Figure De Style
Compte Rendu : Figure De Style. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresement de l’eau (Anne Hébert) |
hypozeuxe | Parallélisme de groupes syntaxiques le plus souvent juxtaposés | Jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la mort (Maeterlinck) |
Antépiphore | Répétition de la même formule ou du même vers au début et à la fin d’un ensemble syntaxique ou d’une strophe | Cf. Baudelaire, l’Irréparable : répétition du 1er vers de chaque strophe au 5ème et dernier vers. |
Symploque | Combinaison d’une anaphore + une épiphore | Les yeux noirs de Stella, les yeux d’oiseau de Stella, se dilataient dans son visage creusé (Anne Hébert) |
Anadiplose | Reprend au début d’un vers, d’une phrase un élément qui se trouve à la fin du vers ou de la phrase qui précède | « Pour moi, c’est un malheur. Un malheur, tout le monde sait ce que c’est… » (Camus, l’Etranger) |
Epanode | Anadiplose qui fait de cette reprise le point de départ d’un développement prédicatif ou d’une explication | « Elle le quitta avec impatience et dédain : impatience parce qu’il la contrariait, dédain parce qu’il n’était pas riche. » (Montherlant) |
Concaténation | Suite d’anadiploses ou d’épanodes | Article Guerre de Voltaire |
Epanadiplose | Système de deux membres syntaxiques dont le 1ercommence et le 2ème finit par le même élément | Princeps pro patria certat, comites pro principe |
Antanaclase | Répétition du même mot, au sens propre et au sens figuré | Et la mer est amère, et l’amour est amer (Marbeuf) |
Polyptote | Utilisation de plusieurs variantes flexionnelles du même mot | « Je meurs, je suis mort » |
Figure dérivative | Met en relation des mots appartenant à une même famille | « Beauté, mon beau souci » (Malherbes) |
Figures de construction affectant la forme de la phrase : |
Aposiopèse | Simple interruption dans le déroulement syntaxique, marqué par les points de suspension | Cf. Agnès dans l’Ecole des Femmes : « il m’a pris le… » |
Anacoluthe | Rupture de construction syntaxique | « Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, la face du monde en eût été changée » |
Hyperbate | Rallonge, poursuite de la phrase alors qu’elle semblait terminée | « Albe le veut, et Rome. » (Corneille) |
Asyndète | Absence d’un lien coordonnant attendu | « Cette triste femme contemplait les enfants, les bébés » (on attendrait « et les bébés ») |
Polysyndète | Multiplication des liens coordonnants | « Mais tout dort, et l’armée, et les vents, et Neptune » (Racine, Iphigénie) |
Chiasme | Reprise « en miroir » de forme A B B A | « un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient » (Rimbaud) |
Hypallage | Contradiction entre la structure syntaxique et la structure sémantique de l’énoncé | Ibant obscuri sola sub nocte per umbras (Virgile) |
Hendiadyn | Fait de dissocier en 2 éléments coordonnés ce qui normalement se dit en un seul syntagme | « Elle et ses lèvres racontaient… » (Eluard) |
Oxymore | Fait d’associer dans un seul syntagme des éléments sémantiquement incompatibles | « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles » (Corneille) |
Enallage | Usage d’un temps, d’un nombre ou d’une personne différent de ce que l’on attend | « Qu’est-ce qu’elle veut, la p’tite dame ? » (= que voulez-vous) |
Figures de sens ou TROPES : |
Synecdoque | Hyponyme pour hypéronyme ou le contraire | Donnez-nous notre pain quotidien (= toute nourriture) L’animal = le lion |
Antonomase | Prendre un nom commun pour un nom propre, ou le contraire | C’est un Aristote ; un Harpagon ; la balkanisation… |
Métonymie | Substitue au signifié littéral un signifié dérivé, l’un étant traité comme un élément de l’autre | Boire un verre, croiser le fer, manger un camembert… |
Abstraction | Forme particulière de métonymie, qui substitue un nom abstrait de qualité à un adjectif qualificatif | La grêle tombe « sur la propreté des vitres ». "tout cet orgueil périt..." (La Fontaine, les deux coqs, VII, 13) c'est le coq orgueilleux qui périt ! |
Métaphore | Intersection sémique entre des éléments mis en jeu | Le peuple promontoire (Hugo) |
LES FIGURES MACROSTRUCTURALES :
Nom de la figure | Définition | Exemple |
Figures portant sur la composante formelle du discours : |
Paraphrase | Reformulation d’un énoncé premier ; développement explicatif plus long que le texte | Voir des copies d’élèves ! « L’auteur dit que… » |
Expolition | Répète et amplifie la même formulation sous des formes différentes | Ex : l’amour est amer, dans le poème de Marbeuf |
Conglobation | Accumulation de preuves dans un discours | |
Gradation | Termes de plus en plus forts | Je meurs, je suis mort, je suis assassiné ! |
Hypotypose | Accumulation de détails concrets, souvent fragmentaires, pour donner l’impression d’un tableau | « Des gens arrivaient hors d’haleine ; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation ; les matelots ne répondaient à personne, on se heurtait. » (Flaubert, incipit de l’Education sentimentale) |
Epiphonème | Réflexion- commentaire autonome et amovible | La moralité des fables |
Epiphrase | Réflexion commentaire non autonome ni amovible | Le dernier § de l’article « guerre » de Voltaire : on ne peut le déplacer |
Parembole | Parenthèse ayant un lien syntaxique avec ce qui précède | Perdu en un endroit lointain (ou même pas), sans nom, sans identité (Michaux, « Clown » in Peintures) |
Figures portant sur la composante sémantique du discours : |
Antithèse | Opposition terme à terme | « aux uns portant la paix, aux autres le souci » (Baudelaire, Recueillement) |
Épanorthose | Correction, souvent à effet comique | « une citerne, ou plutôt un égoût » (Jean de Léry, VI, p. 164) « elle en avoyt dedans le dos, dy je, dedans le ventre » (Bonaventure des Périers, NRJD, 5 p. 32) |
Paradoxe | Affirmation contraire à l’opinion courante ou au bon sens | « Les crimes engendrent d’immenses bienfaits et les plus grandes vertus développent des conséquences funestes » (Valéry) |
Coup de force présuppositionnel | Fait de donner comme allant de soi un présupposé paradoxal ou absurde | Les défaites étant à l’ordre de jour, il est naturel que Dieu en bénéficie (Cioran) |
Figures portant sur la composante énonciative du discours : |
Prétérition | Fait d’affirmer que l’on ne dira pas ce que, précisément, l’on
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