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Baudelaire, " l'Ennemi " X

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i passe

- le temps qu’il fait, ici l’automne associé à la mort et au désespoir

® le temps est assimilé à un monstre : il était omniprésent dans la métaphore des saisons puis désigné par une périphrase (" l’obscure Ennemi ", v.13)

- insiste sur son hostilité et sur le caractère caché de son action avec l’emploi de « obscure » et de l’allégorie par la majuscule

- utilisation d’un vocabulaire réaliste, " mange la vie ", " ronge le cœur ", pour présenter l’action d’un parasite dévastateur

2. A la recherche d’une inspiration nouvelle

® les deux premiers quatrains font le bilan de sa vie : symbolisme (utilisation d’images, ici paysage) pour concrétiser ses sentiments abstraits

® v.10, métaphore du sol trop lavé : absence d’idée, du néant

® recherche d’une inspiration nouvelle avec question rhétorique et avec l’emploi de « mystique » (v.11) qui renvoie à une terre propice, ici son inspiration.

- cette question rhétorique est modalisateur qui atténuent et qui prouve donc l’attente et le désespoir latent

® l’image du travail pour rendre la terre fertile et féconde, la terre inondée symbolise l’esprit perdu du poète

- comparaison « comme une grève » qui traduit l’état de dégradation avancée voire totale du sol (symbolisme de l’esprit)

- comparaison « comme des tombeaux » pour désigner l’esprit improductif du poète

III. Un sonnet tragique qui exprime le spleen de l’auteur

1. Les souvenirs ravageurs

® tonalité pessimiste :

- modalisateurs qui mettent en arrière les évènements passés (remords) : « ne que » et « ça et la »,

- antithèse entre « ténébreux » et « brillants » qui oppose l’Idéal (soleil) au Spleen

(orage)

® le « jardin » (v.4) dévasté et presque entièrement dépouillé de ses productions comme image de sa vie : symbole des souvenirs et de la mémoire de sa jeunesse tumultueuse, mais c'est aussi le constat du travail accompli

® le bilan décourageant est souligné par le passé composé « on fait » (v.3). C'est le résultat d'une jeunesse orageuse.

2. La souffrance de l’artiste

® ces premières années de vie se sont construites en ombres et lumières ("çà et là", "ténébreux", "brillant"), tantôt emplies d'élans d'espoir, mais vite accablées par le poids du spleen.

® v.12 à 14, cri de désespoir de l’auteur, de douleur : expression du spleen

- ponctuation marque la rupture avec tiret, changement d’énonciation (typographie) comme un dialogue : " - Ô douleur ! ô douleur ! "

- utilisation du « nous », généralisation pour se rapprocher du lecteur

® v.11 le futur interrogatif montre le temps qui passe et le mal être de Baudelaire : l’interrogation trahit le doute, l’incertitude du poète de retrouver son inspiration

® l’omniprésence de la mort laisse supposer que cette tragédie tend vers la mort (destin, fatalité) : « tombeaux » v.9 et « sang » v.17

® les allégories du Temps et de l’Ennemi renvoient au vampirisme avec « mange », « ronge », « sang ».

- image du Temps qui passe

- image du manque d’inspiration

- image de la torture et de l’ennemi

cf. Cours de français

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