Comment réduire les accidents de travail et les maladies professionnelles dans le secteur du BTP ?

Comment réduire les accidents de travail et les maladies professionnelles dans le secteur du BTP ?

Le secteur économique du bâtiment et des travaux publics, ou BTP, regroupe toutes les activités de conception et de construction des bâtiments publics et privés, industriels ou non, et des infrastructures telles que les routes ou les canalisations. Il est l’un des premiers secteurs d’activité économique. Selon les statistiques de l’Assurance maladie Risques professionnels, le BTP demeure le secteur d’activité présentant le plus haut niveau de risque.

I. Définition des termes:

1) L’accident de travail :

Voici la définition d’un accident du travail d’après l’article L.411-1 et R.412-1 du Code de sécurité sociale: « Est considéré comme accident du travail, qu’elle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée, ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise ».

Le fait à l'origine de l'accident du travail doit être soudain (ce qui le distingue de la maladie professionnelle). L'accident du travail doit intervenir du fait ou à l'occasion du travail, ce qui implique que le salarié doit être placé sous l'autorité de l'employeur lorsque le fait accidentel se produit. Toutes les professions sont exposées aux accidents du travail, mais certaines le sont plus que d’autres, notamment dans le secteur du bâtiment. Certaines populations sont également plus exposées que les autres, notamment les nouveaux embauchés, les intérimaires…

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2) Les maladies professionnelles :

Une maladie est dite professionnelle si elle résulte de l’exposition d’une personne à un risque physique ou chimique lors de l’exercice de son activité professionnelle. Parmi les maladies professionnelles les plus courantes, nous retrouvons les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les affections du rachis lombaire (ils représentent plus de 80% des maladies professionnelles), ou encore, mais moins souvent, les affections liées à l’amiante, la surdité et les affections auditives.

II. Conséquences des accidents de travail et des maladies professionnelles :

Les accidents de travail et les maladies professionnelles représentent un coût humain et économique très important pour les entreprises :

• temps et production perdus ;

• dégâts causés aux matériels, équipements et produits ;

• augmentation des primes d'assurance, frais de justice ;

• difficultés de remplacement ;[pic 2]

• baisse du moral et de la motivation des salariés ;

• dégradation du climat relationnel ;

• dégradation de l'image de marque...

C’est pourquoi toutes les organisations cherchent à réduire au maximum leur taux d’accidents du travail et de maladies professionnelles.

III. Démarches de prévention et de sensibilisation :

Les démarches de prévention ont permis de diviser par 3 le nombre d’accidents mortels au cours des 30 dernières années. Mais, les efforts doivent se poursuivre. Le secteur des travaux public et du bâtiment reste celui qui présente le plus haut niveau de risque d’accidents.

Comment la prévention et la sensibilisation participent-elles à la diminution des accidents de travail et des maladies professionnelles dans le secteur du BTP ?

  La prévention des risques est un enjeu majeur pour améliorer la sécurité et la santé des travailleurs du BTP. La prévention des risques professionnels est l’ensemble des actions anticipées destinées à maîtriser les risques d’accidents de travail ou de maladies professionnelles et à améliorer les conditions de travail par des solutions techniques, organisationnelles et humaines. L’objectif étant d’informer les salariés sur les risques auxquels ils sont exposés : réglementation, identifications des dangers et risques, moyens de prévention et bonnes pratiques.

Pour faire de la prévention des accidents du travail, il est nécessaire d'analyser les différents facteurs de risques. Toutes les composantes du travail peuvent être à l’origine d’accidents :

• le personnel lui-même (manque de sommeil, manque de formation…)
• l’organisation et les méthodes de travail
• l’environnement de travail (bruyant…)
• les produits, les matières et les déchets (manipulation de produits toxiques…)
• l’équipement et le matériel (travail en hauteur, utilisation de machines…).

    1) Rappel des règles :

Pour assurer la prévention et la sensibilisation au sein de l'entreprise, l'employeur pourrai faire des rappels de façon régulière, notamment sur l’importance du port des EPI (équipements de protection individuelle), qui est souvent vu comme une contrainte par les salariés et non comme une mesure capitale. Il devra donc les convaincre de l’intérêt des EPI et leur rappeler que leur port est une obligation lors de toute activité qui pourrait impliquer des risques. Ces rappels peuvent se faire à l'oral mais aussi à l'écrit sur intranet, par mail ou encore par courrier. Il est également important d'effectuer des contrôles réguliers et de mettre en place des sanctions en cas de non-respect. Le port du casque, qui paraît une évidence sur les chantiers de construction, n'est pas toujours respecté par les salariés à cause de la chaleur, de la gêne ou de l'habitude. Il est donc essentiel, lors de la remise des EPI, d'expliquer leur fonctionnement, leur entretien mais également les obligations d'utilisation.

2) Les équipements de protection individuels :

L'employeur doit être précis et stricte en matière du port des EPI, que ce soit des chaussures de sécurité ou un casque jusqu’aux EPI respiratoires en cas de risque chimique. Une fois les EPI remis et les consignes données, l'employeur devra maintenir son attention en organisant des contrôles fréquents sur les chantiers afin de s'assurer du respect des consignes en vue d'empêcher les risques sur les chantiers. Ce qui réduira le risque d'accidents de travail mais aussi de maladies professionnelles.

3) Affiche de sécurité :

L'employeur peut également mettre en place des affiches qui seront affichées sur les lieux de passage afin d'attirer la vigilance des ouvriers sur les chantiers par un rappel aux consignes, comme par exemple celle-ci :

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4) Mesures contre les risques auditifs :

Afin de poursuivre cet objectif de prévention, l'employeur peut également contrôler les risques auditifs, en effet l'exposition au bruit est considérée comme un facteur de risque professionnel. Le bruit constitue une nuisance majeure dans le milieu professionnel. Il peut provoquer des surdités mais aussi stress et fatigue qui, à la longue, ont des conséquences sur la santé du salarié et la qualité du travail et peut même être à l’origine d’accidents. Pourtant, des moyens existent pour limiter l’exposition des travailleurs aux nuisances sonores.