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s « pieds noirs » sont les seuls bénéficiaires des droits civiques. Aussi, ils sont convaincus que l’Algérie est autant leur |

|terre que celle des arabes ou des berbères. Pour protéger leurs intérêts, ils sont hostiles à toute réforme. |

|Quant aux musulmans (arabes et berbères), ils vivent dans le dénuement et veulent une amélioration de leur sort. Face à l’immobilisme, |

|ils s’engagent dans des revendications nationalistes. |

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|Trois courants nationalistes voient le jour dans l’entre deux guerre : |

|Le mouvement révolutionnaire de Messali Hadj favorable à l’indépendance et à la révolution sociale. |

|Le mouvement des élites intellectuelles de Ferhat Abbas qui revendique l’égalité entre musulmans et français. Il est favorable à |

|l’assimilation. |

|Le mouvement religieux des Oulémas d’Abdel Hamid Ben Badis qui défend l’idée d’une Algérie musulmane. |

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|Tous ces mouvements nationalistes sont modérés dans leurs revendications. |

|La présence des forces françaises libres en Algérien et le débarquement anglo-américain pendant la deuxième guerre mondiale stimulent le |

|nationalisme algérien. Jusque là divisé, les nationalistes font leur unité et signent le « Manifeste du peuple algérien » publié par |

|Ferhat Abbas le 10 février 1943 dans lequel, il revendique un Etat algérien fédéré à la France. |

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|Les émeutes de Sétif et la radicalisation du mouvement |

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|Les émeutes du 8 mai 1945 qui se déclenchent à partir de Sétif radicalisent le nationalisme algérien. Très modérés jusque là dans leurs |

|revendications, les nationalistes réclament désormais l’indépendance pure et simple. Interdits à la suite des événements de 1945, les |

|partis nationalistes réapparaissent sous de nouvelles formules. |

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|En 1946, Ferhat Abbas fonde l’Union Démocratique du Manifeste Algérien (UDMA) favorable à la négociation. Messali Hadji crée le Mouvement |

|pour le Triomphe de Libertés Démocratiques (MTLD) partisan de la lutte armée. Il abrite en son sein l’Organisation Secrète (OS), aile dure|

|du mouvement dont le chef est Ahmed Ben Bella. Mais l’OS est vite démantelée par le pouvoir colonial. |

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|Le statut de 1947 qui accorde la nationalité française aux musulmans et crée une assemblée de 120 membres (60 sièges pour les pieds noirs|

|et 60 pour les musulmans) ne freine pas la tendance à la radicalisation du mouvement nationalisme. |

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|Face à l’intransigeance de la France, Ahmed Ben Balla crée avec des proches de Messali Hadji, un Comité Révolutionnaire d’Unité et |

|d’Action (CRUA) qui devient le Front de Libération National (FLN). |

|Ce mouvement revendique l’indépendance par la restauration de l’Etat Algérien. Il se dote d’un organe exécutif le GPRA (Gouvernement |

|Provisoire de la République d’Algérie) et d’une branche armée, l’ALN (Armée de Libération Nationale). Galvanisés par la défaite française |

|de Diem Ben Phu, les chefs du FLN se prononcent en faveur d’une insurrection illimitée jusqu’à l’indépendance. |

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|La guerre d’Algérie et l’indépendance du pays |

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|La nuit du 31 au 1er novembre 1954, le FLN déclenche simultanément soixante dix actions contre les intérêts français: « c’est la |

|Toussaint rouge » qui marque le début de la guerre d’indépendance. |

|Les nationalistes pratiquent la guérilla et le terrorisme. A partir de 1956 l’ALN, branche armée du FLN prend la direction de la lutte |

|armée. |

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|La France tente de réprimer le mouvement et envoie les troupes du contingent (1956). Le Général Massu gagne la bataille d’Alger, mais ne |

|parvient pas à pacifier le pays. Les forces françaises répondent aux attentats par la torture et des représailles sanglants (le |

|bombardement