Lecture Analytique Marbeuf

’amertume (v 1) ( sel de la mer / déconvenues de l’amour

• 2nd point commun : les tourments (v 4) ( orage en mer / vie tourmentée en amour

• 3ème point commun : risque de naufrage ( utilisation de la métaphore filée de la navigation, des orages (litote) et du naufrage (DANGERS COMMUNS)

• 4ème point commun : liens filiaux mythologiques ( Aphrodite étant la déesse de l’amour, née de la mer, de son écume (vers 9 « « La mère de l’amour eut la mer pour berceau »)

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Dangers communs

+ Gradation (de l’amertume ( aux liens filiaux)

3) Les limites de l’assimilation

Les différences se ressentent dans les deux derniers tercets (limites de l'assimilation)

➢ Images des vers 9 et vers 10 qui font allusion à la mythologie grecque et romaine

• La mère de l’amour = Vénus (ou Aphrodite) ( selon la légende, elle est née de l’écume de la mer (« La mère de l’amour eut la mer pour berceau », v 9 )

• Dieu de l’amour = Cupidon (ou Eros), qui est le fils de Vénus (ou Aphrodite) et de Mars( traditionnellement, la passion amoureuse qu’inocule Cupidon est décrite avec l’image de feu, de flammes embrasant le cœur (« Le feu sort de l’amour, sa mère sort de l’eau »)

➢ Opposition entre ces éléments antagonistes (feu/ eau) soulignée par le « Mais » au vers 11

• L’amour est symbolisé par le feu

• La mer est symbolisée par l’eau

⇨ L’eau ne parvient pas à éteindre le feu de l’amour

II- Une élégie sur l’amour malheureux

1) Un monologue personnel adressé à l’être aimé

➢ Evolution du poème ( le poète part d’une réflexion générale de départ (« on » vers 3, « celui qui » vers 5-6 ), MAIS le poème se clôt sur une réflexion d’ordre personnelle (« j », « me », « mes » v 13-14)

➢ Registre lyrique qui tend vers le registre élégiaque (exprimant une plainte, une souffrance) ( le poète manifeste sa souffrance

➢ Destinataire du vers 13 (« Ton amour » v 13) ( Marbeuf s’adresse à une personne, non caractérisée (on ne sait pas qui est le destinataire de ce message) mais tutoyée (« Ton »)

2) Les clichés de la passion amoureuse

Evocation de la passion amoureuse de façon pathétique, métaphorique et hyperbolique

➢ Hyperbole « Ton amour qui me brûle est si fort douloureux » (v 13)

➢ Le registre élégiaque, très présent, exprime la plainte, la souffrance du poète

• Champ lexical de la souffrance : « maux » (v 6), « douloureux » (v 13), « larmes » ( v 14), « souffre » (v 6)

➢ Images métaphoriques :

• Amour associé une guerre (métaphore des « armes » (v 11)

• Amour associé à la souffrance (métaphore de l’amertume, de l’orage, du naufrage

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Expression pathétique, métaphorique et hyperbolique de ce tourment qu’est l’amour

3) Une musicalité travaillée

➢ Marbeuf joue avec le langage, aussi bien dans ses aspects visuels que sonores ( Ressemblances visuelles : « aimer » est visuellement proche de « amour » et d’ « amer »

➢ Jeux sonores

• Poème fondé sur un rythme binaire (en deux temps)

- Poème en alexandrin (6/6)

- Pas d’enjambements ni de rejets

• Plusieurs procédés de la répétition présents tout au long du poème

- Anaphores (vers 1, 2 : « Et la mer » et vers5, 6 « Celui qui »)

- Répétitions constantes de mots (« mer » et « amour »)

- Paronomases (« amer », « la mère », « la mer »)

- Assonances et allitérations (vers 2 : « Et la mer est amère, et l’amour est amère », vers 9 : « La mère de l’amour eut la mer pour berceau »)

➢ Au-delà de la ressemblance des mots et des sons, Marbeuf joue sur le sens (par exemple, la mer est amère (allusion au sel de la mer) mais les larmes évoquées au dernier vers sont elles aussi salées.

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Ainsi nous nous promenons par association d’idées entre des réalités très symboliques comme le feu ou l’eau qui renvoient à des concepts abstraits comme l’amour et la souffrance.