Le modèle de croissance indien
Dissertation : Le modèle de croissance indien. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar clairou48 • 3 Janvier 2019 • Dissertation • 1 625 Mots (7 Pages) • 738 Vues
Cas n° 9 Le modèle de croissance indien
PrÉparation de la synthÈse
Question 1 | Question 2 | Question 3 | |
Document 1 La croissance dans les Bric et l’OCDE | Bonne place de l’Inde en termes de croissance par rapport aux BRIC (sauf Chine) et OCDE. Depuis 2005, plus bas taux de croissance = + de 5 %. Moyenne : 9 %. En 2010 : +10 %. Croissance tirée par la demande intérieure (modèle original). Investissements privés = moteur de la croissance. | ||
Document 2 L’économie indienne poursuit son rattrapage | Facteurs de croissance :
Capital humain de l’Inde encore faible, mais amélioration de l’éducation + bonne qualité de la MO ⇒ contribution à la croissance. + sans doute externalités positives du fait de l’amélioration de l’éducation. | Rôle important de l’exode de la main-d’œuvre en provenance de l’agriculture. | Développement des ZES (zones économiques spéciales) depuis 2006 : zones franches pour l’exportation. Baisse des droits de douane ⇒ ↗ concurrence ⇒ pression sur les entreprises ⇒ gains de productivité. Construction d’infrastructures = externalités positives pour l’industrie. |
Document 3 Projections de la croissance à l’horizon 2025 | 3 facteurs de croissance :
Taux d’épargne : > 24 % et prévision proche 30 % pour 2016. FBCF : croissance entre 10 et 20 %/an jusqu’en 2005. Aujourd’hui proche de + 30 % et prévision + de 35 %. | Transfert de MO vers secteurs à forte productivité. | Croissance gênée par de nombreuses règlementations ⇒ 1950/1975 productivité totale des facteurs quasi nulle. Réformes économiques ⇒ ↗ PIB. Transferts de MO lents du fait des politiques publiques. L’État a un grand rôle à jouer : évolution démographique, infrastructures, maitrise des dépenses publiques. |
Document 4 La croissance en Inde | Caractéristique : forte présence des services. Taux d’investissement modéré : max 25 % du PIB. Croissance pauvre en emploi car surtout développement des secteurs à forte productivité et donc peu demandeurs de MO. TIC ⇒ Inde est devenue la capitale mondiale de la délocalisation de services. Informatique = 18 % des exportations mondiales. Les facultés sont réputées dans le domaine de l’informatique : 27 000 étudiants. Mais faible partie de la population (1/10 000 indien fait des études supérieures). | Frein au développement de l’industrie : déficience des infrastructures (port, transport, électricité). | |
Document 5 Les activités de haute technologie | Puissantes entreprises indiennes au niveau mondial. | Nouvelle politique informatique (1984). Règlementation favorable aux exportations. Formation d’une MO compétente. | |
Document 6 Aller vers la croissance | Potentiel pour croissance à 2 chiffres. Mauvais état des infrastructures (possibilité de gain de 1 à 2 points de croissance). Retard dans l’éducation : mais ↘ taux d’illettrisme (78 % en 1947 / 32 % en 2010) et du nombre d’enfants non scolarisés. | Mise en place de plans : x 2 des investissements publics (2007/2012). | |
Document 7 Dépenses en recherche et développement | Retard R&D par rapport à la Chine (0,8 % contre 1,44 % du PIB). | ||
Document 8 La révolution des services | Secteur tertiaire > 50 % du PIB (atypique) et <30% de l’emploi ⇒ un des + forts taux de productivité au monde. Potentiel de croissance. | Théorie de la croissance endogène ⇒ potentiel de croissance provient du taux d’investissement + croissance de la population+ éducation. Et rattrapage technologique. |
Connaissances à mobiliser
Les notions de facteurs de production, productivité totale des facteurs, productivité du travail, productivité du capital et d’externalité.
Proposition de synthÈse
Introduction
L’Inde connaît, depuis plusieurs années, un taux de croissance important. De 2005 à 2011, il a toujours été supérieur à 5 % par an, même au moment de la crise. Ses résultats sont un peu inférieurs à ceux de la Chine, mais bien meilleurs que ceux d’autres pays émergents. Le modèle de croissance de l’Inde est atypique par rapport à celui des autres pays émergents, car ce pays a choisi de se développer grâce à la demande intérieure. Ainsi, elle a surtout favorisé l’émergence des services, notamment liés à l’informatique, même si le secteur industriel commence à rattraper son retard. Cette croissance est le fait de plusieurs facteurs. Nous verrons tout d’abord le rôle des différents facteurs de production, puis celui du progrès technique et enfin l’importance du rôle de l’État.
I. Le rôle des facteurs de production
A. Le rôle du travail
Au niveau quantitatif, l’Inde, avec une population de plus de 1,1 milliard de personnes, dispose d’une réserve importante de main-d’œuvre.
Au niveau qualitatif, le pays présente deux aspects. Il y a d’un côté une main-d’œuvre très bien formée, notamment dans les domaines mathématiques et informatiques, et de l’autre très peu d’étudiants qui ont accès aux études supérieures (1 personne sur 10 000 seulement), ce qui ne permet pas à l’Inde de fournir la main-d’œuvre nécessaire pour travailler dans des secteurs modernes (situation moins favorable que d’autres pays émergents).
Cet état des lieux peut laisser planer un doute sur le potentiel futur de croissance en Inde : il y a en effet encore 8 millions d’enfants non scolarisés et le taux d’illettrisme s’élevait toujours à 32 % en 2009. Bien sûr, des progrès très importants ont été réalisés puisqu’en 1947, ce dernier s’élevait à 78 %. Enfin, le capital humain, même s’il est encore faible par rapport à des économies similaires, progresse de manière importante et régulière en Inde et contribue au moins à 0,2 point de croissance. L’amélioration de la qualité de la main-d’œuvre participe également pour 0,3 point. On peut d’ailleurs penser que ces évaluations sont en dessous de la réalité car les externalités positives liées à l’amélioration de l’éducation sont très importantes.
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