Autisme

le cela ne veut pas dire que en tant que professionnel de santé nous n’avons pas nos émotions mais nous parlons, nous essayons de mettre des mots, de l’amener vers l’autonomie, en suivant pas à pas son évolution .Réagir, en essayant de la rassurer, de garder un minimum de distance, par le regard, la parole et le contact corporel, car ce qu’elle recherche c’est la relation fusionnelle. Il s’agit de la considérer comme un être humain avec des responsabilités.

Quel est le projet de soin que vous avez fait afin de soigner cette adolescente autiste ?

Elle a un professionnel de santé qui l’accompagne sur son lieu de travail, elle nettoie les box dans un harras. La semaine ,elle vit dans un lieu d’accueil de nuit, cela lui offre la possibilité de vivre dans un espace autre qui ressemble à la vie qu’elle aurait pu avoir dans une famille idéale et tout ce qui se vit avec l’école, la toilette, les moments de loisir, le repas du soir. Elle va à l’atelier théâtre. Le projet de soin en quelque sorte c’est rencontrer cette jeune fille, à travers la relation créée essayer de lui donner la confiance nécessaire, faisant des progrès sur le chemin de l’autonomie. C’est en s’appuyant sue le désir du soignant qu’elle prend la confiance en elle. Et à partir de là, elle a été beaucoup moins dans les symptômes d’agression et d’automutilation et dans la communication , il y a aussi eu une évolution, elle arrive à parler.

La communication verbale et non verbale s’est développer et ont produit des effets. Le tout c’est de la rendre autonome, c’est la toucher, c’est la capter, donner du sens à son accompagnement et cela au travers d’une relation de confiance. Avec l’accompagnement des soignants , l’autiste se reconfronte à la réalité extérieure et reprend confiance en ses propres possibilités, qu’il peut oser dire et faire ce qu’il désire. Elle à également un traitement neuroleptique régulièrement améliorant les difficultés comportementales, comme l’irritabilité et l’aggressivité et la soulageant d’une anxiété envahissante. Ce traitement neuroleptique nécessite la surveillance des effets secondaires, son poids est également surveillé accompagné d’un régime alimentaire.

Quelle est la spécificité de la relation soignant-soignée ? Pourquoi est-elle importante ?

C’est une relation qui permet à l’adolescent et au soignant de mieux se connaître, permettre à l’adolescent de mieux accepter le soignant et donc par la même le soignant lui permet de gérer son agressivité et de canaliser ses angoisses et donc au sein de cette relation fondée quotidiennement au sein d’activité relativement libre comme le jardinage, la préparation d’un repas, l’enfant autiste pourra exprimer ses besoins auprès du soignant et développera donc des capacités d’attachement et donc une communication avec le monde extérieur s’offre à l’adolescent autiste. La relation créée est calme et protège, lui une marge de sécurité, en lui apportant des informations et le tout pour le personnel soignant c’est de respecter l’enfant, lui apporter ce qu’ils attendent de nous en essayant de comprendre ce qu’ils veulent, c’est considérer l’enfant comme un être humain capable de belles émotions, de permettre à l’enfant de vivre au mieux son quotidien.

Comment évolue t-elle sur le plan psychosocial ? Quelle est son autonomie et sa dépendance ?

A partir des allées et retours hors de l’hôpital de jour, le travail à l’extérieure, les lieux de vie, les familles d’accueil en Provence, les séjours de vacances , avec l’accompagnement des soignants, elle se reconfronte à la réalité extérieure et reprend confiance en ses possibilités à elle et qu’elle peut oser dire et faire ce qu’elle veut, ce qu’elle désire.

Quels sont les objectifs de soins de la prise en charge des enfants autistes ?

Le soignant identifie la nature de l’angoisse envahissant l’enfant, se renfermant sur l’enfant comme un étau irrémédiable. Le tout c’est de permettre à l’adulte de repérer les modalités d’expression et les étapes de la construction, puis de l’évolution de leur image de corps , d’où la position du soignant qui est spécifique. Les enfants présentant des signes d’autisme profond demande une approche particulière, c’est une approche psychanalytique qui est un outil de référence. On s’intéresse à l’interaction avec les autres enfants autistes .

L’équipe soignante organise un projet de soin réfléchi autour de l’adolescent autiste et de sa famille et de tout mettre en œuvre afin de faciliter l’adhésion de la famille à ce projet. En général, l’équipe pluridisciplinaire collabore avec les parents créant ainsi une alliance thérapeutique. Etre soignant c’est se laisser toucher par la souffrance de l’autre, c’est éviter au maximum l’angoisse , c’est respecter les rituels de chaque enfant, instaurer une complicité soignant-soigné permettant de comprendre certains modes d’expression. Lorsque le soignant connaît bien l’enfant et son histoire, et donc c’est amener l’autiste par des outils , des soutiens, des soins, l’amener à vivre des expériences qui le sorte d’une position de malade qui face emmerger qu’il est un être humain ayant un désir de faire, d’apprendre avec l’équipe qui l’accompagne.

Les parents permettent de comprendre l’enfant et de réfléchir à sa prise en charge en fonction du cas de chaque enfant. Le lien thérapeutique crée entre l’équipe et la famille permet d’avancer vers un but commun, permettant d’identifier les besoins des enfants, définir les objectifs et de mettre en place les soutiens nécessaire à l’environnement des enfants autistes.

Cette alliance est un marqueur de la qualité des soins. Les parents ont une relation de confiance avec l’équipe , la maman qui a de la culpabilité, une blessure narcissique et de surprotection par rapport à sa fille et des difficultés pour elle à vivre avec sa fille dans une école loin d’elle. Un bénéfice pour cette adolescente, c’est de lui permettre de se séparer de sa mère et donc d’acquérir la capacité à s’adapter. La participation des parents est indispensable afin de maintenir les progrès, de diminuer les troubles du comportement et de participer à l’éducation des enfants.

Y a-t-il un savoir être pour soigner l’enfant autiste ?

D’abord c’est considérer l’enfant autiste comme un être humain sachant qu’il a besoin de vivre avec des sujets qui parlent nature pour s’identifier à lui, s’exprimer comme l’un d’entre eux, c’est-à-dire qu’il a besoin d’adulte qui en fonction de ses propres repères sachent trouver les mots répondant à l’angoisse, à la haine et à la peine. Etre des professionnels et des gens simples accueillant des enfants autistes, être attentif, être à l’écoute, être disponible, être capable de l’accompagner dans ses crises . Respecter et comprendre l’enfant autiste et cela à travers la formation que l’on a, c’est savoir trouver les mots, leur parler, posséder des facultés afin de s’adapter aux sujets en difficulté et en profonde détresse.

Quels sont les différents professionnels de santé participant à la prise en charge des