Comment, dans ces extraits, la narrateur met-il en scène le goût de la réussite qui anime ses personnages

ns l'Assommoir , de Mme Bovary chez Flaubert, permet de faire réfléchir le lecteur : les raisons de l'échec (société injuste, cruelle..) : Dans la Condition humaine de Malraux, l'échec des personnages est signifiant (il faut poursuivre la lutte révolutionnaire pour l'émancipation des hommes, des peuples)

c) Un personnage qui échoue nous touche plus ; l'échec nous apitoie davantage, plus grande empathie (exemple, à la fin de Germinal : l'échec d'Etienne Lantier laisse la place à une lueur d'espoir ; les « petites gens » nous paraissent bien plus sympathiques que les notables ou les puissants...) En fait, ils sont plus proches de nous, en raison de nos défauts et de nos manques (la réussite crée une distance en raison de l' idéalisation alors que l'échec peut enclencher un processus de résilience) ; l' anti-héros a son charme aussi : Don Quichotte ne doit pas réussir : cela est nécessaire pour donner à l'œuvre une dimension parodique, comique...

3) ... et, en fait, cette question de la réussite est moins fondamentale qu'il n'y paraît :

a) La question de la réussite est très datée ; le XIX° siècle s'intéresse peu aux anti-héros ; à l'inverse, le XX° se reconnaît plus dans l'anti-héros

exemple : L'Etranger de Camus, Roquentin dans la Nausée de Sartre [cf. la mort du personnage traditionnel selon Robbe-Grillet]

b) Au fond, peu importe qu'un personnage de roman réussisse ou non ; une seule nécessité : que le personnage ne nous apparaisse pas comme une forme creuse, qu'il existe d'une certaine façon : or, on peut exister sans se lancer dans une action (quête) ; on peut exister par ses seules pensées : monologue intérieur (chez Virginia Woolf) : il existe donc d'autres modes d'existence...