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Carré Magique de Kaldor

Étude de cas : Carré Magique de Kaldor. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  27 Septembre 2023  •  Étude de cas  •  5 541 Mots (23 Pages)  •  344 Vues

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Le carré magique est une théorie économique développée par l’économiste britannique d'origine hongroise, Nicholas Kaldor (1908-1986). Ce carré est la représentation graphique de la santé économique du pays étudié. Il présente les quatre grands objectifs de la politique conjoncturelle d’un pays : la croissance ( taux de croissance), le plein emploi ( taux de chômage), l’équilibre extérieur de la balance commerciale et la stabilité des prix ( le taux d’inflation).

La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée. L’indicateur utilisé pour la mesure de ce dernier est le Produit intérieur Brut (PIB).

Le plein-emploi est, comme son nom l’indique, caractérisé par l’emploi de toutes les personnes appartenant à la population active.

L’équilibre de la balance commerciale est la différence entre les valeurs des exportations et des importations  de biens et de services. Lorsque la balance commerciale est positive, le pays en question exporte plus de biens et de services qu’il n’en importe ( c.f excédent commercial)

Pour finir, la stabilité des prix représente le maintien relatif d’une monnaie dans le temps par rapport à la valeur des biens de consommation.  Ainsi, la stabilité des prix varie selon le taux d’inflation d’une monnaie.

Une fois reliés, ces quatre points forment un quadrilatère, formant ainsi dans une économie dite “parfaite”, un carré. En effet, plus celui-ci sera proche des extrémités du graphique, plus la santé économique du pays sera importante. En revanche, il est quasiment impossible d’obtenir un carré « parfait », d’où le nom que Kaldor lui a donné, le « carré magique ».

Dans un premier nous verrons les faits marquants dans le monde et en France ayant eu un impact déterminant sur la situation économique française durant les années 2019-2020.

Dans un second temps, nous nous sommes intéressés aux relations entre les quatre agrégats économiques durant la période étudiée.

Puis pour finir, nous avons fait des recherches économiques de l’aviation et les conséquences de la crise de la covid-19 sur ce dernier.

I - L'analyse de la conjoncture de l'année dernière (2019) et de l'année en cours (2020) sur la base des quatre agrégats

Carré magique 2019

[pic 1]

        Le carré magique ci-dessus se présente vaguement sous la forme d’un losange ou d’une toupie.En effet, le sommet de la toupie n’est pas très élevé avec un PIB de 1,5%. Le Produit Intérieur Brut montre une légère décélération. Effectivement, en 2018, le PIB était de + 1,8%. Ce pourcentage signifie que la croissance continue de croître mais d’une moindre manière. Selon l’INSEE, la production, les consommations intermédiaires, la production de services, la production automobile ainsi que la production agricole et agroalimentaire ralentissent nettement.

En outre, la production des raffineries, la production dans la construction et des biens manufacturés continuent de croître.

 

On peut voir qu’en France, en 2019, la croissance du PIB n’est pas à son apogée. Plus le taux du Produit Intérieur Brut est élevé, plus on se rapproche du taux qualifié de « parfait ».

Rappelons-le,l’idéal irréalisable du carré magique est d’avoir les taux au maximum aux extrémités afin de former ce « carré magique ».

Le gouvernement a un rôle majeur dans la croissance économique. En effet, il peut

stimuler le travail et la production à l’aide de modifications de lois par

exemple ou bien à l’aide de mobilisation de son capital qu’il va investir dans

des projets, ce qui va créer de l’emploi et donc de la production. Le

gouvernement a aussi un accès sur les taux d’intérêt qui sont fixés ou les

subventions. Cela pourra permettre de favoriser l’investissement qu’il soit public ou privé.

L’INSEE dit qu’en 2019, c’est la consommation et l’investissement des administrations publiques qui contribuent davantage à la croissance.

On peut finir par en conclure que la France, en 2019, n’a pas atteint son idéal de

croissance économique puisque le PIB ne croît que faiblement de 1,5%. C’est un

taux toujours mieux qu’un taux négatif puisque la croissance continue de progresser.

De plus, la consommation des ménages ainsi que l’investissement sont dynamiques.

                

En ce qui concerne le solde de la balance commerciale, il est de -0,7%. Cela

signifie une balance commerciale déficitaire c’est-à-dire qu’il y a plus d’importations que d’exportations en France en 2019.Ce solde négatif de la balance commerciale est évidemment lié à la faible croissance économique qui est donc traduite par une faible production.

