Le monde face à l'évolution des sectes.

LE MONDE FACE A L’EVOLUTION DES SECTES :

SOMMAIRE :

Introduction…………………………………………………………p.2

1) Les sectes au cours de l’histoire :

a) Enquête sur les sectes………………………………………...p.3

b) Pourquoi cette vision des sectes ?............................................p.5

c) Finalement, sait-on définir une secte…………………………p.6

2) Etude de cas, la Scientologie :

a) Quelle est l’idéologie scientologue ?.......................................p.7

b) Les origines de la fortune scientologue……………………...p.8

c) Existe-t-i l un « marketing scientologue » ?.............................p.10

3) Les adeptes face au système juridique français :

a) Comment attirer des adeptes ?..................................................p.11

b) Qui fréquente les sectes ?.........................................................p.12

c) Contre les sectes en France, quelles solutions ?........................p.14

Conclusion Générale………………………………………………….p.15

Bibliographie/Sitographie…………………………………………….p.16

Feuille de route……………………………………………………….p.17

[pic 1]

INTRODUCTION :

Secte. Le mot est connu de tous, cependant, la définition exacte du phénomène, mais surtout son interprétation au sein de la société, est multiple.

Pour certain, secte vient du latin secta, ce qui signifierait « voie que l’on suit, doctrine ». Dans la société moderne, la définition péjorative du mot est la plus souvent employée, « secte » venant du grec hairesis, racine même du mot hérésie. L’hérésie telle qu’on la conçoit aujourd’hui, désigne une doctrine dissidente de celle suivie par le plus grand nombre. Ainsi, la religion catholique a longtemps traqué et décimé les « hérétiques », personnes qui osaient alors renier les principes de l’Eglise. Se pose alors la question suivante : l’hérésie n’est-elle pas simplement une façon déviante de penser, en dehors des codes régissant notre vie quotidienne ? Est-elle, au-delà du sens péjoratif, une simple alternance aux nombreux dogmes de la société ?

La secte à cela d’intéressant qu’elle présente bien évidemment une sorte d’alternative au quotidien de notre existence. Elle reste cependant aux yeux du plus grand nombre, un groupe obscurantiste, gardant sous contrôle ses membres. Il est cependant très dur de mesurer l’étendue du problème, et de le réguler. En effet, il est facile de catégoriser un groupe comme secte pour des raisons très différentes. La grande variété de compréhension du phénomène, le rend difficile à codifier.

Nous tenterons donc de répondre à la question suivante : Quelle est la vraie place des sectes au sein de la société ?

1)

a) Enquête sur les sectes :

Pour commencer l’étude des sectes, voici un travail qui constituera une première approche du concept de secte dans notre cercle social à tous. J’ai réalisé un sondage auprès de mon entourage, et j’ai pu recueillir 29 avis, ce qui ne constitue pas une exactitude, mais donne un petit aperçu de la perception des sectes par le plus grand nombre.

A travers quatre questions simples, j’ai pu constater que les réponses des personnes interrogées étaient plutôt « logiques », vu ce que l’on entend habituellement sur les sectes. Cependant quelques détails m’ont alerté.

[pic 2]

A travers ces deux premières questions, on constate qu’une secte est majoritairement vue comme une organisation religieuse (62%), dangereuse seulement si on se laisse endoctriner (62%). Quelques uns voient une secte comme dangereuse dans tous les cas, mais aussi comme une organisation à but lucratif. Ce qui m’a surpris, c’est que 2 personnes pensent que les sectes visent à aider les gens, malgré tout les préjugés sur le sujet. Je ne pensais en effet pas voir des sondés cliquer sur cette réponse.

 Comme le montre les deux dernières questions ci-dessous, les avis sont assez semblables sur la question de l’interdiction des sectes, puisque 58% des personnes interrogées pensent qu’il faut interdire les sectes.

Plus catégoriquement, 69% des sondés pensent qu’ils ne seraient pas attirés par une secte dans des moments personnels de faiblesse. Le reste pense être attiré dans ce cas, ou ne le sais pas. J’ai donc là encore été étonné de voir qu’il y avait tout de même 31% des sondés qui avait envisagé la possibilité d’être attiré par une organisation sectaire. C’est intéressant, car lors d’un sondage non anonyme, je pense que ces personnes n’auraient pas osées révéler cela, de peur d’être catégorisés comme sensibles aux sectes.

