«Au Théâtre, Le Rôle Du Metteur En Scène Peut-Il Être Plus Important Que Celui De L'Auteur?»
Note de Recherches : «Au Théâtre, Le Rôle Du Metteur En Scène Peut-Il Être Plus Important Que Celui De L'Auteur?». Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresurs mettaient en scène eux mêmes leurs pièces de théâtre. Un auteur peut donc être metteur en scène et auteur à la fois, il se peut qu'il soit aussi acteur comme Molière, il peut donc être le plus complet possible.
Dans chaque pièce de théâtre l'auteur fait apparaître des didascalies pour éclairer le metteur en scène. Ce dernier se doit d'appliquer le travail de l'auteur, il n'est donc que secondaire. L'auteur a déjà une idée préconçue de la pièce de théâtre. Il imagine ce que les personnages font en parlant et en le retranscrivant à travers les didascalies. Elles peuvent accentuer le registre de la pièce de théâtre. Ces dernières servent à imaginer ce qui se passe sur scène, pour un lecteur qui devient alors spectateur en puissance, c'est donc tout ce qui n'est pas mis en scène par le metteur en scène. Un auteur comme Sacha Guitry met beaucoup de didascalies, il sait ce qu'il veut et il le montre, il va beaucoup guider et aider le metteur en scène. Tout comme l'auteur Beckett qui met beaucoup de didascalies au niveau scénique, par exemple dans sa pièce En attendant Godot (1952) où les deux personnages principaux se passent leur chapeau pendant quelques minutes, dans une chorégraphie où chaque mouvement est précisé dans dans une didascalie, ce jeu fait en fait partie de l'idéologie de la pièce: tout se répète, on avance jamais. Quand Beckett était encore en vie il s'assurait que toutes ses didascalies seraient prises en compte, ce sont à présent ses héritiers qui se chargent de voir si pour chaque représentation toutes les didascalies sont bien présentes dans le jeu.
Sans le texte de l'auteur, la mise en scène est inutile, elle n'est que la représentation d'un vide. Une mauvaise pièce de théâtre ne pourrait pas être sauvée par une mise en scène extraordinaire.
II.Le metteur en scène, un créatif au pouvoir déterminant.
Un metteur en scène a un pouvoir d'interprétation, les didascalies laissent des vides interprétatifs que le metteur en scène est sensé pouvoir combler, d'où les différentes lectures que l'ont peut faire d'une même pièce. Par exemple Dom Juan mit en scène par P. Torreton qui voyait le personnage arborer une chevelure blonde rayonnante que rien dans le texte de Molière n'interdisait mais que l'époque et le rang social du personnage n'autorisait pas.
Les pièces contemporaines ne proposent quasiment plus de didascalies, le metteur en scène revalorise alors l'importance de la mise en scène, elles et permettent d'avoir une liberté d'action plus grande comme par exemple au sujet de la pièce de théâtre Molière Le médecin malgré lui mit en scène par David Friszman et Frédéric d’Elia qui ont fait de Sganarelle un petit dealer vivant dans un HLM, qui ne fait rien de sa vie, qui a un fort penchant pour la bière et qui bat sa femme et où Géronte est un producteur de cinéma riche, naïf et dangereux.
A qualité de texte égale, une bonne mise en scène, de l'originalité ou des prouesses techniques permettent de faire la différence. Le spectacle passe inévitablement par une mise en scène réussie, c'est pour ça qu'au cours du spectacle, le metteur en scène, en voyant la mise en scène du public, peut un peu modifier le texte et la façon de jouer des personnages.
Conclusion.
Les rôles d'auteur et de metteur en scène sont très différents. L'auteur est le créateur de la pièce, il commence un peu à la modelé à l'aide de didascalies et le metteur en scène est celui qui met cette création en forme, qui interprète le texte là où les didascalies n'apparaissent pas ou ne sont pas précises. Mais sans auteur il n'y aurait pas de textes, et sans textes il n'y aurait pas de pièces de
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