Stratégie militaire

1.1 Stratégie militaire et stratégie d'agressivité concurrentielle

La stratégie militaire se définie par la coordination d'un ensemble d'actions de  forces, militaires, politiques, économiques et morales dans le but de remporter une bataille ou de   défendre  une nation.

 Ce concept a été adopté par les entreprises pour l’élaboration et la réalisation de leurs objectifs.

 Parmi les pionniers de cette stratégie militaire, on trouve Carl von Clausewitz qui demeure l’un des stratèges militaires les plus célèbres,  grâce notamment à son livre « De la guerre » publié en 1832, où il explique les principes de succès et d'échec de la stratégie militaire.

Dans ce livre, Clausewitz documente des concepts qui sont facilement transposables aux stratégies des entreprises modernes.

En effet, d'après l'analyse de sa conception d’une stratégie militaire, et l'analyse des stratégies des entreprises  actuelles, l’analogie entre ces 2 domaines est vite établie, en

 en reliant  certains éléments clés.

 Par exemple, le terme "guerre" peut être utilisé pour désigner une "stratégie entrepreneuriale", "ennemis" pour désigner "les concurrents", et "attaque" pour désigner "les manœuvres des entreprises", "gagner du terrain" signifie l'augmentation de la part de marché...              

Ces terminologies sont si faciles à interchanger qu'elles montrent à quel point les deux conceptions peuvent fonctionner ici et là et de manière comparative. Lorsque Clausewitz parle de la guerre comme  un acte de violence, dans le contexte des stratégies d’entreprise, cela peut être interprété comme une manœuvre de gestion qui doit contraindre  les concurrents à se résigner au bon vouloir de l'entreprise.        

Les managers qui souhaitent améliorer leurs stratégies commerciales en s'inspirant des stratégies de guerre de Clausewitz doivent garder à l'esprit que le but principal recherché de ces  nouvelles techniques reste  l'amélioration de la  compétitivité de l'entreprise. Ces stratégies peuvent couvrir des questions diverses telles que  l'accroissement de la part de marché par une politique agressive de prix et de diversification de produits,  par l'innovation et le  lancement de nouveaux produits afin de garder un avantage concurrentiel, et assurer la pérennité de l'entreprise.

Pour aboutir à ses fins, le management de l'entreprise recourt à toutes les mesures stratégiques qu’elle juge nécessaires et utiles,  dont la collecte et le traitement des informations sur les concurrents, par le biais des 'études de marché, l'analyse sectorielle, et l 'l'utilisation de logiciels performants entre autres.

Clausewitz affirme que l'information pertinente constitue une arme redoutable qui peut être utilisée pour contrecarrer voire manipuler les actions des adversaires, et obtenir ainsi les résultats souhaités. Il s'agit donc d'un moyen très efficace par lequel l'entreprise peut influencer, ou anticiper les réactions de ses concurrents.

Pour les entreprises inspirées de la vision de Clausewitz lors de l’élaboration de leur plan d’action, on constate un recours très fréquent à une stratégie basée sur le jeu d’échecs vu qu'il représente un affrontement militaire en donnant aux joueurs l'occasion de devenir des Généraux, à la tête d'une armée de pions et de pièces qui se déplacent sur le plateau, selon un ensemble de règles prédéterminées. En fait, s'agissant d’un jeu millénaire, considéré comme le paradigme de l'intelligence et de la stratégie que les banques, et les grandes entreprises l'utilisent constamment comme référence lors de l’élaboration de leurs stratégies.

Si on admet que la chance ne joue aucun rôle, et que la difficulté inhérente au jeu se situe aux limites de l'intelligence humaine, on a alors la confirmation que les échecs sont en position de supériorité par rapport à d'autres pratiques similaires. Par ailleurs bien que la tactique et le calcul soient des composantes majeures des échecs, la véritable compétence réside dans la maîtrise de ses concepts stratégiques.

A ce niveau, les échecs fournissent deux types de formation : générique et spécifique.