Montrez que le narrateur trouve son inspiration dans l'expression de sa sensibilité

Le texte est saturé par la présence de pronom personnel « je », associé à l’expression des sensations et des sentiments intimes et personnels de ChateauBriand. Dans ce texte il est question d’un « je » lyrique. Par ailleurs la subjectivité de l’écrivain se manifeste l’utilisation d’adjectif possessif à la première personne : « mon humeur » (L.1) ; « mon âme » (L.31). On comprend donc que le moi est omniprésent associé à l’expression de la sensibilité et il est à la fois sujet et objet du texte. L’auteur va progressivement vers la nature s’ouvrant à elle pour se questionner sur sa vie. Il est attentif aux sensations. L’écriture est un moyen de saisir et de revivre les perceptions. Chateaubriand met en place dans son texte des sens auditifs et lié à une nature sonore : « entendre la pluie tomber sur le feuillage » (L.4) ; « prêtant oreille au sourd mugissement de l’automne ou au bruit des feuilles séchées » (L.17-18) ; « les sons de la cloche lointaine » (L.29). De plus, Chateaubriand expose le champ lexical de la solitude et de la tristesse : « silencieux et triste » L.1 ; « une province reculée » L. 6 ; « le pieux murmure » L.31 ; « la délectable mélancolie des souvenirs de ma première enfance ! » L.33. Le spectacle auditif de la nature est rendu possible grâce à une certaine musicalité des phrases. De plus le caractère mélancolique qu’à mis en évidence l’auteur insiste sur une harmonie sonore de plus en plus triste avec l’allitération en « ai » : « appelait » L.29 ; « écoutais » L.30 ; « m’unissait » L.9. De même que l’allitération en « r » contribue à l’aspect dramatique et triste des évènements passés ainsi qu’aux bruitages de la nature pouvant reproduire en quelques sorte les mouvements de l’âme. Ces jeux de sons vont entrainer Chateaubriand à une rêverie favorisant sa méditation poétique.