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Haribo

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sée :

- la confiserie pour adultes se « fonctionnalise » avec des formules dont les bénéfices « bien-être» et « santé» sont identifiés: fraîcheur, blancheur des dents, sans sucre... ; leurs préoccupations d'hygiène et d'équilibre alimentaire sont ainsi prises en compte.

- la confiserie pour enfants, quant à elle, se livre à une surenchère de couleurs criardes, de saveurs extrêmes, d'associations de goût et de texture.

2. LES PRINCIPAUX ACTEURS

Les gros fabricants étrangers, à la tête des marques fortes, dominent le tissu industriel français. Autour d'eux gravitent des structures familiales de moindre envergure, qui se cantonnent à des segments précis de marché.

Les opérateurs étrangers :

La filiale française, Nestlé France, du groupe alimentaire suisse Nestlé a réalisé un chiffre d'affaires de 3,66 milliards d'euros en 1998, dont 320 millions dans la branche chocolat et confiserie. La marque commercialise les bonbons Quality Street, les barres chocolatées Lion...

Kraft Foods (anciennement Kraft Jacobs Suchard) est à la tête d'un portefeuille de marques bien garni qui comprend les bonbons La Vosgienne, Krema, Kiss Cool, les chewing-gums Hollywood, Tonigum et Malabar, mais aussi les pastilles Vichy et les cachous Lajaunie. Kraft Foods est entre les mains du groupe américain Philip Morris. La filiale française Kraft Foods France a réalisé un chiffre d'affaires de 1,37 milliard d'euros en 1998.

Le groupe britannique de boissons et de confiserie, Cadbury Schweppes, présent en France sur le marché de la confiserie à travers sa filiale, la Pie qui Chante (CA 1998 : 83,5 millions d 'euros), occupe la troisième place sur le marché français de la confiserie.

L'américain Wrigley (Freedent ... ) est leader mondial sur le marché du chewing-gum. En France, la filiale du groupe, Solinest, a réalisé un chiffre d'affaires de 237,8 millions d'euros en 1998.

Numéro un sur le marché français de la confiserie, la filiale française, Haribo Ricqlès Zan France, appartient au groupe allemand éponyme. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 96,1 millions d'euros en 1998.

Kerry Ingredients France, filiale française du groupe irlandais Kerry, a réalisé un chiffre d'affaires de 81,7 millions d'euros en 1998.

L'entreprise italienne familiale Ferrero, quatrième groupe mondial sur le marché du chocolat et de la confiserie, a réalisé un chiffre d'affaires de 502,2 millions d'euros via sa filiale française Ferrero France en 1998. Le groupe est représenté sur le marché de la confiserie par son produit phare, Tic-Tac et sur le marché du chocolat avec la pâte à tartiner Nutella et la gamme de chocolat Kinder.

L'espagnol Chupa Chups est le leader mondial de la sucette à bâton. L'entreprise est détenue par la famille Bemat via notamment la société EBF. Chupa Chups se positionne au 7ème rang mondial de la confiserie. La filiale française a réalisé un chiffre d'affaires de 35,8 millions d'euros en 1998.

Les groupes français :

Le groupe familial Cemoi a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 335,4 millions d'euros en 1998. Le groupe intervient sur le marché de la confiserie et sur celui du chocolat.

Lamy Lutti est le numéro un sur le marché français de la confiserie pour adultes avec un chiffre d'affaires sur ce segment de 79,3 millions d'euros en 1998, et deuxième après Haribo pour la confiserie pour enfants avec un chiffre d'affaires de 16,8 millions d'euros sur ce marché.

Enfin, d'autres PME sont présentes sous contrôle familial ou individuel (Clément Faugier, Verquin Confiseur), d'autres sont sous la coupe de grands groupes comme la Confiserie Stelle (groupe Haribo Ricqlès Zan).

L'activité des leaders de la confiserie est restée soutenue en 1999, ce qui s'est soldé par une hausse du chiffre d'affaires de 4%. Les PME profitent de la bonne tenue de la demande sans souffrir de la concurrence des géants de la confiserie. Leur chiffre d'affaires a progressé de 2,8% en 1999. Les fabricants ont fait beaucoup d'efforts pour étendre leurs débouchés à l'étranger tout en consolidant leurs positions sur le marché intérieur. Ce type d'entreprise ne peut affronter directement les leaders. Les PME se sont donc concentrées sur des niches, proposant des spécialités régionales et certains produits uniques (concept et recettes).

