Les normes sociales
Dissertation : Les normes sociales. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Nahk • 26 Octobre 2020 • Dissertation • 1 406 Mots (6 Pages) • 1 629 Vues
Les normes sociales
Chaque jour, nos comportements sont influencés par les normes sociales qui nous entourent. La norme sociale est l'ensemble des règles de conduite qu'il convient de suivre au sein d'un groupe social, d'une communauté ethnique ou d'une société. Elle peut être formelle et écrite (lois, règlements) ou bien informelle et a pour but de garantir le bien vivre ensemble et la survie du groupe. Souvent inscrites dans l'inconscient collectif et implicite, les normes sociales informelles trouvent leurs origines dans les traditions, dans la morale, dans les habitudes. Elles sont la déclinaison des valeurs primordiales du groupe et régissent les comportements de l'individu, ce que l'on attend de lui dans telle ou telle situation, ce qu'il est permis ou interdit de faire. L'individu les acquiert par le processus de socialisation, apprentissage progressif dans sa famille, puis à l'école et dans la vie adulte. Afin d’illustrer ce qu’est une norme sociale et comment elles peuvent évoluer, nous allons prendre l’exemple des tatouages et du tabac.
Dans un premier temps, nous montrerons en quoi les piercings et tatouages sont redevenus une norme sociale, en particulier chez les adolescents, puis nous expliquerons comment a évolué la société en matière de norme sociale par rapport à la consommation de tabac.
Les tatouages et les piercings sont des pratiques ancestrales. Déjà chez les hommes du Néolithique, les tatouages étaient une tradition : anneaux dans la langue, osselets dans les narines, piercing dans les oreilles et le sein… A l’époque, ces pratiques étaient considérées comme de l’auto scarification. Cependant ces pratiques ont bien évoluées et sont plus devenues une culture qu’une tradition. Depuis les années 1990, le tatouage s’est démocratisé. Sa pratique est aujourd’hui entrée dans les mœurs, hormis pour une partie de la population, plus âgée, pour qui cette modification corporelle reste un acte de rébellion et une appartenance à une partie marginale de la population tel que les drogués, les délinquants, etc. Le tatouage est aujourd’hui voué à se banaliser.
En dépit du fait que le tatouage est relativement bien ancré dans la société actuelle, les discours tenus par la population plus âgée ne sont pas toujours en accords avec les faits réels. En effet, des studios de tatoueurs s’installent partout et les jeunes générations se sont approprié cette pratique, depuis une dizaine d’années. Le changement des mentalités est aussi le résultat de l’impact de nombreuses personnalités s’affichant tatouées, comme Madonna dans les années 1990.
On peut donc en déduire que le tatouage connait un développement important ces dernières années. Par ailleurs, nous pouvons affirmer que c’est un phénomène générationnel. Toutes les générations n’ont pas la même attirance pour cette modification corporelle : les français ayant le plus recours à cette pratique seraient les 25-34 ans, qui représentent 20% des tatoués en France, et les 18-24 ans, qui représenteraient d'ores et déjà 8% des tatoués français. Ce sondage montre donc que le tatouage est fortement représenté chez les jeunes générations mais que, chez les plus de 65 ans, cette modification corporelle ne s’est pas encore banalisée. Cette opposition entre jeunes et anciennes générations résulte des différentes références auxquelles sont liées le tatouage. Les aînés restent encore imprégnés de l’ancienne association entre marques corporelles et stigmates, là où les plus jeunes y voient plutôt l’adhésion passionnée à une culture.
Les marques du corps (tatouages et piercings) apparaissent comme un phénomène de mode actuel chez les adolescents. Pourtant, elles ont longtemps signifié une adhésion à un groupe social bien défini, dans les sociétés traditionnelles par exemple, en étant un rite de passage obligé. Aujourd'hui, elles semblent devenir plutôt l'expression de démarches individuelles et du choix de chacun. Dans nos sociétés, les marques corporelles semblent faire l'objet d'une nouvelle fascination. Les tatouages et piercings sont désormais des signes visuels indiquant qu’un adolescent veut être associé à une communauté de pairs, marginale ou non, auxquels il s’identifie, qu’il est disposé à faire des expériences et à prendre des risques.
Notre société est constamment entourée de publicité. Nombreuses sont les enseignes dont les « pubs » sont faites d’un ou plusieurs marquage(s) corporel(s) : Jean Paul Gaultier utilise des mannequins tatoués et déguisés en marin dans ses pubs de parfums, les marques de vêtements montre des mannequins tatoués et percés pour attirer plus de jeunes adolescents. Les acteurs, stars de sports, de cinéma, mannequins et chanteurs, tous n’hésitent plus à afficher leurs modifications corporelles, ce qui a forcément un impact sur la jeunesse d’aujourd’hui, qui les prends souvent pour des modèles et exemples de réussite. Tout comme le piercing et le tatouage, le tabac a beaucoup évolué en matière de norme sociale et les mentalités ont changées.
Les premières cigarettes fabriquées de manière industrielle ont vu le jour en 1830. Depuis, la consommation de tabac n’a fait qu’augmenter et ainsi s’est mis en place une norme sociale : le non-fumeur peut apparaître parfois comme l’élément antisocial.
A l’heure d’aujourd’hui, il y a près de 16 millions de fumeurs, soit 34% de la population. Même si les pubs en faveur du tabac sont interdites, le cinéma et les magazines sont devenus des placements de produits qui attirent de nouveaux consommateurs, notamment des jeunes. Pendant longtemps, fumer permettait à beaucoup de monde d’être accepté dans un groupe : la pause cigarette au bureau avec les collèges, les jeunes fumeurs afin de prouver leur « virilité » …
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