Faut-il réformer ou détruire le capitalisme ?

Faut-il réformer ou détruire le capitalisme ?

Notre système actuel, le capitalisme, a permis d’importantes avancées sociales et économiques notamment durant le XVIII et le XIX ème siècle où le PIB mondial, principal agrégat économique, a été multiplié par 50. Or depuis la fin de cette trend, nous assistons à l’apparition de clivages autour du choix du système à adopter. Les firmes transnationales ont un statut hégémonique pour le plus grand plaisir des puissances chinoises et américaines qui se réfèrent aux seuls agrégats économiques pour comparer leur croissance. La question lancinante qu’est la réforme ou la destruction du capitalisme afin d’être dans un système plus juste se pose et il est seulement possible d’y répondre par l’affirmative.

Il n’y a jamais eu autant de divergences entre pays ainsi qu’à l’intérieur même des pays. Par exemple, aux Etats-Unis, considérés comme la première puissance mondiale, les 1% les plus riches captent chaque année de plus en plus de richesse au détriment de la population la moins aisée. Ce qui contredit la théorie du ruissellement et la malédiction de Kuznets car le contexte politique est défavorable. En effet, le statut toujours plus imposant des GAFAM ainsi que la déconnexion entre la finance et l’économie, la première est censée soutenir la deuxième, est la cause principal de croissance de ces inégalités. On peut voir qu’Apple est la première entreprise a dépassé les 1000 milliards de capitalisation boursière,ou encore le Bitcoin, monnaie numérique, est le produit qui connaît les variations les plus inimaginables et avec le plus fort taux de rentabilité en quelques années. Tout ceci est accentué par les transactions boursières qui sont pour plus de la moitié effectuées par des supercalculateurs. De plus, près de 40% de la production alimentaire est gaspillé,ce qui représente plus d’un milliard de tonnes de nourriture. Les entreprises produisent toujours plus car les économies d’échelle avec l’automatisation sont de plus en plus importantes donc la destruction des produits leur revient moins cher que la baisse de la production. C’est un énorme gaspillage sachant que près de la moitié de la population vit avec moins de 5 dollars par jour alors que les 2153 milliardaires ont plus de richesses que les 4,5 milliards de personnes les plus pauvres,il y a donc une incohérence totale.

De ce fait, de nombreuses crises sociales et environnementales ont éclaté sur tous les continents, sans rapport les unes avec les autres, mais montrant un ras-le-bol au niveau de la gestion par les gouvernements de ces oligopoles ainsi que de la hausse des taxes, des produits de première nécessité ou de mauvaise gestion de l’accès au soin. Tant dans les pays développés avec l’abandon de l’Obamacare par Donald Trump ou la crise des hôpitaux en France qui se traduit par des problèmes de sécurité notamment avec le développement du coronavirus où les gouvernements ne peuvent faire face à son développement, entraînant donc une insécurité croissante et des mouvements de contestation. Tout ceci représentent les premiers besoins de la pyramide de Maslow qui, n’étant pas remplis, ne peuvent pas permettre une croissance et de ce fait