3. LA PRODUCTION

Les produits de la confiserie sont très nombreux. En effet, plus d'une vingtaine de variétés de bonbons sont commercialisés sur le marché français, sans compter les 600 spécialités régionales. Les deux tiers de la production française portent sur les chewing-gums, la confiserie gélifiée, les bonbons durs (confiserie de sucre cuit) et mous (pâtes à mâcher).

La production totale de confiserie a augmenté de 3 % en 1999, pour culminer à près de 218000 tonnes. L'enrichissement de l'offre, avec notamment le boom des chewing-gums sans sucre et de la petite confiserie de poche, a permis de soutenir la croissance des volumes.

La production peut être segmentée comme suit :

- Plus de 84000 tonnes de confiseries diverses ont été produites en France en 1999, soit une hausse de 4%. Nombreux sont les fabricants à avoir investi ce créneau, largement dédié aux enfants (Lamy Lutti, Haribo ... )

- La production de gommes à mâcher a augmenté en 1999 de 1,5%

- Enfin, la production de sucres cuits tels que les caramels, les sucettes et autres bonbons durs, a augmenté de 2% en 1999. La confiserie adulte fait partie de ce segment de marché, qui est moins soumis à la loi de l'innovation-produit. Les adultes sont davantage fidèles à un produit et à une marque que les enfants.

Les prix de vente industriels ont quasiment stagné en 1999, témoignant des fortes pressions concurrentielles existant sur le marché. En 2002, il convient de souligner une hausse sensible des tarifs pratiqués par les fabricants afin de répercuter la flambée des prix de la gélatine de porc.

Enfin, il convient de souligner que l'industrie de la confiserie est très concentrée géographiquement sur trois régions, à savoir le Nord-Pas-de-Calais, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et l' Alsace.

4. LE MARKETING

Le marché de la confiserie est très actif. Trois éléments expliquent ce dynamisme: l'importance de l'image des marques (très ancrées dans l'esprit du public) et des investissements publicitaires, l'arrivée de nouveaux produits et enfin la visibilité des produits en devants de caisse.

4.1. Les produits

L'innovation-produit est un moteur des ventes redoutable sur le marché de la confiserie. Les industriels parient maintenant sur les confiseries interactives, qui associent au bonbon une fonction ludique. Van Melle est à l'origine de ce type de confiserie en France avec son produit Pez. Depuis, Cadbury France a mis sur le marché le coffret Carambar Party dont le contenu comporte des Carambars et des cotillons. Lamy Lutti, quant à lui, a commercialisé le Kit Brochettes, une boîte de marshmallows assortie de bâtonnets, le but étant de réaliser des brochettes de guimauve.

De plus, les extensions de gamme suscitent l'intérêt des consommateurs habituels d'une marque. Ainsi, Kraft Foods a décliné sa gamme de chewing-gums Stimorol dans de nouvelles saveurs. Lamy Lutti, leader sur le marché de la confiserie pour adultes, a souhaité se développer sur le marché des enfants. Pour cela, l'entreprise a procédé à de nombreux changements, qui ont tout d'abord touché le packaging et l'assortiment des bonbons. Mais la priorité a surtout été donnée au lancement de nouveaux produits permettant d'élargir la gamme actuelle.

Enfin, la confiserie n'a pas échappé à la vague naturelle qui submerge les linéaires alimentaires ces dernières années. Pour répondre aux préoccupations des parents, des produits prétendument naturels ont été mis sur le marché comme la ligne de bonbons sans sucre de Verquin Confiseur, ou encore les gélifiés à base de jus de fruits de Pierrot Gourmand.

4.2. Les prix à la consommation

Les prix à la consommation du chocolat et de la confiserie ont poursuivi leur croissance en 1999 avec une hausse de 1,4%. Le poids des innovations l'a emporté sur la percée des marques de distributeurs. Les innovations ont joué un rôle important dans la dynamique des ventes de ce type de produit, mais le pendant de cette politique de lancement a été la plus forte valorisation des produits proposés.

4.3. La distribution

La grande distribution draine la majeure partie des ventes de confiseries. Le petit commerce et les magasins spécialisés constituent un second canal de distribution. Enfin, un troisième réseau existe, le circuit long, à savoir les boulangeries, les bureaux

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