La mondialisation de l’économie
Cours : La mondialisation de l’économie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar LunaLuna • 8 Décembre 2020 • Cours • 1 559 Mots (7 Pages) • 543 Vues
Chapitre 1 : La mondialisation de l’économie
- Bref rappel post-GM2 : libre-échange et refonte du système monétaire international
Après la GM2, les situations économiques des pays industrialisés restent très contrastées :
- Les USA ont amorcé une phase de croissance économique durant la guerre (grâce à la mobilisation du complexe militaro-industriel). Ils représentent la moitié du PIB mondial et 80% du stock d’or mondial
- L’Europe occidentale a été frappée par de nombreuses destructions sur son territoire.
Cette situation engendre le Plan Marshall, aide massive versée à partir de 1947 qui va permettre aux alliés de financer des importations, principalement en provenance des USA. En bref, les USA financent les alliés pour qu’ils puissent acheter leur production, afin de reconstruire leur pays respectif. En parallèle, les accords de Bretton Woods créent le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale, en consacrant le leadership des Etats-Unis et du dollar (et le déclin de l’Angleterre et de sa monnaie la livre sterling) : le billet vert devient la monnaie de référence d’un système de changes fixe (admettant une faible marge de fluctuation de + ou – 1%), et la clé de voûte du système est la parité du dollar par rapport à l’or.
La coopération internationale se déploie également avec la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), et l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) sensé promouvoir le libre-échange et la réduction des barrières douanières entre les nations, en vertu de l’idée selon laquelle les barrières protectionnistes avaient joué un rôle non négligeable dans l’aggravation de la crise durant les années 1930.
Pendant les 30 Glorieuses (1945-1973), le commerce international progresse plus vite que le PIB mondial (7,8% de croissance annuelle moyenne contre 4,8% pour le PIB mondial). Dans le même temps, le degré d’ouverture des économies s’accroît partout, et double aux USA, en Allemagne et en France sur la même période.
A partir des années 1980, de nombreux pas en développement (PED) adoptent des stratégies de développement basées sur la promotion des exportations du fait de l’échec des stratégies autocentrées fondées sur le protectionnisme (Brésil, Algérie, Inde, Chine), tandis que d’autres nations avaient opté pour des politiques industrielles fondées sur la protection des industries naissantes (Taïwan, Corée du Sud). Mais la tentation du protectionnisme se renforce du fait du ralentissement de la croissance économique, même si la mondialisation de l’économie se poursuit avec une intensification de la concurrence sur les marchés internationaux et la montée en puissance des pays émergents à bas salaires et à capacité technologique (entrée de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce en 2001).
A partir des années 1960, l’Europe de l’Ouest est la principale zone commerciale dans le monde, tandis que les pays appels alors « tiers-monde » subissent les effets d’un gain à l’échange international inégalement réparti : leurs économies sont extrêmement dépendantes des marchés de produits de base, dont le prix est souvent fixé par les USA. Pendant ce temps, une « triade économique et financière » se forge (Etats-Unis, Europe, Japon), qui représente plus de 60% du commerce mondial à la fin des années 1960. La structure des échanges est également modifiée : les produits manufacturés s’échangent beaucoup plus que les produits miniers ou agricoles, tout comme les services (banques, finance, tourisme, transports). Dans ces conditions, c’est surtout les échanges entre économies dites « semblables », c’est-à-dire de même fondements et de même évolution, qui se développent.
- L’interdépendance croissante des économies
Depuis les années 90, les fluctuations du taux de croissance du volume du commerce international sont très importantes : en 2009, le volume des exportations a baissé de 12%, alors qu’il a progressé de 14 % en 2010. L’ampleur de ces fluctuations s’explique notamment par l’importance du commerce « intra-firme », qui concerne les échanges internationaux de produits intermédiaires.
Les investissements directs étrangers (IDE) passent en parallèle de 25 milliards de dollars en 1970 à 200 milliards en 1990 et 1400 milliards en 2000, mais les flux se modifient : les pays émergents d’Asie deviennent à leur tour des exportateurs majeurs de capitaux, les USA continuent d’investir à l’étranger et de recevoir des capitaux extérieurs, tandis que les firmes européennes et japonaises commencent à s’implanter directement aux USA pour contourner les mesures protectionnistes.
Il y a donc 3 aspects à la mondialisation : la mondialisation de la production avec le commerce intra-firme, les échanges de flux de capitaux, et l’internationalisation et l’interpénétration croissantes des économies. L’internationalisation signifie que les économies sont davantage ouvertes : plus de biens et services, capitaux et personnes circulent entre les pays ; le commerce international se développe.
L’interpénétration signifie que les économies sont de plus en plus liées, interdépendantes, intégrées les unes aux autres.
En conséquence, les politiques économiques menées isolément au niveau national sont moins efficaces que par le passé et il apparaît de plus en plus crucial pour les États de coordonner leurs politiques.
Pour autant, de nouvelles problématiques mondiales apparaissent (changement climatique, crises financières cf. cours de 1ere année, des pandémies cf. covid 19…) en même temps qu’une nécessaire gouvernance mondiale (passage du G7 au G20, Comité de Bâle…) visant à les prendre en compte et y répondre.
Enfin, la mondialisation de l’économie s’accompagne de la montée des firmes multinationales, qui assurent une partie de leur production à l’étranger. Une firme multinationale (FMN) est une entreprise, souvent de grande taille, qui implante plusieurs filiales dans un ou plusieurs pays étrangers, selon une stratégie conçue par une maison-mère, et dont l’intérêt est de contrôler une grande partie de la chaîne de production, en permettant aux flux monétaires de « rester » dans les mains de la firme : on parle parfois de « glocalisation », c’est-à-dire d’une stratégie de délocalisations globalisées. Aujourd’hui, le commerce intra-firmes, c’est-àdire l’échange de produits entre les filiales d’une FMN implantée dans divers pays, représente environ 1/3 du volume du commerce international.
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