La contribution du commerce extérieur se dégrade dans la croissance de la France en 2019 et notamment dans le PIB.Ce déficit pourrait être pire. Un taux de -0,7 n’est pas excessivement bas mais permet au pays de voir que sa balance commerciale est inversée.

En France, en 2019, le taux d’inflation est de 1,1%. Cette valeur est celle qui se rapproche le plus de l’idéal économique de Kaldor. En effet, le taux d’inflation parfait est de 2%. Il n’est pas de 0% puisque la limite est trop proche avec la déflation.

On peut dire que le taux de 1,1% représente une situation de légère désinflation. En

effet, cela est probablement dû à la mondialisation qui entraîne une croissance

économique faible, un vieillissement de la population, des nouvelles technologies telles que le numérique ou encore des taux d’emplois à la baisse…

La France est marquée par un ralentissement de la croissance économique globale. Selon l’INSEE, ce taux de 1,1% est dû au recul des prix de l’énergie et des services.

L’inflation est, en 2019, le meilleur agrégat qui se trouve le plus proche du taux parfait (2%) et qui signifie que la stabilité des prix est optimum.

D’après l’INSEE, le pouvoir d’achat augmente pour les Français en 2019 tandis que la croissance ralentit.

Enfin, le dernier agrégat est celui du chômage. En 2019, en France, il s’élève à un taux de 8,4%. Le chômage est ici nommé le plein emploi.

Sur cet axe, plus le pourcentage est négatif, mieux c’est puisque l’idéal Kaldorien est

un taux de 0%. C’est lorsque le taux s’approche de 15% que le niveau devient critique.

La France est, en 2019, loin de l’idéal du carré magique. En effet 8,4% représente plus de la moitié de 15%. La France n’est donc pas exemplaire sur le plan du plein emploi et n’atteindra pas l’extremum de 0% en 2019…

 Pour conclure cette année 2019, la France est loin de l’idéal que représente le carré magique de Kaldor. En effet, hormis l’inflation à 1,1% qui se rapproche du 2% d’idéal, les autres agrégats ne sont pas proches des objectifs. Cette réflexion n’est pas anodine puisque comme expliqué dans un point plus bas, les quatre agrégats sont reliés et ont une influence les uns sur les autres.

Carré Magique, 1er trimestre, 2020

 [pic 2]

 

    Contrairement au carré magique de 2019, celui du 1er trimestre de 2020 montre des fluctuations. Le graphique sous nos yeux correspond plus à un triangle qu’à un carré…Cette année a été très perturbée notamment à cause de la crise sanitaire de la covid-19.         

                L’agrégat qui a le plus chuté est celui de la croissance. Le PIB est passé à un taux négatif de -5,8%. Le PIB a chuté de 7,3 points de pourcentage.

Cette chute est liée à l’arrêt des activités « non essentielles » dans le contexte de la mise en place du confinement à partir de la mi-mars. Elle va marquer le réel début de cette crise sanitaire. Ce taux ne sera pas le plus bas de l’année (cf. carré magique du 2ème trimestre de 2020).

Le PIB est l’agrégat le plus touché qui va sûrement mettre un certain temps à retrouver une évolution positive.

                Ensuite, le solde de la balance commerciale reste déficitaire mais l’écart avec l’idéal se creuse encore. Le solde passe de -0,7% à -0,9%, c’est-à-dire qu’il perd 0,2 point de pourcentage.Cette chute est évidemment liée à la baisse du PIB et donc de la production. La France n’est donc plus en mesure de produire autant qu’en période de prospérité.

L’inflation quant à elle passe de 1,1% en 2019 à 0,6% au premier semestre 2020.

Enfin, le chômage suit la même tendance que les autres agrégats. Il perd 0,8 point de pourcentage et termine le trimestre avec un taux de 7,6%. Le chômage est donc le seul agrégat qui évolue dans le bon sens.

                On peut résumer ce premier trimestre de 2020 en évoquant la baisse de 3 agrégats sur 4 que sont : la croissance (avec le PIB), le solde de la balance extérieure et l’inflation.

Sans surprise, la crise sanitaire n’a pas des effets vertueux sur l’économie française.

Cependant, le chômage est l’exception de cette crise. Avec une légère baisse on peut relever ce point positif qui dynamise légèrement l’activité économique des ménages.

Carré Magique, 2ème trimestre, 2020

 [pic 3]

Le deuxième trimestre de 2020, montre l’évolution de crise de la covid-19 par rapport au premier trimestre. Où cette crise entraîne un ralentissement de l’économie, voire, un arrêt total. Le graphique ci-dessus ne ressemble pas à un carré mais plutôt à un triangle.

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