[pic 3]

Malgré tout, la vision globale reste péjorative, et nous allons voir pourquoi l’Histoire a favorisée tout ceci.

b) Pourquoi cette vision des sectes ?

Beaucoup d’entre nous voient une secte comme un groupuscule dangereux, en dehors des préétablis, usant de tromperie pour faire adhérer le maximum de personnes à sa doctrine. Surtout, et pour la majorité, une secte a un caractère religieux. Il est vrai que tout au long de l’Histoire, de nombreux crimes et guerres ont été commis au nom d’un ou plusieurs dieux, et parmi ces nombreux conflits, beaucoup n’ont été que le théâtre d’affrontement entre idéologies religieuses. On citera pour exemple le conflit entre chrétiens et protestants, durant la Renaissance. A cette époque, les protestants sont donc considérés comme hérétiques par l’Eglise catholique romaine, ce qui amènera à des guerres et massacres, le plus connu restant celui de la St-Barthélémy, le 24 août 1572.  En fait, une secte s’apparente à une sorte de religion « illicite », et cette idée était déjà présente pendant l’Antiquité. L’idée évoluera par la suite, lorsqu’au IIème siècle, les premiers chrétiens furent considérés par les philosophes romains tels que Celse, comme un danger pour la société. En effet, il n’est de vérité plus exacte que la suivante : ce qui est différent du quotidien d’un peuple est immédiatement considéré comme un danger pour  l’équilibre même de la vie commune. Toutefois pour comprendre l’histoire véritable des sectes, il faut s’éloigner de la religion catholique. En effet dans des civilisations de religion hindoue ou bouddhiste par exemple, le mot secte ne désigne qu’une branche de la religion concernée. Pour exemple, citons le bouddhisme, ou le mot secte est une dérivé du mot « sangha », tiré du Sanskrit, et désignant une communauté de pratiquants.  Tout cela montre bien que cela reste un concept variable, basé presque sans contestation sur les racines religieuses du peuple concerné par l’apparition d’un tel mouvement. Cependant, le côté péjoratif convient, d’une certaine manière, à l’ensemble des membres de la société. En effet, le religieux ayant foi en la religion culturellement la plus implantée dans son environnement verra une secte comme un danger pour sa « paroisse ». Parallèlement, l’athée, qui de toute façon réfute l’idée même d’une puissance supérieure, ira aussi à l’encontre d’une telle organisation.

Il faut dire qu’au cours de l’histoire, de nombreux scandales sont venus renforcer la vision globale que le monde occidental a de la secte. On pourrait en citer à toutes époques, mais concentrons-nous sur l’histoire récente, et les faits du XXème siècle. On recense de nombreux évènements, souvent se rapportant au suicide ou à des agressions sexuelles, qui ont été attribués à des organisations sectaires. Par exemple, le 18 novembre 1978, 914 personnes meurent en avalant du cyanure, sous la contrainte ou de leur plein gré, en Guyane. Ces personnes sont très vite apparentées à l’organisation «  le temple du peuple », dirigée par Jim Jones. On peut également citer une affaire comme celle qui concerne Gilbert Bourdin en 1995. Cet homme alors considéré comme le chef spirituel des « Chevaliers du Lotus d’Or », est accusé de viol et autres agressions sexuelles sur une ancienne « adhérente » du mouvement. Ce type de fait est monnaie courante, et ne fait que renforcer la vision péjorative de la secte, celle d’une organisation perverse, entraînant ses adeptes de force ou pas dans des situations dangereuses, voire mortelles dans la plupart des cas relevés. A côté de cela, les médias s’emparent des affaires à chaque fois, alimentant les craintes de chacun, conduisant les gens à une pensée quasi-universelle : une secte est dangereuse, doit être interdite, et ses leaders réprimandés. L’image du leader, ou « gourou », est d’ailleurs une des clés de la vision la plus répandue de la secte. C’est celle d’un chef manipulateur, conduisant sa  barque, endoctrinant qui veut bien l’écouter. Pour faire une brève synthèse de l’histoire du concept sectaire, la société à toujours plus ou moins rejeté ces organisations, leur conférant une dangerosité pour l’ordre public. La place prédominante de la religion, quelle qu’elle soit, n’a fait qu’accentuer les amalgames et les préconçus sur l’idée.