voir Barba : la dynamique des oppositions11): gloire/lâcheté. Nous qualifions encore ces oppositions de rivalité mimétique pour reprendre la proposition essentielle de René Girard. Comme nous avons qualifié

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Archétype étant une manifestation de l'identité psychique selon Jung

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Le metteur en scène Eugenio Barba a été le premier à proposer une définition du “théâtre eurasien” dans certains de ses écrits, où il identifie un noyau commun du savoir professionnel, à travers la comparaison de principes techniques de différentes civilisations théâtrales présentes en Eurasie [ 2 ]. Le caractère récent de la définition ne signifie pas que ce qu’elle désigne soit également récent.Barba affirme : “ “Théâtre eurasien” n’indique pas les théâtres compris dans un espace géographique, dans le continent dont l’Europe est une péninsule, mais suggère une dimension mentale, une idée active dans la culture théâtrale moderne. Elle rassemble ces théâtres qui sont devenus, pour ceux qui sont penchés sur la problématique de l’acteur, des références classiques pour la recherche [...]. Cette “encyclopédie” s’est constituée en puisant dans le répertoire des traditions scéniques européennes et asiatiques. Que cela nous plaise ou non, que ce soit juste ou injuste, les choses se sont passées ainsi ”. Et il ajoute : “ En parlant de “théâtre eurasien”, nous constatons une unité entérinée par notre histoire culturelle. Nous pouvons briser ses limites, nous ne pouvons pas les ignorer. Pour tous ceux qui au XXe siècle se sont penchés sérieusement sur le problème de l’acteur, les frontières entre “théâtre européen” et “théâtre asiatique” n’existent pas. ” [ 3 ]source web : le bac au soleil

l’opposition Aristote/Pridamant Courage d’également mimétique : posséder le fils.

Le travail sur l’hyperbole, posé comme principe dramaturgique, nous a permis ensuite, au cours de l’avancée de notre travail, la découverte d’un autre modèle mathématique : l’ellipse, lorsque nous découvrîmes mieux les coniques12 et les lois géométriques qui les régissent. L’ellipse nous est apparue comme une solution dans notre travail, certains dirons une pirouette, nous y reviendrons. Qu’est12

D’une manière générale, les traités divers d’escrime évoquent la nécessité de cônes de protection . Voir : Histoire du duel.

ce qu’une hyperbole ? Présentons face à face les deux pôles identiques d’un aimant, nous obtenons une hyperbole. L’hyperbole est,