Histoire de la profession et pensée infirmière

Histoire de la profession et pensée infirmière[pic 1]

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Les origines sont profanes, il y a peu d’écrits sur les savoirs, car les savoirs étaient oralement transmis. 

La profession d’infirmière a eu plusieurs noms auparavant comme «servante», «domestique», «gouvernante», «gardienne», «garde malade».

Aux XVI et XVIIèmes siècles, il y eut une émergence des congrégations. (Ordres des hospitalières, des diaconesses) Au cours du XVIIème siècle, les villes fut étendues, entraînant pauvreté, agressions et prostitution. Louis XIV créa alors les hôpitaux, qui ne servirent alors pas aux soins mais aux internements forcés. Suite à cela, il y eut une mise en place d’une formation, éduquant sur la propreté des lieux et du linge; les docteurs donnèrent alors des tâches au personnel soignant (1658)

Au XVIIIème siècle, les hôpitaux furent multipliés, faisant passer le statut du malade pauvre au statut de pauvre malade. Il ne s’agissait plus de soigner l’âme mais l’individu en lui-même, vinrent alors les premières mentions de maladies… L’organisation des hôpitaux par les bonnes sœurs fut alors remise en question par les médecins.

En 1750, un livre anonyme fut publié sous le titre de «Instructions pour les personnes qui gardent les malades», faisant alors émerger le nom de garde-malade.  Le recrutement se faisait alors de bouche à oreille, et il s’agissait de proposer des soins et un accompagnement et d’exécuter les ordonnances des médecins.

Lors de la Révolution Française et suite aux esprits des Lumières, les sœurs furent alors accusées de faire obstacle à la science. Après la Révolution, les hôpitaux devinrent laïques, entraînant une hausse du coût du personnel.[pic 2]

Au cours du XIXème siècle, le monde a assisté à la Révolution Nightingale. Instaurée par Florence Nightingale (1820) qui au cours de sa vie a visité l’Europe et a révolutionné les hôpitaux après avoir été profondément touchée par l’état des hôpitaux en Turquie. Elle rendit compte du problème sanitaire; les soldats mouraient d’infections, et non pas de leurs blessures initiales. Elle transforma dès lors l’hôpital en évacuant les ordures, en aérant les pièces, en curant les égouts, en apportant des soins d’hygiène et en apportant de la nourriture et du linge propre, faisant alors chuter le taux de mortalité de 43% à 2%. Elle publie donc des ouvrages afin de révolutionner l’hôpital comme «Notes on nursing». En levant des fonds, elle ouvrit une école, permettant la reconnaissance de la profession, avec diplôme obligatoire et enregistrement au sein de l’État.

Le contexte français:

→ Anna Hamilton (1864-1935) traduit «Notes on nursing» en français. Elle crée l’école hospitalière de Garde-malades de la maison de santé protestante de Bordeaux, comprenant une formation de 2 ans avec diplôme. Elle crée aussi la revue «La garde-malade hospitalière»

→ Léonie Chaptal fut une pionnière de la lutte anti-tuberculose, ouvrant des structures pour ces patients. Elle créa la Maison-école d’infirmières privées. Sa vision des hôpitaux l’emporta donc au XXème siècle, ce qui fut une erreur stratégique car un pays ne peut être une grande puissance sans un système de santé solide.