Initiation

uer à la porte. Je compris rapidement que tout

commençait maintenant.

Toute une préparation s’impose alors, mais il est encore difficile d’en comprendre les tenants

et les aboutissants.

Cela importe peu finalement en comparaison de la main qui prend la mienne. Cette main est

mes yeux et je comprends vite que je dois lui accorder toute ma confiance, ce que je fais sans

me poser de questions.

A la fois dévêtu par endroit et les yeux bandés nous sommes dirigés, avec ma « sœur

jumelle » (car je n’étais pas seul, même si derrière le bandeau on se sent seul) vers un lieu

inconnu ou presque, qui m’avait déjà donné un sentiment de grandeur et mon imagination y

avait vu un amphithéâtre. La découverte du grand architecte de l’Univers approche.

La désorientation.

Tout un rituel commence alors, dès l’entrée dans le temple. Je décide de me laisser porter et

accompagner par la main qui me tient. Je suis en confiance.

Mes sens se retrouvent mis à l’épreuve, et, étonnamment, au fur et à mesure que la cérémonie

avance, je sens en moi le plaisir monter.

Mais quel plaisir ? Sous quelle forme ? Pourquoi ?

Encore de nouvelles questions qui se présentent à moi. Malgré ce sensations diverses et

variées, malgré la douleur de l’épée sur ma poitrine, c’est un sentiment de bonheur qui

m’envahit ainsi que, paradoxalement, un sentiment de liberté.

La main qui me tient étreint la mienne par moment et la relâche à d’autres. Les pressions

ayant par moment un sens clairement perceptible, mon moi reçoit alors un message :

« Soit rassuré, tout se passe bien et tout se passera bien ». Chaque pression est une mise en

confiance et un soulagement supplémentaire.

Le feu est certainement l’élément le plus éprouvant. Le feu me fait peur. J’ai toujours eu peur

de « me bruler les ailes » tel Icare, comme disait mon grand père quand il me parlait alors que

je n’étais qu’un jeune homme plein d’engouement et d’espoir dans la vie.

L’épée, encore l’épée, dont je ne connais pas encore à ce moment là le sens. Cette épée qui

m’a touchée au cœur.

La naissance :

Après plusieurs périples au travers de cette salle immense certainement emplie de personnes,

vient alors le moment de la découverte. La découverte des mes frères et de mes sœurs, tel un

enfant qui vient au monde, et ou sa famille l’attend impatiemment devant la salle.

Je sors alors la tête de la pénombre. Mon regard se porte sur l’assemblée. Je scrute les

expressions. Est-ce que tout c’est bien passé ? Ai-je été à la hauteur de mes prétentions ?

Le premier mot qui me vient alors à l’esprit à ce moment là est « l’amour » qui en fait est

plutôt de la fraternité, mais je ressens immédiatement la solidarité qui va nous lier dans

l’avenir. Je suis alors rassuré mais toujours désorienté. J’essaie de comprendre.

Il est alors temps que je réalise ce qu’il était en train de m’arriver. Je viens de naître et comme

tout enfant, j’ai tout à découvrir et à apprendre et pour cela je pourrais compter sur mes frères,

mes sœurs, mon vénérable maître, et sur le grand architecte de l’univers.

C’est maintenant que tout va commencer, une nouvelle vie, un nouvel avènement, un nouveau

partage, à la gloire du grand architecte de l’univers, avec l’aide et l’accompagnement de

mes frères et de mes sœurs et surtout un long chemin de découverte et d’apprentissage qui se

dessine devant moi. Je suis fier d’être votre