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Le Deuxième Sexe

Dissertation : Le Deuxième Sexe. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  9 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 427 Mots (6 Pages)  •  804 Vues

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        De nombreux hommes et femmes ont laissé une trace pendant ce grand tumulte qu’a été le XX° siècle. Simone de Beauvoir en fait partie. Cette femme, naît en 1908, fut une grande philosophe, romancière, mémorialiste et essayiste française qui a influencé tout un siècle entier. Son deuxième essai Le Deuxième sexe paru en 1949 fut véritablement révolutionnaire. Simone de Beauvoir s’est intéressée à l’absurdité qui consiste à vivre dans un monde dans lequel nous n’avons pas choisi de naître. Elle aborde la socialisation sexuée, ce processus où se rencontrent l’assignation par autrui et la définition pour soi et où le registre des objets culturels, celui des interactions et celui des représentations sont imbriqués. Dans son essai, elle dit « On ne nait pas femme on le devient », mettant ainsi en lumière le fait qu’être une femme, n’est pas qu’un fait biologique mais surtout le résultat d’une histoire, d’une vie, d’une éducation et nous nous demanderons pourquoi.

        Nous allons ici expliquer et commenter cette citation, c'est-à-dire établir premièrement un constat. Ensuite, nous verrons qu’être une femme est un combat permanent.

        Ce ne serait donc pas la biologie qui ferait la femme, mais un passé, une histoire. D’abord, celle de toute notre civilisation qui définirait son statut dans la société. En effet, la femme, depuis la nuit des temps, est considérée comme inférieure à l’homme. Elle n’a que rarement eu les mêmes droits que lui, ou alors la femme a dû se battre pour avoir ces droits contrairement aux hommes pour qui il s’agissait d’un acquis. On le constate dans la religion avec Adam et Eve où c’est Eve qui mange la pomme et qui est créée à partir d’une côte d’Adam ou les superstitions où la femme serait soi-disant moins pure que l’homme. Tout cela a donné à la femme sa place peu envieuse, et ce depuis toujours. C’est dans toute cette confusion que nous constatons que la femme est le résultat d’un produit sociologique et de civilisation.

         Chaque femme cache derrière elle une histoire, l’histoire de sa vie. Elle est le résultat d’une société, de normes sociales, d’une civilisation, d’une éducation scolaire mais aussi familiale. La féminité se construit socialement. L’éducation n’est pas la même : les parents, dès la naissance de leur fille, ne réagissent et ne se comportent pas de la même manière qu’avec un garçon. La manière dont on la porte, dont on la berce, dont on l’occupe, dont on lui inculque des valeurs n’est pas la même. Les médias et les jeux tels que les poupées, les Barbies et surtout, les jeux de dinette influencent réellement son destin. Aussi, chaque jouet est attribué à un sexe : on le voit notamment dans les publicités, les jouets pour fille sont mis en scène avec des filles et inversement. Cette éducation crée en elle quelque chose qui n’est pas une donnée naturelle.

Bien avant qu’elle ne sache en être consciente, on adopte une attitude envers elle qui la rend différente. Il faut aussi prendre en compte que les pères étaient et sont encore aujourd’hui plus stricts et fermes avec leur fille. Autrefois, les mères apprenaient à leur fille la cuisine, la couture, le ménage, tout ce qui ferait leur vie plus tard et donc les définirait. Les femmes étaient prédestinées à ressembler à leurs mères qui leur enseignaient leur seul savoir : comment être entretenue par un mari et apprendre à le remercier de cela en tenant sa maison et en s’occupant de ses enfants. Mais aujourd’hui encore, l’imitation des parents pour les jeunes enfants est encore très présente.

Or, l’indépendance est une forme de dignité. Toutes ces choses ne sont pas encrées dans nos gènes, à nous les femmes, mais elles sont des automatismes que la société, nos familles nous ont transmis. Tout cela crée une différence entre l’homme et la femme qui est plus due à un contexte social qu’à la biologie, bien que celle-ci influence ou plutôt ne soit un prétexte à leur différence et à l’état d’oppression auquel a été soumis la femme durant toute son histoire.

        Donc, tout serait histoire de contexte sociale et d’histoire. Cependant nous pourrions réfléchir alors à quels sont les conséquences même de ce classement hiérarchique entre le sexe faible et le sexe fort. Nous avons évoqué ci-dessus le fait que c’est le contexte de vie de l’époque qui a donné à la femme ce statut : le résultat d’un mode de vie adopté dès la naissance et aussi d’une civilisation. Mais les conséquences de ce statut pas forcément choisi par les femmes ont des répercussions. Aujourd’hui, être une femme est un combat d’émancipation permanent contre l’homme pour gagner sa liberté et son identité. Et ces combats sont aussi nombreux que diverses.

        Peu de portes lui ont été ouvertes pour avoir l’occasion de se défaire de son statut. Il n’en est pas moins sûr que la femme est restée inférieure au sexe masculin, elle n’est toujours pas l’égale de l’homme dans certains domaines. Elle reste encore aujourd’hui rémunérée de manière plus faible qu’un homme pour un même emploi tout en possédant les mêmes qualifications, environ un écart de 18.6% d’après l’Insee. Voilà le parfait exemple qui prouve que la lutte pour l’égalité des sexes n’est pas encore aboutie et nous nous demandons quand elle le sera. Simone de Beauvoir a dit « Jusqu’ici les possibilités de la femme ont été étouffées et perdues pour l’humanité et il est grand temps dans son intérêt et dans celui de tous qu’on lui laisse enfin courir toutes ses chances. » et elle illustre parfaitement sa volonté de transformer la femme pour lui donner une place plus valorisante.

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