Impression Initiation

un passage agréable. Je me suis aperçu que la seule chose que je souhaitais transmettre était des valeurs de vie. Je fus par contre troublé par les questions annexes pour lesquelles je me rendis compte après coup que j’avais répondu hors sujet. Par ailleurs, je profite de l’occasion pour m’excuser auprès du Vénérable Maître qui a lu mon testament et qui a pu constater que je n’avais rien à envier aux médecins au niveau de l’écriture. Arriva l’entrée dans le temple. Je retiendrai de cette soirée la grande attention du maître de cérémonie à mon égard. Ce fut pour moi le 1er signal de la fraternité qui m’attendait. Sa sollicitude et son souhait de me rassurer dans l’avancée dans l’obscurité a éliminé toute appréhension. Tout au long de cette soirée, j’ai tenté de décrypter les symboles de ce parcours initiatique. Sans doute en ai-je oublié. Je pensais aux premiers francs-maçons dont le parcours devait être plus réel et que les embûches auxquelles j’ai dues faire face devaient être bien fades à côté des parcours anciens. Que devaient affronter, en ces temps anciens, les nouveaux Frères aux épreuves de l’eau, de l’air et du feu ? Je m’étais gardé de ne pas succomber au désir de me documenter au préalable sur la cérémonie qui m’attendait et c’est donc l’esprit pur que j’ai vécu cette initiation, mémorisant et tentant d’analyser les moindres détails ce qui je ressentais dans cette obscurité. Je ne détaillerais pas plus avant mon rite d’initiation au risque de redire ce que mes prédécesseurs ont probablement évoqué ou raconté mais me bornerait à traduire les émotions finales. Au risque surtout de dénaturer ces images émotionnelles (voilà donc la réponse à la question que l’on m’avait posé en arrivant) et que je me suis remémoré cent fois depuis. Je vous parlerai plutôt de mon entrée dans la lumière. Lorsque pour la 2ème fois, le bandeau m’a été enlevé et que je me suis retrouvé face à l’assemblée des Frères, j’étais arrivé dans un autre monde et mon regard n’a fait que survoler les visages sans véritablement les regarder. Je pense que s’il y avait eu dans l’assemblée quelqu’un de mes connaissances je ne l’aurais pas reconnu. Quand on m’a demandé de me retourner afin que je vois dans ce miroir mon visage représentant mon pire ennemi, l’idée m’a effleuré que derrière ce miroir pouvait se trouver quelqu’un de mes connaissances mais sans penser à qui que ce soit. Je crois que vous avez pu voir ma surprise et mon grand bonheur de découvrir mon Frère. Frère, voilà bien le fondement de cette communauté dans laquelle vous m’avez accepté et mon Frère en était la première pierre. La suite, vous l’avez remarqué. J’étais comme un petit garçon ramené à l’âge de 3 ans. Perdre 50 ans en une soirée, n’est-ce pas merveilleux. Une fois assis, la tape fraternelle de mon frère sur mon genou en disait long pour moi. Elle venait de mon « Frère », fier je crois du parcours réussi et qui me disait « ça y-est tu es Franc-Maçon ». Pour finir, la manifestation des Frères à mon égard m’accueillant par leurs félicitations, leurs embrassades et leurs manifestations d’amitiés au sortir du temple me fit définitivement prendre la dimension de ce que l’on appelle une confrérie. « Tu ne seras plus jamais seul » m’a-t-on dit.

C’est une phrase d’une portée incommensurable que je n’oublierai jamais, pour moi mais aussi pour tous mes Frères. Je me suis repassé de nombreuses fois le déroulement de cette soirée. Je vous assure qu’elle restera gravée à jamais à ma mémoire comme un moment unique. A l’issue de la rédaction de ce texte, j’ai souhaité le soumettre à mon Frères Jean-Claude (Frère de sang, Frère Maçon et Parrain). Que de lien désormais nous unissent. Sa présence qu’il avait jugée indispensable m’est allée droit au cœur et je souhaite vous lire le message que je lui ai envoyé avec le texte que je viens de vous lire. « La pudeur