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La mort, la fin de vie, le deuil, ma mort, ça concerne et intéresse les Français

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Par   •  2 Mars 2024  •  Dissertation  •  2 892 Mots (12 Pages)  •  199 Vues

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Toussaint 2010[pic 1]

Fin d’un tabou !

La mort, la fin de vie, le deuil, ma mort, ça concerne et intéresse les Français.

Alors que plus de 538 000 personnes sont mortes en 2009, que des millions de Français sont touchés par le deuil chaque année, la fondation PFG a décidé de mener, en août 2010 avec le concours de l’IFOP, auprès de 1.500 personnes âgées de 18 ans et plus, une enquête afin de mieux comprendre les perceptions des Français en matière de rapport à la mort, à la fin de vie, au deuil et à leur propre mort.

Parler de la mort, c’est bien, la connaître est une réalité

L’enquête fait tomber les clichés ! La mort n’est plus taboue dans l’esprit des Français. La grande majorité des personnes interrogées (75%) estime en effet qu’on parle aujourd’hui plus facilement de la mort qu’autrefois et que c’est plutôt une bonne chose (88%). Quant à y penser, la moitié le fait (45%), et d’abord à sa propre mort (68%). Comme elle représente avant tout l’inéluctable à accepter, seule la moitié des Français en a peur, et de moins en moins avec l’âge !

Enfin, pratiquement tous les Français connaissent la mort concrète (91%), avant tout parce qu’ils ont perdu un proche et, contrairement aux idées reçues, ont également majoritairement vu un corps défunt (81%), souvent plusieurs fois (60%).

Accompagner la fin de vie, une pratique peu répandue et effrayante

Un tiers des Français a déjà accompagné un proche en fin de vie (36%) mais la majorité se sentirait mal à l’aise dans ce cas (74%) sauf, et cela paraît logique, les veuves et les veufs (47%). Les raisons de ce malaise : la peur de la souffrance de l’autre (41%), de ne pas trouver les mots (34%) et de se sentir inutile (20%). Par ailleurs, très peu de personnes interrogées (3%) attribuent ce malaise à une raison personnelle telle que le renvoi à sa propre mort.

En ce qui concerne l’aide recherchée en cas de décès d’un proche, seulement 29% des Français y ont eu recours, bien davantage par choix (70%) que par manque d’informations. Ce sont les médecins les plus sollicités (24%), très loin devant les associations spécialisées (5%), les psychologues (3%) ou les représentants des religions (2%) !

Tout le monde a vécu un deuil, beaucoup aident leurs proches, peu se font aider

La très grande majorité des Français (87%) a déjà fait l’expérience du deuil et près de la moitié d’entre eux a senti à cette période une plus grande proximité avec ses proches. D’ailleurs, près des trois quarts des Français ont déjà soutenu un proche dans le deuil (71%), d’abord par la disponibilité et l’écoute (91%), très loin devant l’aide matérielle (27%), les tâches quotidiennes (12%) ou financières (5%). Le deuil est toujours une affaire familiale en France puisque faire appel à une aide extérieure est très rare (6%). Lorsqu’elle intervient, l’aide est d’abord psychologique (59%), médicale (25%) et très rarement le fait des associations (5%). D’ailleurs, seul un tiers des Français souhaite être davantage informé sur les structures d’aide au deuil.

Ma mort, c’est chez moi, avec une cérémonie et de plus en plus de crémation

La très grande majorité des Français souhaite mourir chez elle (81%) même si, en réalité, 58% des Français meurent en institution*. Aujourd’hui, plus de la moitié des Français souhaite être crématisée (53%), confirmant ainsi l’augmentation exponentielle constatée depuis les années 80. Le sondage confirme également la tendance croissante de la laïcisation des obsèques puisque désormais, 45% des Français souhaitent une cérémonie civile. Ils ne sont d’ailleurs plus que 38% à désigner le lieu de culte comme meilleur endroit pour la cérémonie, le crématorium s’installant en force (28%), avant le domicile (14%). Les Français affirment également l’importance de la cérémonie en cas de crémation (72%), comme celle d’un lieu de recueillement, en cas de crémation (72%) ou d’inhumation.

*Rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales de novembre 2009

Pour la fondation PFG, qui a pour objet de soutenir des projets d’intérêt général relatifs à la mort, aux obsèques et au deuil en France, c’est un signal fort. Ces résultats soulignent la pertinence de libérer la parole autour de ces sujets afin, notamment, de lutter contre l’ignorance et le cloisonnement et d’apporter des réponses concrètes aux personnes confrontées au deuil, tant dans l’organisation des obsèques que dans l’accompagnement du deuil.

