Le fordisme actuellement dans l'industrie automobile?
Dissertation : Le fordisme actuellement dans l'industrie automobile?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar elia.zz • 1 Décembre 2022 • Dissertation • 1 642 Mots (7 Pages) • 358 Vues
BOURREC Elia L3 MSHT
Activité 1
L’industrie automobile fonctionne-t-elle encore aujourd’hui selon les principes du modèle fordiste ?
Le fonctionnement des organisations à évoluer au fils du temps en fonction du contexte politique, économique et sociale.
On voit tout d’abord apparaître le modèle du fordisme développé par Henry FORD qui est une approche classique de l'organisation du travail datant du début du 20ème siècle. C'est le prolongement du taylorisme. Il reprends donc l'organisation scientifique du travail avec la séparation des tâches. Il y apporte trois innovations, le travail à la chaîne automatisé, la standardisation et une fidélisation des salariés par la rémunération. A l'époque c'est une révolution industrielle. On produit en masse pour répondre à la forte croissance économique mondiale. Il y a peu de concurrence et le pouvoir d'achat est en hausse.
Ce modèle a toutefois ses limites. Il s'adapte mal au nouvel environnement notamment lors de crise économique comme un choc pétrolier. Dans les années 80, il est confronté à la concurrence Japonaise et à l'évolution du marché. Les clients recherchent de plus en plus du sur mesure. Le personnel est peu reconnu, il fait une tâche répétitive sans réflexion ce qui est peu gratifiant.
Dans les approches classiques, l'humain à peu de place. Il est considérer comme un outil. Des nouvelles théories prenant en compte l'aspect sociale permettent de mieux prendre en considération les besoins des salariés et de les motiver tout en donnant de l'importance à l'attente des clients.
Actuellement l'environnement est dynamique mais instable. Il y a une dimension technologique exacerbée, une concurrence intense, une mondialisation accélérée, une évolution sociologique, sans parler de la crise sanitaire et environnementale.
Des changements sont notables. La demande des clients s'oriente vers de la qualité et une personnalisation. Ils veulent avoir une diversité de choix. La conception du travail à évoluer avec l'arrivée des femmes dans la vie professionnelle et le développement du télétravail. Il y avait une augmentation du niveau de vie et une augmentation de la consommation. Depuis peu la croissance diminue et la crise sanitaire actuelle risque d'avoir des répercutions sur l'économie des ménages.
On peut se demander si les entreprises de l'industrie automobile continue malgré tout d'appliquer le modèle du fordisme et surtout si ce modèle fonctionne toujours dans le contexte actuel.
On constate que la gestion des organisations a évolué au fil du temps. Le toyotisme fait son apparition en 1962. Il s'inspire du modèle de Ford mais en incluant plus de flexibilité et un objectif zéro stock. Les ouvriers sont plus polyvalents et responsables. On peut mieux répondre au besoin des clients diversifiés. Il inclus un processus d'amélioration continue.
A partir de 1970, l'évolution des marchés ne permet plus au organisation basée sur les principes tayloriens de faire face. Cela engendre des dysfonctionnements et une contre performance car ils sont adapter à une production unique alors que la demande s'est diversifié. D'autre part, la recherche de l'effet d'apprentissage créer un rigidification des entreprises. Certains constructeurs automobiles privilégiant des grandes séries perdaient leur avantage concurrentiel sur ceux qui faisaient des séries courtes mais plus adaptée à la demande.
Les premiers modèles de gestion simplifiaient la réalité et optimisaient seulement quelques facteurs quantitatifs. Il est important d'intégrer des paramètres plus qualitatif et s'adapter en permanence au changement.
Néanmoins, l'organisation classique reste très intéressante pour la production de masse. Dès lors qu'il faut se diversifié ou s'adapter à un environnement changeant, il faudra tout de même apporter des principes de flexibilité en ayant une organisation décentralisée, moins formalisée et avec un personnel plus polyvalent.
En 1996, l'usine Ford de Charleville-Mézières fonctionne toujours selon le modèle du fordisme mais inspirer par le toyotisme, elle commence à inclure une participation des salariés pour tendre vers une amélioration permanente ainsi que des équipes de travail autonomes et responsables. Elle voit alors son chiffre d'affaire doubler, une augmentation de sa production, zéro accident du travail et un taux de rejet extrêmement faible. Néanmoins, elle est inquiète de la concurrence car elle manque de polyvalence et de flexibilité pour pouvoir fournir d'autre marché.
Le management évolue, il devient moins hiérarchique et plus participatif. De nouveaux outils sont utilisés. Le « brainstorming » favorise la créativité de groupe. Le « reingineering » optimise un processus de production en diminuant les coûts. Il s'agit d'une reconfiguration radicale, d'une remise à zéro. On raisonne en terme de processus complet et non de tâches séparées. Il y a moins de perte de temps en changement de poste. Le « designe thinking » favorise l'innovation.
Les innovations managériales contemporaines utilisent de nombreux outils (par exemple, la méditation pour favoriser la maîtrise émotionnelle dans les relations de travail) ou processus (comme les méthodes de « coaching » d’équipe améliorant les capacités de prise de décision collective, les « business models » définissant l’équation de création de valeur de l’entreprise ou le « lean management » faisant la chasse à tous les gaspillages dans l’entreprise mais intensifiant le travail des salariés).
La gestion d'une organisation se complexifie. Les frontières des entreprises deviennent floues avec le développement des partenariat et des collaborations entre entreprises et même parfois entre concurrent. L'entreprise devient également responsable d'un champs plus large. Elle devient citoyenne (intégration sociale, pollution...). L'évolution culturelle oblige à prendre en compte de nouveaux indicateurs de performances, le délais, la qualité et le coût. La conception modulaire des produits valorise les interactions entre produits et entre processus. Les voitures sont a présent conçues autour d'un noyau de composants assemblés de façon différentes pour créer des modèles (moteurs, boîtes de vitesse, châssis).
Ce qui se passe actuellement dans l'industrie automobile est une hybridation des formes structurelles « anciennes » avec des techniques et des nouveaux concepts. On se dirige vers un élargissement et un enrichissement des tâches (plus de variété, de pouvoir et de responsabilité) tout en gardant une production de masse sur certains éléments de basse pour conserver une économie d'échelle.
En 2003, Citröen opte pour un positionnement différencié. Ils ne produisent plus un ou deux modèle en masse mais pour la C2, 80% de la base est identique et seulement 20% est spécifique.
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