Le service de presse de la fondation PFG Alix de Forceville ou Anne Perthuis

Tél : 01 53 67 35 91 ou 01 53 67 35 92

Email : adeforceville@agencezap.com, aperthuis@agencezap.com

Dossier de presse[pic 2]

Les Français et la mort

Enquête fondation PFG/Ifop

Depuis mai 2009, la fondation PFG fédère l’ensemble des actions de mécénat initiées historiquement par PFG, n°1 français des services funéraires. Sous l’égide de la Fondation de France, elle a principalement pour objet de soutenir des projets d’intérêt général relatifs à la mort, aux obsèques et au deuil en France.

Dans un contexte de vieillissement et de déchristianisation, un certain nombre de comportements et de représentations liés à la mort et aux obsèques connaissent de profonds bouleversements. Avec le concours de l’Ifop, la fondation PFG a interrogé 1.500 Français âgés de 18 ans et plus, afin de mesurer ces écarts et de mieux cerner les représentations à l’œuvre en matière de deuil et de rapport à la mort.

Fin d’un tabou !

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La grande majorité des personnes interrogées (75%) estime qu’on parle aujourd’hui plus facilement de la mort qu’autrefois et que c’est plutôt une bonne chose (88%).

Ces réponses dénotent une profonde mutation des comportements face à la mort. En 1994, seuls 68% des Français jugeaient positivement la libération de la parole autour de

la mort, et 71% en 1998 (source Ifop). La mort n’est clairement plus taboue dans l’esprit des Français.

Quant à y penser, la moitié le fait (45%), et d’abord à sa propre mort (68%). Ce qui domine directement ensuite est la peur de perdre un proche puisque les Français y pensent davantage (68%) qu’à un proche défunt (52%).

La perception que les Français ont de la mort est assez hétérogène.

Elle représente avant tout, pour une bonne part (38%), l’inéluctable à accepter. 26% la définissent comme la fin de la vie, 12% comme quelque chose qui leur fait peur, 7% comme une chose à laquelle ils ne veulent pas penser. En matière de spiritualité, les réponses des Français sont étonnantes, car seuls 9% d’entre eux considèrent la mort comme un passage vers autre chose.

L’âge, l’expérience vécue, le statut, la pratique d’une religion… sont des éléments qui façonnent un individu et sa propre perception de la mort. Ainsi, les plus de 65 ans et les veufs sont plus nombreux à juger que la mort est quelque chose d’inéluctable qu’il faut accepter (respectivement 56% et 48%). De la même façon, 33% des personnes n’ayant pas de religion définissent la mort comme la fin de la vie. A contrario, 28% des catholiques pratiquants la perçoivent comme le passage vers autre chose, ainsi que 13% des personnes ayant failli mourir.

1 Français sur 2 serein face à la mort

Si 46% des Français avouent leur peur face à leur propre mort, 39% expriment une certaine sérénité et 15% un véritable détachement. Cette sérénité et ce détachement progressent à mesure de l’âge et des expériences vécues. Ainsi, 69% des personnes veuves, 60% des personnes sans religion et 60% des personnes ayant failli mourir n’ont pas – ou plus ? - peur de la mort.

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A contrario, les femmes (55%) sont plus angoissées que les hommes. 54% des personnes interrogées ayant des enfants au foyer ont aussi peur de la mort. Peur d’une mort inéluctable ou crainte de laisser leurs enfants seuls ?

Le décès d’un proche : une expérience concrète vécue par une majorité de Français

91% des Français âgés de 18 ans et plus ont déjà été confrontés à la mort, avant tout parce qu’ils ont perdu un proche, membre de leur famille ou ami (85%). Ils sont également une majorité à avoir déjà vu le corps d’un défunt (81%), souvent plusieurs fois (60%).

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Accompagner la fin de vie, une pratique peu répandue et effrayante

Si une personne sur trois a déjà fait l’expérience de l’accompagnement d’une personne en fin de vie, la majorité des Français déclare qu’elle se sentirait mal à l’aise dans ce cas (74%). 41% d’entre eux parce que la souffrance de l’autre leur serait insupportable, 34% par peur de ne pas trouver les mots adaptés et 20% par peur de se sentir inutile. Très peu de personnes interrogées (3%) attribuent ce malaise à une raison personnelle telle que le renvoi à sa propre mort. A noter que la part de malaise est moindre, et cela paraît logique, chez les personnes veuves (47%).

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